Océane Dodin, son 8e à 11h : "Je peux être dangereuse"

Océane Dodin, 95e mondiale, est en deuxième semaine de l'Open d'Australie 2024 sans avoir perdu de set depuis le début du tournoi. Qui aurait pu imaginer ça ? Même pas la principale concernée. Samedi, la Nordiste a réalisé une nouvelle brillante performance en matant sa compatriote Clara Burel, classée 51e à la WTA, 6-2, 6-4. La Lilloise a utilisé sa puissance pour prendre à cinq reprises le service de Burel et mettre la main sur la rencontre. A 27 ans, Dodin jouera pour la première fois un huitième de finale en Grand Chelem et aura un coup à jouer ce lundi contre Qinwen Zheng. L'histoire est belle pour la Tricolore, toujours fidèle à son style de jeu agressif, et que personne n'a vu venir dans ce tournoi. 

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"J'ai vu dès le début que Clara était stressée. C'était flagrant"

En conférence de presse, la Tricolore est revenue sur son match et notamment le moment où elle a crié sur le court : "J'ai peur !", en fin de seconde manche. "J'ai vu dès le début que Clara était stressée. C'était flagrant. De mon côté, j'ai essayé de rester concentrée, car quand on voit notre adversaire comme ça, on a tendance à stresser aussi. Heureusement, le score a un peu défilé en ma faveur. Le petit coup de stress, je l'ai pris quand j'ai raté des balles de 4-1 au deuxième set, car je savais qu'il ne fallait pas que je la laisse revenir. Mais j'ai réussi à l'agresser en retour, je pense que c'est ce qui a fait la différence."

"Émotionnellement, c'était compliqué à gérer. Jouer une Française n'est pas facile. J'avais la main qui commençait à trembler ! Je savais qu'il me fallait rester très agressive afin de ne pas la laisser jouer, et j'arrivais de moins en moins à le faire. Heureusement, je me suis calmée sur ma chaise à 5-4. Parfois, j'ai besoin de faire sortir mes émotions. Si elles restent en moi, ce n'est pas bon."

"J'essaie de ne pas me prendre la tête et de ne pas attendre grand-chose. Jusqu'à maintenant, ça marche"

En décrochant ce premier huitième en Grand Chelem, Dodin est devenu la deuxième Française la plus âgée à découvrir ce stade la compétition, juste derrière Pauline Parmentier, en deuxième semaine de Roland-Garros 2014 à 28 ans. "Je ne m'attendais pas à faire une deuxième semaine" a reconnu la Nordiste. "Mais je sais que lorsque je suis en confiance, je peux être dangereuse. C'est pourquoi depuis mon arrivée à Melbourne, j'essaie de ne pas me prendre la tête et de ne pas attendre grand-chose. Jusqu'à maintenant, ça marche. J'ai moins d'attentes et davantage confiance en moi." Pourra-t-elle faire un exploit contre Qinwen Zheng, 15e mondiale ? Réponse ce lundi.