Paire regarde la suite : "Je préfère aller au chaud !"

Benoît Paire pouvait rejoindre ses compatriotes Gael Monfils et Adrian Mannarino en huitièmes de finale de l'Open d'Australie ce samedi. Mais, la tâche était trop compliquée pour "Ben" face au Grec Stefanos Tsitsipas, 4e joueur mondial. L'Avignonnais qui a rejoint le 3e tour en remportant une superbe victoire face à Grigor Dimitrov (tête de série n°26), a bien résisté face au Grec, et a même remporté un set. Finalement, le 4e joueur mondial a remporté le match 6-3, 7-5, 6-7, 6-4. Benoit Paire a tout de même réalisé une belle semaine, après avoir connu 7 jours d'isolement avant l'Australian Open. 

 

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"Même en jouant moyennement, j'ai pu tenir tête au 4e mondial"

Dans un premier temps, "Ben" est revenu sur la rencontre en conf' : "Ce court est particulier. Il est très grand, comme c'était à moitié vide, le bruit de la balle était particulier. J'avais l'impression que c'était creux dans ma raquette et j'avais du mal à gérer mes appuis avec la fatigue. Il ne faut pas oublier que je sors quand même de 7 jours de quarantaine. Il n'y en a pas beaucoup encore dans le tournoi qui ont fait ça. C'est très difficile à encaisser. Je suis content d'avoir tenu, ça montre que j'ai la caisse. Après, c'est dommage que l'on n'ait pas tous la même préparation. J'ai puisé au premier tour, contre Dimitrov, donc ça se ressent là. Les sensations n'étaient pas très bonnes. C'était plus dur aujourd'hui (...) Même en jouant moyennement, j'ai pu tenir tête au 4e mondial", a-t-il expliqué. 

 

"Difficile de manager avec ce qui m'est arrivé en début d'année"

Paire a évoqué la suite. Il jouera la tournée sud-américaine sur terre comme prévu puis sans doute la mini-tournée américaine. "Quand on enchaîne, 7 jours dans la chambre avec un match direct...  Un deuxième tournoi et après mon Australian Open. Difficile de manager avec ce qui m'est arrivé en début d'année. Je pense qu'avec plus de jambes, je peux plus l'embêter. Beaucoup de positif sur cette semaine mais déçu de la tournée forcément. Je vais m'appuyer sur ça pour la suite de la saison. Je vais repartir en Amérique du Sud et m'appuyer sur mon service et bien bouger. J'ai eu une infiltration au dos en fin d'année dernière et c'est vrai que quand il fait froid c'est pas simple. J'aurais pu faire Marseille-Montpellier-Rotterdam mais j'ai préféré aller au chaud", a-t-il expliqué. 

 

"Je ne me sentais pas le besoin d'avoir un coach"

Sans coach, l'Avignonnais a été aidé par son ami et partenaire de double, Romain Arneodo. "J'ai pas de coach c'est vrai mais Romain (Arneodo) me soutenait. On a tapé et il me donnait quelques conseils. C'est un soutien qui fait du bien. Paulo et Seb m'ont encouragé. J'avais besoin de ça et pas besoin de plus. Coach voilà... Mon frère m'a aidé en pré-saison. Je ne me sentais pas le besoin d'avoir un coach. Avec les 7 jours, mon entraîneur ne m'aurait pas servi à grand-chose. J'avais du monde, ça me suffisait", s'est-il justifié. 

 

"Je pense que pour le spectacle c'était mieux avec juges de ligne et Hawk-Eye"

Enfin, tout autre sujet, le Tricolore s'est exprimé sur l'absence des juges de ligne et l'utilisation de la technologie. "Ca me dérangeait au début. L'annonce était tardive, c'était lent. Je préfère quand il y a des juges de lignes mais au moins on sait qu'il n'y a pas d'erreurs. On ne s'énerve plus. Par contre, moi, j'aimais bien le système de challenges. Cela pimentait un peu le truc et pour les spectateurs, c'était génial. Je pense que pour le spectacle, c'était mieux avec juges de ligne et Hawk-Eye. Alors quoi dire... L'arbitre ne sert qu'à annoncer le score. Si on met un robot, c'est pareil. Avec Mc Enroe il y a eu des phrases mythiques et là il n'y en a plus."