Tsitsipas : "Je dois travailler pour devenir n°1 !"

Samedi, la Biélorusse Aryna Sabalenka a remporté à Melbourne son tout premier Grand Chelem. Ce dimanche, Stefanos Tsitsipas n'a pas réussi à l'imiter. Comme en finale de Roland-Garros en 2021, un combat qu'il avait perdu après plus de quatre heures de jeu alors qu'il avait mené deux sets à rien, le Grec a été privé d'un premier titre en Grand Chelem par nulle autre que le patron Novak Djokovic. Mais cette fois, le n°4 mondial n'a jamais entrevu la victoire. Très rapidement mené, il aura offert une belle bataille dans les deuxième et troisième sets mais, trop fébrile sur les points importants, Tsitsipas a laissé filer sa chance. Une grande déception puisque ce dernier pouvait également prendre pour la première fois la place de n°1 mondial s'il l'emportait. Ce Djokovic était encore trop fort pour lui.

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"J’admire ce que tu as fait pour notre sport"

Très classe malgré la défaite, Tsitsipas a chaudement félicité Djokovic durant son discours. "Novak, je ne sais pas quoi dire. Je pense que cela se passe de commentaires sur ce que tu as accompli jusqu’à présent. Tout est dans les chiffres, alors félicitations. Pas seulement pour toi, mais pour avoir une famille qui te soutient. Ce fut un parcours incroyable et j’admire ce que tu as fait pour notre sport. Tu fais de moi un meilleur joueur lorsque je suis sur le terrain. Tu me fais tirer le meilleur de moi-même, c'est pour ces matchs là que j’ai travaillé toute ma vie. Il est le plus grand à avoir jamais touché une raquette de tennis."

 

"Je vais dans la bonne direction"

En conférence de presse, Stefanos est revenu sur sa performance du jour : "J'ai eu du mal à maîtriser mon service au début, ce qui était perceptible. J'étais excité d'être sur le terrain, d'avoir l'opportunité de me battre pour cette place de numéro 1 ce soir. J'avais vraiment hâte de jouer ce match. Il y a définitivement des choses que je peux améliorer. Mais je pense qu'il n'y a aucune raison pour moi d'être affecté par la défaite d'aujourd'hui. C'est un pas en avant. J'ai hâte de marquer plus de points au cours de cette saison, de faire de plus gros résultats, de me battre pour de plus grands trophées. J'aime beaucoup ma façon de jouer, mon attitude sur le terrain, ma stabilité mentale. Il y a encore un peu plus à ajouter à la structure entière de mon jeu. Je vais dans la bonne direction."

"Aujourd'hui, j'ai senti que j'étais proche à certains moments. Les tie-breaks ne l'ont pas vraiment montré. J'ai pris des mauvais départs. Donc je vais juste oublier, prendre les bonnes choses, avancer à partir de là. C'est une longue saison. C'est une saison épuisante. Je dois être physiquement prêt pour les matchs difficiles que je vais devoir jouer cette année contre les meilleurs joueurs du monde. Je pense à l'avenir. Je pense à l'avenir et non en arrière. Perdre une finale n'est pas la meilleure sensation du monde. Peut être parfois, disons, c'est plus facile d'absorber une défaite en demi-finale."

 

"Se faire botter les fesses est une très bonne leçon à chaque fois..."

Le Grec s'est incliné une deuxième fois en finale de majeur contre Novak après Roland-Garros 2021. Il n'a pas tari d'éloges sur le Serbe : "Mon équipe travaille bien pour me donner la meilleure façon possible d'aborder des matchs comme ça. J'ai fait tout ce qui était possible. Vous savez, Novak est un joueur qui vous pousse à vos limites. Je ne vois pas cela comme une malédiction. C'est très bon pour le sport, d'avoir des compétiteurs comme lui, d'avoir des champions comme lui. Il est très important pour nous qui voulons arriver à son niveau un jour. Se faire botter les fesses est pour sûr une très bonne leçon à chaque fois. Il a fait de moi un bien meilleur joueur. Il a rendu mon niveau de concentration de plus en plus élevé à chaque fois que j'ai l'occasion de jouer contre lui. Vous devez être vraiment impliqué et vous devez être dévoué au jeu contre lui."

"Les chiffres parlent d'eux-mêmes. C'est 22, n'est-ce pas ? Nous avons d'autres grands champions comme Rafael Nadal et Roger Federer. Ils font partie des meilleurs. Mais pas seulement dans notre sport, dans le sport en général. Je pense que nous sommes bénis d'avoir trois grands champions comme ceux-là. Je ne veux pas lui donner le titre de GOAT, parce que je crois qu'il y a d'autres joueurs qui ont beaucoup contribué, et ils sont la principale raison pour laquelle je suis ici aujourd'hui. Novak est aussi l'un d'entre eux. Je l'ai observé quand j'étais enfant. Il mérite avec toutle dévouement qu'il a mis, avec tant de professionnalisme dans sa vie quotidienne. Je ne peux qu'apprendre de cela. Je suis béni d'avoir l'opportunité de faire ça."

 

"Je suis né champion, c'est dans mon sang..."

"Je veux me surpasser dans ce que je fais. La place de numéro 1 est dans mon esprit. Ce n'est pas facile, je le sais. Je dois travailler plus dur pour que ça arrive. Aujourd'hui, j'ai eu l'occasion de devenir numéro 1 mondial. J'avais un meilleur adversaire de l'autre côté du filet qui a fait des choses bien mieux que moi. Il mérite cette place actuellement. Ce que je peux dire, c'est qu'en étant sur le circuit depuis quelques années maintenant, j'ai eu beaucoup d'expériences différentes. C'est le moment pour moi de viser un objectif comme ça. Je ne vois aucune raison de revoir mes attentes ou mes objectifs à la baisse. Je suis né champion. Je peux le sentir dans mon sang. Je peux le sentir comme l'enfant compétiteur que j'étais quand j'étais jeune. C'est quelque chose qui est en moi. Je veux récolter cela, le faire fleurir, le rendre encore plus fort, travailler dur pour atteindre ces objectifs. C'est ce beau chiffre, le chiffre '1', qui va rendre les choses extrêmement émotionnelles."