Alexander Zverev : "Carlos Alcaraz est une bête... "

Alexander Zverev y a cru, ce dimanche. À un set de remporter le premier Grand Chelem de sa carrière, l'Allemand a buté sur un Carlos Alcaraz des très grands jours, et a fini par s'incliner, 6-3, 2-6, 5-7, 6-1, 6-2, en 4h19. Une fin frustrante pour l'Allemand qui a connu une quinzaine mouvementée, où il est notamment passé très proche de l'élimination au 3e tour contre Tallon Griekspoor, mais aussi face à Holger Rune en huitièmes de finale. Un résultat dont il pourra être fier avec un peu de recul, mais c'est avant tout une deuxième défaite en finale de Grand-Chelem, en autant de participations. À 27 ans, l'Allemand va devoir digérer, même si le scénario est bien différent cette fois-ci. Et s'il a reconnu sans effort la supériorité de son adversaire du jour, il reste néanmoins touché par une erreur d'arbitrage, comme il l'a expliqué en conférence de presse d'après-match.

 

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"J'ai perdu ma concentration"

Peux-tu comparer ce Grand Chelem, cette finale avec la dernière ? Comment te sens-tu maintenant par rapport à la dernière fois et par rapport à cette défaite ? As-tu progressé ?

Je crois que j'ai tout donné aujourd'hui. J'ai fait tout ce que j'ai pu. Dans le cinquième set, il y a eu des moments où je n'ai pas eu de chance. À 2-1, le deuxième service est sorti. J'ai vu les données du Hawk-Eye. C'est ce que j'ai vu. J'ai breaké à ce moment. J'ai eu dans le jeu de service suivant la possibilité de breaker aussi. Cela aurait pu tourner dans l'autre sens, mais c'est comme cela. Il a joué mieux que moi dans les quatrième et cinquième sets. C'est comme cela. J'ai l'impression que cette finale, j'ai fait tout ce que j'ai pu. À l'US Open, c’est plutôt moi qui ai donné le match, c'était différent.

 

Dans le quatrième set, est-ce que tu as cogné contre le mur en pleine face ? Tu as perdu de l'énergie ? 

Oui, j'ai perdu ma concentration. Je n'ai pas réussi à avoir assez de force dans mes jambes. C'était étonnant parce que généralement, je ne me fatigue pas. Généralement, je n'ai pas de crampes. Je ne me fatigue pas normalement. Contre Carlos, l'intensité est différente. C'est peut-être ce qu'il s'est passé. Peut-être que je dois maintenant m'intéresser à ma préparation, comment je travaille du côté physique par exemple. Et puis, du côté tennistique, je pense que je jouais bien et il jouait bien pendant trois sets. Ensuite, j'ai laissé passer beaucoup de coups.

 

"C'est frustant... "

Tu as parlé du deuxième service à 2-1, je pense. C'est frustrant car qu’il n'y aura pas de système électronique pour les lignes avant l'année prochaine ? Sinon tu aurais gagné ce jeu si on était l'année prochaine. Est-ce que cela t'a distrait peut-être pour les points suivants ou tu as réussi à faire fi de tout cela ? 

Cela dépend. Si vous êtes mené 3-1 au cinquième set ou deux partout, c'est cela la grosse différence. C'est frustrant, c'est vrai en fin de compte, mais c'est comme cela. Les arbitres font des erreurs, ce sont des humains, c'est normal, il faut l'accepter. Dans une situation comme cela, on préférerait qu'il n'y ait pas d'erreur.

 

Difficile comme résultat. Maintenant, parlons de la semaine prochaine. Qu'est-ce que tu vas faire ? Tu vas regarder du tennis, tu vas te couper de tout ? 

Juste maintenant, je suis encore dans le tableau pour Stuttgart. Nous verrons, nous verrons.

Si tu n’es pas à Stuttgart, qu'est-ce que tu pourrais faire d'autre ?

Je ne sais pas encore. La possibilité que je joue à Stuttgart est proche de ma possibilité de sortir là, sur les courts, et de gagner la finale maintenant. On va voir. Demain, je vais aller en Suisse, à Flowbank. Je vais ensuite prendre un vol pour Berlin sans doute. Il y a une personne très importante que je veux voir. C'est ce que je fais toujours après mes tournois. Ensuite, on verra.

 

"Voir ce que je peux faire pour arriver au même niveau que lui"

J'imagine que tu aimerais peut-être à l'avenir avoir des systèmes de décision électroniques, même sur la terre battue. À part cela, comment expliques-tu la chose ? Alcaraz a gagné 11 sur 12 fois lorsqu'il joue jusqu'au cinquième set sur terre battue.

Mes statistiques étaient les mêmes avant aujourd'hui à Roland-Garros. 

23 à 11.

Non, à Roland-Garros, je pense que c’était 10 à 1. Enfin, bref, nous sommes tous les deux forts. Lui, c'est une bête. L'intensité de son tennis est incroyable par rapport à d'autres joueurs. Je suis sûr qu'il peut faire tellement de choses. Il change sa tactique énormément dans le cinquième set, il jouait plus haut, plus profond pour que je n'aie pas autant de puissance dans mes frappes avec l'ombre sur le court aussi. C'était plus lent. Il est incroyable comme joueur, il est fantastique. Je dois regarder plutôt moi-même et me retourner vers mon équipe et à partir de là, je vais voir ce que je peux faire pour arriver au même niveau que lui.