Alizé Cornet, au 2e tour : "Il n'y a pas de secret... "

C'ést un début parfait pour Alizé Cornet à Roland-Garros. Pour son 61e Grand Chelem d'affilée et son 18e Porte d'Auteuil, Cornet affrontait au premier tour la Japonaise Misaki Doi, 98e au classement WTA. En délicatesse depuis son quart à l'Open d'Australie, l'Azuréenne n'a rencontré aucun souci en s'imposant 6-2, 6-0 en moins d'une heure pour mettre fin à une série de quatre défaites consécutives. Appliquée au service, Alizé n'a eu qu'une seule balle de break à défendre. Au prochain tour, la nouvelle romancière affrontera ce jeudi en night session pour la cinquième fois la Lettone Jelena Ostapenko (n°13). 

 

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"Philippe Chatrier, cela faisait longtemps que je n'avais pas joué dessus"

"Bien sûr, c'est toujours sympa de faire un bon match comme ça, de qualité et de ne pas passer trop de temps sur le terrain, si on a des ambitions d'aller loin dans le tournoi. J'ai bien géré mon premier tour. Cela n'est jamais évident. Philippe Chatrier, cela faisait longtemps que je n'avais pas joué dessus, contre une gauchère. Même si je m’étais préparée mentalement, c'est toujours un peu stratégiquement différent de jouer contre une gauchère. Mais j'ai fait un très bon match. Du premier au dernier point, j’ai été super solide et très concentrée. Je suis satisfaite pour aujourd'hui. Il n'y a pas de secret : au lendemain de ma défaite à Rome, je suis retournée sur le terrain. En fait, la seule chose que je pouvais contrôler c'était de me faire 2 semaines d'entraînement au taquet, j'ai donc brouté des heures et des heures sur terre. Je pense que j'avais besoin de cela pour reprendre mes repères, pour reprendre confiance aussi sans avoir d'a priori négatif par rapport à un match perdu."

 

"Tsonga fait partie des meilleurs de sa génération mais quand il est temps, il est temps"

En conférence durant le dernier match de Jo-Wilfried Tsonga, Cornet a eu un petit mot à son égard. "Je l'ai rencontré à l'entrée du court, il allait rentrer à ce moment-là. Je me suis dit, c'est peut-être la dernière fois que je le vois lors d'un tournoi, peut-être que ce sera son dernier match. Je ne pouvais pas m'empêcher d'être triste, parce que c'est quand même une personne fantastique, c'est aussi un joueur fantastique. Il a eu une carrière fantastique en France et j'étais toujours ravie de le rencontrer en tournoi, on prenait toujours le temps de discuter un petit peu. Est-ce la fin d'une ère ? Bon, il n'a plus 35 ans. Il joue depuis longtemps. Ces joueurs ont des familles, il est important de commencer un nouveau chapitre dans leur vie mais, bien sûr, ils vont nous manquer dans le tennis français, c'est indéniable. Il fait partie des meilleurs de sa génération mais quand il est temps, il est temps et ils ont tout donné au tennis."

 

"Wimbledon, tout cela est un petit peu exagéré"

Alors qu'elle vise le record du nombre de Grand Chelem joués consécutivement, qu'elle pourrait atteindre à l'US Open, Alizé compte donc toujours disputer Wimbledon malgré le retrait des points. "Je ne pouvais y croire quand j'ai appris la nouvelle. Je n'ai pas pu croire qu'on puisse interdire la participation de joueurs russes et biélorusses, cela me semblait incroyable. Je pensais qu'il ne s'agissait que d'une rumeur au départ. Je me suis dit : c'est un peu exagéré. Et puis, il y a eu cette deuxième décision de l'ATP. On n'a pas été interrogés à ce sujet et j'ai trouvé que cette décision était plutôt brutale. Cela ne va pas affecter ma décision de participer ou non. Vous savez, moi, je veux un record de victoires consécutives en Grands Chelems, il faut donc que j'y aille mais, peu importe. La décision incombera à chaque joueur de participer ou non. Pour moi, tout cela est un petit peu exagéré et il faut accepter."

 

"Cela ferait beaucoup pour le public que Jo, Gilles et moi nous arrêtions la même année"

Comme ses compatriotes, Cornet avait évoqué une possible retraite il y a peu. Mais celle-ci attendre pour elle. "Non, je ne pense pas forcément à cela. J'essaie de vivre le moment présent, j'essaie de redécouvrir le Roland-Garros avec mes yeux d'enfants et c'est plutôt agréable. J'étais hyper contente par exemple de voir que la programmation m'avait mise sur le Central. C'est vraiment une joie enfantine de me dire que j'allais retourner sur ce court. Je reste hyper focus. Je ne me projette pas, dernier, avant-dernier, j'essaie de ne pas y penser, j'ai juste envie de performer ici et c'est ce que j'ai bien fait aujourd'hui. Je suis prête à gérer cela et, encore une fois, je n'ai pas du tout le couteau sous la gorge d'arrêter ou quoi que ce soit, c'est moi qui décide. Au final, je fais un peu ce que je veux. Cela ferait beaucoup pour le public que Jo, Gilles et moi nous arrêtions la même année. Je pense que les gens ne sont pas prêts, il va peut-être falloir que je continue un peu."