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Arevalo et Pavic sacrés : On est restés unis et soudés"

Roland-Garros
Mis à jour le par Alexandre HERCHEUX

Marcelo Arevalo et Mate Pavic ont vécu un beau moment ce samedi. Les deux compères ont remporté le titre double messieurs à Roland-Garros, en domptant en finale les Italiens Andrea Vavassori et Simone Bolelli. Le joueur du Salvador avait déjà remporté Roland-Garros, en 2022 avec Jean-Julien Rojer, mais le Croate lui attendait de soulever les bras une première fois Porte d'Auteuil. Battu à deux reprises en finale, en 2018 et 2020, le joueur de 30 ans a désormais remporté tous les tournois du Grand Chelem en double messieurs. Arevalo a lui glané son deuxième Roland et tentera d'aller chercher un Majeur ailleurs, ce qu'il n'a pas encore réussi à faire au cours de sa carrière. 

Mate Pavic et Marcelo Arevalo, vainqueurs de Roland-Garros

 

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"Il y avait beaucoup d'émotions"

Bravo. C'est un jour particulier pour vous. Mate, tu as complété tous les Grands Chelems avec cette victoire. Marcelo, deuxième fois à Roland-Garros.

Mat PAVIC.- Cette victoire a commencé lentement, il y avait du stress, vouloir gagner le match, un grand match. Je ne sais pas quoi dire. Je ne sais vraiment pas. En ce qui me concerne, c'est un moment particulier. Comme je l'ai dit, j'ai perdu déjà deux finales ici. C'était la troisième pour moi aujourd'hui. J'étais passé à côté du titre, je voulais vraiment le gagner. Ce n'était pas facile de jouer. Il y avait beaucoup d'émotions. Je suis donc très content d'avoir réussi à faire cela. Cela fait partie maintenant de ma carrière. Je ne réalise pas encore ce qu'il s'est passé.

Marcelo AREVALO.- Oui, j'aimerais que ce soit moi qui ai tous les titres du Grand Chelem en double, mais ce n'est pas le cas. La journée a commencé avec un grand match où on était un peu nerveux. C'était un peu stressant avec une longue attente parce qu'on se réveillait tôt ces derniers jours parce qu'on jouait autour de midi, 14 heures. Je me réveillais tôt. Aujourd'hui, ce n'était pas une exception. J'étais réveillé à 8 heures ce matin jusqu'à 17 heures, c'était une longue attente. J'étais un peu anxieux. Je pense que l'on a bien géré. On s'est bien préparés pour la finale d'aujourd'hui. On s'est bien échauffés. Je me suis bien senti sur le court dès le matin. Je pense que cela a été essentiel pour bien sentir la balle aujourd'hui. C'est toujours important de bien commencer une journée comme cela. Bien sûr, quand on entre sur le court, tu démarres la compétition. C'est ce que l'on a fait aujourd'hui, on s'est battus sur chaque balle, on était menés d'un break au deuxième set, on a débreaké. Ensuite, tout a coulé de source.

 

"Depuis le début de l'année, nous avons travaillé d'arrache-pied"

Félicitations. Vous n'avez joué ensemble que depuis assez peu de temps, vous avez déjà atteint des grands succès. Pouvez-vous dire quel est l'ingrédient spécial dans votre partenariat, pourquoi cela fonctionne aussi bien sur le court ?

Marcelo AREVALO.- Je pense que Mate est un des meilleurs joueurs de double que l'on ait dans notre sport. Il a gagné 4 Grands Chelems aujourd'hui, quelques Masters et à la fin de l'année, beaucoup de titres de Masters. Je pense que la clé, c'est que l'on est des combattants tous les deux. Quand on entre sur le court, on veut tout donner, on veut se battre à fond. C'est ce que l'on a montré ces 2 dernières semaines. Depuis le début de l'année, nous avons travaillé d'arrache-pied. Nous sommes des grands bosseurs tous les deux. Quand quelque chose ne fonctionne pas, on essaie de trouver des solutions. Je pense que c'est important dans un partenariat. Quand les choses ne vont pas dans le sens que l'on veut, on reste uni et soudé, on essaie avec nos équipes, nos entraîneurs de trouver une manière de faire fonctionner les choses.

 

Mate, tu as rejoint les frères Bryan, les Woodies et Daniel Nestor, les seuls joueurs de double à avoir un Grand Chelem en carrière et une médaille d’or aux Jeux Olympiques. Qu'est-ce que tu penses de cela quand tu entends ton nom dans cette liste ?

Mate PAVIC.- Je ne sais pas quoi dire. Tous ces noms, ce sont des grands noms dans le monde du tennis, des doubles. De faire partie de cette liste restreinte de noms, c'est quelque chose. Franchement, je n'ai pas encore réalisé, comme je le disais. Lorsque j'ai gagné aux Jeux Olympiques, c'était ce que je voulais, je me sentais bien, j'étais heureux, etc. Je ne m'en suis rendu compte que plus tard, lorsque d'autres m'ont parlé. Par exemple, vous m'en parlez maintenant, vous me donnez les noms et tout d'un coup, je me dis : « je suis l'un de ces 5 noms ». Il va falloir du temps pour que tout ceci arrive à mon cerveau et que je vois ce que j'ai réussi aujourd'hui.

 

Du côté nerfs, était-ce dur pour les nerfs ?

Mate PAVIC.- Oui, je compare ce match à ma première finale Wimbledon, et avec Oliver Marach, mon coach de l’époque, c'était ma première finale à Wimbledon. J'y pensais aujourd'hui. J'ai perdu 2 fois les finales ici à Roland-Garros. Je n'étais pas loin. On sait que c'est là, c'est une idée que l'on a en tête. Lui servait pour le match et d'un coup, des balles complètement dingues. Et voilà, encore une fois beaucoup d'émotions, de stress, ce n'était pas facile de jouer, en tout cas pour moi personnellement.

 

Marcelo, ce match sur terre, c'était un clin d’œil à Kuerten ?

Marcelo AREVALO.- J'ai senti beaucoup d'amour à ce moment. C'était peut-être un peu comme si je grandissais. Kuerten était l'un de mes joueurs préférés. Quand j'étais un enfant, je regardais la télé. Je me rappelle qu'il avait gagné 3 titres ici. Je me rappelle de cela. J'ai reçu son feu.

Publié le par Alexandre HERCHEUX

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