Arnaldi: "Le secret du tennis italien ? Les pâtes et la pizza"

Matteo Arnaldi est de retour en huitièmes de finale d'un Grand Chelem, moins d'un an après l'US Open. Bluffant, le Transalpin a perdu un seul set pour y arriver à Roland-Garros, contre Arthur Fils au premier tour. Depuis, le 35e joueur mondial s'est offert Alexandre Müller et la tête de série n°6 Andrey Rublev ce vendredi, les deux en trois sets. Très solide au service et auteur de 47 coups gagnants, Arnaldi a fait vriller le Russe. Déjà un super parcours pour l'Italien, en pleine progression. Il tentera de continuer cette belle aventure dimanche contre Stefanos Tsitsipas ou Zhizhen Zhang.

 

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"Les Italiens, nous sommes très proches les uns des autres"

De toutes les victoires de ta carrière, est-ce que celle-ci est la plus belle, la meilleure ?

Comme je le disais, sur le court, je pense qu'en Grand Chelem, c'est certainement la plus belle victoire. J'ai bien joué pendant tout le match, ce n'est pas toujours facile quand il faut gagner 3 sets sur 5. Je ne sais pas si c'est le meilleur match que j'aie jamais joué, mais très certainement l'un des meilleurs et sans aucun doute le meilleur en Grand Chelem.

 

Quel est le secret du tennis italien, je sais qu'on te l'a demandé plusieurs fois j'imagine ?

Oui, plusieurs fois. De nombreuses fois et la réponse est toujours la même. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? C'est toujours ça. Il y a une réponse, parce que nous sommes très proches les uns des autres. Nous jouons bien, c'est bon pour le tennis italien. Après la Coupe Davis, nous avions beaucoup d'énergie, il y avait de plus en plus de personnes qui regardaient le tennis en Italie et vous voyez que vos amis gagnent de bons matchs, alors vous essayez de les émuler et vous voulez faire la même chose et c'est un peu ce qui nous pousse à être meilleurs. 

 

Cela n’a rien à voir avec la nourriture ?

Vous aimez les pâtes et la pizza ? Oui, c'est peut-être ça finalement.

 

Est-ce que tu peux parler de ta relation avec Elisabetta ? Juste après le match, tu as dit que tu la connais depuis très longtemps, vous avez le même âge, c'est ton amie. Vous avez grandi ensemble, c'est ça ?

Je pense que c'est un peu la même question qui vient de m'être posée. Elisabetta et moi avons en effet le même âge, tout comme Jannik, Lorenzo, Luca, Francesco... je pourrais en citer d'autres. Nous nous connaissons tous depuis que nous avons 11-12 ans, nous avons joué dans les mêmes tournois, dans les championnats nationaux, dans des compétitions par équipe. J’étais content de la voir gagner, juste avant que je ne gagne. C'est toujours bien de voir quand les autres gagnent. C'est bien d'avoir tous ces Italiens ici, les voir lorsque l’on marche dans les allées de Roland. C'est bien pour nous, pour tous les Italiens. Pour ceux qui regardent le tennis, c'est bien de voir où nous en sommes arrivés.

 

Tu as dit que tu avais une bonne stratégie contre Andrey Rublev, tu peux nous en dire un peu plus ?

Oui, j'avais une bonne tactique qui a bien fonctionné, c'est une bonne chose déjà ; je l'ai faite pendant l'ensemble du match et, comme je le disais pendant ma dernière conférence de presse, l'important était de ne pas jouer du même rythme, parce qu'il est beaucoup plus rapide que moi. J'ai donc tenté d'y mettre un peu de variation, de commander l’échange, je pense que j’ai réussi à le faire. Je pense que l'une des choses que j'aie bien faite aujourd'hui est d’avoir bien servi aux moments les plus importants et je crois que ça a vraiment aidé. Jusqu'à la fin, j'étais 5-4, j'étais au service, j'étais très nerveux mais j'ai fait un très bon service, heureusement. Je pense que c'est ça qui a fait la différence aujourd'hui.