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Azarenka: "On prend des décisions sans nous consulter"

Roland-Garros
Publié le par Aude MAZ

La finaliste de l'US Open Victoria Azarenka a été la première qualifiée de la journée. Après une interruption précoce et une discussion animée avec l'arbitre qui ne voulait pas laisser les joueuses rentrer aux vestiaires, la Biélorusse est revenue sur le court très déterminée à ne pas y rester trop longtemps, histoire de ne pas attraper froid. En deux sets 6-1, 6-2, et après à peine plus d'1h de jeu, elle se qualifie au second tour, face à une Danka Kovinic bien trop fragile au service. Suivez ce Roland-Garros 2020 avec et sur France TV Sport en cliquant ICI.

#RG20 - Malgré le froid, Azarenka expéditive


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La joueuse, sans langue de bois, a confirmé en conférence de presse que les conditions n'étaient pas agréables et les balles lourdes, mais que cela ne l'affectait pas dans sa performance. Elle est heureuse d'être à Paris, même si elle aimerai une communication plus aisée avec l'organisation du tournoi. Elle maintient par contre que, selon elle, la situation à 2-1, lorsqu'elle a poussé pour rentrer aux vestiaires, n'a pas été gérée de la meilleure des manières. Des ajustements nécessaires lors de cette édition inédite. Quoi qu'il en soit la joueuse à montrer qu'il faudrait compter sur elle durant la quinzaine et pour le moment, l'enchainement des tournois ne la perturbe pas.

 

Vous n'étiez pas satisfaite au bout de trois jeux quand il pleuvait, il faisait froid. Vous pouvez nous expliquer ce qui ne vous plaisait pas et quels étaient les échanges avec les officiels en coulisses ?

Je n'étais pas contente, il faut comprendre, je ne sais pas que ce vous appelez une petite pluie. Je ne pense pas que vous êtes dans le stade pour en parler ainsi. Il pleuvait déjà quand j'étais en train de m’échauffer. Quand il pleut pendant 2 heures, la pluie devient plus intense. Je pense que mon opposant a glissé lors du troisième jeu, elle n'était pas à l’aise non plus. Donc la main était mouillée, je me demandais si je pouvais continuer à jouer. Claire m'a demandé si on était prête à attendre plus longtemps parce que la pluie devait s'intensifier. J'ai dit non, je ne vois pas pourquoi je resterai assise sur le terrain alors qu'il fait 8 degrés. J'ai demandé à mon adversaire si elle souhaitait attendre sur le court, elle m'a dit non. Je n'allais donc pas perdre mon temps à rester assise là et prendre froid.

Je sais que les conditions sont les mêmes pour tout le monde. Je pense que l'ajustement qui a eu lieu, on a eu raison d'agir ainsi. On est revenu après sur le court. C'est difficile, les conditions actuelles sont difficiles. Je ne vais pas me plaindre. Je pense que parfois il y a des manières plus intelligentes de gérer les situations. On a parlé avec le superviseur, elle nous a gentiment fait comprendre qu'il y avait encore un gros nuage à passer et qu'après on allait retourner jouer sur le court dès que l'on nous appellerait.

 

Vous avez été très honnête dans votre évaluation sur votre ressenti sur le court et les conditions. Je vais vous poser une question très honnête : pensez-vous quand la pandémie a éclaté, au lieu de retarder le tournoi à fin septembre qu'il aurait mieux fait d'annuler comme Wimbledon ?

Je pense que c'est une question compliquée réellement. Je n'ai jamais vraiment joué au mois de septembre à Paris. Je suis déjà venue au mois d'octobre, je savais que ce n'était pas les meilleures conditions de jeu pour le tennis. Je pense que, malheureusement, avec Roland Garros, parfois il n'y a pas de communication entre les joueurs et les comités. Ils prennent des décisions sans nous consulter. J'espère que cela changera à l’avenir.

Est-ce que je pense que cela aurait été mieux que l'on annule le tournoi ? Je ne dirai pas... je veux jouer, nous souhaitons tous faire partie de la compétition et jouer. Une joueuse telle que moi qui ai une situation financière plus que d'autres personnes. Il est important pour d’autres joueurs de pouvoir jouer un tournoi. Les joueurs ont subi de plein fouet la pandémie. C'est une bonne chose d'avoir ce tournoi. Je pense que l'on ne peut pas vraiment répondre oui ou non. Je pense que l'on aurait dû ajuster plus les choses, Peut-être consulter un peu plus, de la conversation, c'est là que l'on peut s’améliorer, l'échange.

 

Nadal a parlé de ses préoccupations par rapport à cette nouvelle balle qui est plus lourde, qui pourrait provoquer des blessures. Vous pensez qu'avec ces conditions également les joueurs risquent d'être blessés ?

Je pense oui. Quand on joue à 8 degrés, c'est difficile. Il y a des ajustements à apporter. Je ne sais pas vraiment. Personne n'a vraiment de réponse à cette question. On ne peut prédire si cela va se produire ou non. Est-ce que cela augmenter le risque de blessure ? Absolument. Je pense que c'est le cas. Je ne veux pas y penser. Actuellement, j'essaie de me focaliser sur ce que je peux faire sur le court, non pas sur ce qui ne va pas. C’est ce qui embête tout le monde. Ce n'est pas à cela que je pense, parce que je suis là pour faire mon travail au mieux de mon possible. Je pense qu'après le tournoi il faut faire un retour, s'expliquer et avoir des échanges avec les joueurs, c'est un fait.

 

Vous êtes passée à travers les conditions et vous avez pu gagner. Comment vous avez pu vous motiver et continuer malgré les conditions difficiles et finalement vers une victoire confortable ?

Les conditions ne m'ont pas vraiment embêtée. Ce qui m'embête, c'est moi-même et tout ce qui m'entoure, qui fait partie de l'extérieur. Ce n'est pas facile, je ne vais pas vous dire que tout est parfait, que ce sont des vacances. Je ne réfléchis pas à ces choses, je suis sur le court du tennis pour trouver des solutions et la motivation. C'est de là que vient la motivation pour faire face à ce défi.

 

Vous venez de dire que c’est un défi. Quel est le plus grand défi auquel vous allez faire face dans les 15 jours à venir ? Est-ce que ce sera vos adversaires, les conditions météo différentes ou ce sera d'autres variables ?

Je dirais tous. Je ne pense pas que ce soit un seul facteur. Je pense que tout ce que vous avez cité va rendre les choses difficiles. Je ne veux pas me plaindre. Puisque je pense qu'il y a des choses qui sont dans des situations beaucoup plus difficiles dans la vie. Alors que nous, on fait face simplement à de mauvaises conditions météo. Est-ce qu’on peut faire quelque chose pour améliorer le tournoi par rapport à la météo ? Non. Il y a des défis qui sont les mêmes pour tous. Il faut y aller. On parlera plus tard.

 

Vous avez évoqué le fait que par rapport au défi de jouer sur la terre battue pour vous, c'est parfois de glisser devant la balle Est-ce que le jeu de pied, c'est plus confortable pour vous avec cette pluie ?

J'étais inquiète, comment j'allais glisser dans ces conditions. J'ai parlé avec mon coach, je disais : je suis un peu réticente de glisser ici, je ne sais pas ce qui pourrait arriver. Je n'ai eu que 1 heure 30 d'échauffement avant de jouer le match. Je n'avais pas assez de retour pour savoir quel était mon ressenti. J'ai eu l'impression aujourd'hui de bien me déplacer. J'étais très fluide, j'ai pu glisser partout. Quand je me concentre sur ce qu'il faut que je fasse mieux, ces choses me viennent automatiquement. En termes de jeu de pieds, je ne dirais pas parce que beaucoup de terre battue rentre dans les chaussures. Il faut essayer de l'évacuer parfois. J'ai l'impression que j'ai glissé un peu une fois aujourd'hui. Mon adversaire a glissé également à plusieurs reprises. Je ne dirais pas que ce soit l’idéal. La situation est telle qu'elle est, il faut s'adapter.

Je l'ai dit déjà dit et ce sera mon ressenti, il faut s'adapter pendant ces 15 jours à venir. Il y a quelques coups, j'y ai passé aujourd'hui, je ne sais pas si c'était du bon tennis ou c'était une belle adaptation. Parfois, j'ai fait de jolis coups.

 

Je voulais vous demander à quel point cette année a été… Dans son ensemble, cela a été un défi pour tout le monde bien sûr. Quelle a été la chose la plus difficile pour vous cette année ?

Pour être honnête, j'ai eu quelques années difficiles ces dernières années, en quelque sorte, après beaucoup d'incertitudes autour de la pandémie. J'ai trouvé un autre angle d'approche. Pour moi, cela a été une bouffée d’air. J'étais beaucoup plus triste et malheureuse il y a quelques années que maintenant. Je pense que mon parcours pour arriver ici a été difficile, mais maintenant je me rends compte que c'était une belle opportunité pour moi de pouvoir élargir ma vision. D'une certaine manière, pour moi, personnellement, cela a été une bonne chose. Partout ailleurs, cela a été vraiment une catastrophe. Du coup, cela me fait beaucoup d'émotions. J'espère que cette époque va donner lieu à des changements pour le meilleur, pour les gens et que nous allons surmonter tout cela.

 

Vous allez peut-être devoir avoir Venus comme adversaire. Vous avez joué l'une contre l'autre à Rome, quelles sont les informations que vous sortez de votre match de Rome et que vous pourrez appliquer au match à venir ?

J'en retire quelque chose de très minime. Il faut s'adapter. À Rome, il faisait très chaud, il y avait les balles qui rebondissaient très haut. Il fallait parfois presque que je saute pour retourner la balle. Je vais faire cela ici, mais je pense qu'il faudra s'adapter. Il n'y aura pas de surprise ni pour moi ni pour Venus. Il s'agit de l'exécution. Même quand on fait les choses, il faut réussir à faire les choses. C'est ça la question.

Publié le par Aude MAZ

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