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Carlos Alcaraz : "Je joue avec ce rêve, celui d'un enfant... "

Roland-Garros
Mis à jour le par Alexandre HERCHEUX

"Carlitos" n'a jamais été aussi proche de remporter son premier Roland-Garros. Ce vendredi, en cinq manches, Carlos Alcaraz est parvenu à faire plier Jannik Sinner, 2-6, 6-3, 3-6, 6-4, 6-3. Après un quart de finale en 2022 et une demie en 2023, l'Espagnol a décroché sa première finale de Roland-Garros cette année, sa troisième en Grand Chelem à 21 ans, et peut rêver de mieux dimanche. Il est le plus jeune de l'ère Open à avoir atteint la finale des tournois du Grand Chelem sur chaque surface (NDLR: devant Andre Agassi). L'occasion pour lui d'aller chercher un troisième titre du Grand Chelem !

Carlos Alcaraz en finale de Roland-Garros 2024

 

Retrouvez ici le tableau Messieurs de Roland-Garros 2024

Retrouvez ici le tableau Dames de Roland-Garros 2024

 

"Je sais que quand j'ai des crampes, si je reste dans le match, elles vont partir"

Félicitation Carlitos, tu es en finale à Roland-Garros. Quelle est la clé de ta victoire ? Quelle a été la clé ?

Le match était serré. Le niveau de tennis est élevé, très élevé. Tout était intense. La clé, c'est que j'ai sans doute saisi les occasions que Jannik m'a données dans le match. Les balles de break en ma faveur, je les ai comment ? J'ai saisi les occasions. La première fois qu'on a joué ces balles de break, j'ai eu le dessus. Dans le cinquième set, la première balle de break que j'ai eue, je l'ai prise, je l'ai gagnée. C'est la clé. Dans le troisième set, lui, il a eu des occasions de me breaker aussi. Je dirais que c'était la clé.

 

Carlos, peux-tu nous dire quand tu as eu des crampes cette après-midi ? Comment as-tu pu gérer cela aujourd'hui, peut-être mieux qu'il y a un an contre Novak ? Es-tu plus fort et solide mentalement ?

Probablement. Les crampes, pendant le match, n'étaient pas aussi graves que celles que j'ai eues l'année dernière. Mentalement, je suis plus fort. Je sais comment gérer ce genre de situation. Je sais que quand j'ai des crampes, si je reste dans le match, elles vont partir. Je sais ce que j'ai à faire pendant ces moments. Lorsqu'il y a une crampe, je dois m'accrocher. Je dois sans doute raccourcir les échanges. Cette année, j'ai su beaucoup mieux comment gérer de telles situations pendant l'année dernière.

 

Je vais sûrement aller marcher quelque part samedi

Félicitations pour ton résultat aujourd'hui. Après le premier set, qu'est-ce tu t'es dit lorsque tu t'es assis et lui t'avait donné une belle raclée à ce moment ? Qu'est-ce qui t'est passé à l'esprit ? Qu'est-ce que tu t'es dit ? Comment tu es resté positif ? Comment tu as réussi à faire cela ?

Je savais qu'il fallait que je saisisse les occasions sur mes coups, sur mes frappes. Bien sûr, je me suis dit à ce moment : « le match va durer ». C'est un Grand Chelem, lui doit encore gagner deux autres sets. Je savais qu'il allait durer ce match. Je me suis dit : « reste positif, reste concentré dans le match ». J'ai eu quelques pensées qui me passaient par la tête comme jouer 50 % de balles plus hautes. Je me suis dit qu'il fallait que je reste plus agressif que lui sur le terrain parce qu'en début de match, lui, il contrôlait vraiment très bien le match. Il courait. Je n'ai pas réussi à le déstabiliser. Dans la deuxième manche, j'essayais justement de tourner la table, changer les choses, le déstabiliser. Moi, je me suis dit : « reste bien dans les limites du court et frappe des gros coups ».

 

Félicitations Carlos. Comment te prépareras-tu pour demain ? Tu vas regarder la finale Dames, aller sur le court ou regarder quelque chose sur ton adversaire ?

Demain, je ne sais pas si je vais aller sur les courts. Je dois déjà m'entretenir avec mon équipe, je dois parler de la programmation pour demain pour savoir si je vais devoir m'entraîner, si je vais aller au club. Je vais sûrement aller marcher quelque part. Je ne sais pas. Je me souviens qu'à la finale de l'US Open, en tout cas les trois derniers tours, je ne m'entraînais pas, je marchais autour du stade. Je vais sûrement faire la même chose.

 

Je terminais l'école, je courais à la maison, j'allumais la télé et je regardais les matchs, ici, à Roland-Garros"

Tu peux nous parler de Roland-Garros et quand tu étais enfant ? Qu'est-ce que cela signifiait quand tu grandissais ? Tu jouais sur la terre battue ? Tu regardais Rafa ? Quel est le premier Roland-Garros que tu as regardé quand tu étais enfant, si tu t'en souviens ?

Ce tournoi m'est cher, parce que lorsque je terminais l'école, je courais à la maison, j'allumais la télé et je regardais les matchs, ici, à la Porte d'Auteuil. Je regardais beaucoup de matchs. Rafa parce que c'était lui le maître du tournoi. 14 ans, 15 ans, c'est incroyable. Puis, je me suis dit : « moi, je veux rajouter mon nom à la liste des Espagnols qui ont gagné ce tournoi ». Pas simplement Rafa, Costa, Moya, Ferrero, beaucoup de joueurs espagnols qui représentent notre sport. Je voulais rajouter mon nom à cette liste.

 

Carlos, dirais-tu de toi-même que tu es bon sur toutes les surfaces, c'est-à-dire le gazon, la terre battue et le dur, ou il y a une surface qui est plus naturelle où tu te sens plus à l'aise ? Quand tu étais dans les Juniors ou même plus tôt dans ta carrière, tu avais pris une décision concernant la surface ?

J'ai toujours voulu être l'un des meilleurs joueurs de tennis au monde. Pour être l'un des meilleurs au monde, il faut bien jouer quelle que soit la surface comme l’ont fait Roger, Novak, Rafa, Murray. Les meilleurs joueurs ont fait cela. Ils ont réussi, ont eu des victoires, quelle que soit la surface. Quelle que soit la surface, je m'adapte très bien. J'adapte mon style au type de surface sur laquelle je joue. J'ai commencé à jouer bien sûr quand j'étais plus jeune sur la terre battue. Je me sens plus à l'aise sur surface dure. Mon jeu s'adapte bien à l'ocre. Je voulais simplement, comme je l'ai dit, être bon sur toutes les surfaces.

 

"Je joue avec ce rêve, le rêve de l'enfant qui voulait être dans ce genre de situation"

Carlos, j'ai l'impression que Carlos Moya, après le premier set, t’a dit de jouer avec ton cœur. Tu l'as entendu ? Qu'est-ce que cela veut dire pour toi jouer en y mettant tout son cœur ?

Je n'avais pas entendu. Je ne sais pas si c'est vrai ou pas. Il m'a dit cela sans doute, c'est vrai. Il était tellement loin, parfois je ne pouvais pas l'entendre. Je ne sais pas toujours ce qu'il me dit quand je joue. En tout cas, je joue avec la tête, le cœur et tout le reste. Tout le monde le sait cela. Je me mets beaucoup la pression dans tous les matchs, je joue avec passion. Je joue avec ce rêve, le rêve de l'enfant qui voulait être dans ce genre de situation. C’est comme cela que je formulerais les choses.

 

On a dit que tu étais le plus jeune à arriver en finale Grand Chelem sur les trois surfaces, c'est-à-dire le dur, la terre et le gazon. Tu le savais ? Qu'est-ce que cela représente pour toi ?

Oui, c'est vrai. On verra. Je vais prendre le téléphone après cette victoire. C'est peut-être un nouveau record que j'ai battu. C'est donc une bonne nouvelle pour moi. Cela montre que je réussis. Cependant, avant la finale, je n'ai pas trop envie de penser à ce qui a été diffusé. Comme je l'ai déjà dit, je joue un peu bon jeu de tennis quelle que soit la surface. C'était mon objectif quand j'étais plus jeune lorsque j'ai commencé sur le circuit. C'est bien, mais je n'ai pas envie d'y penser tout de suite.

 

 Avant de parler en espagnol, que dirais-tu du match à venir contre Sascha ou Casper ?

Les deux joueurs ont un très haut niveau. En ce qui concerne Casper, depuis 2 ans, il est arrivé très loin dans le tableau, cela montre que son tennis est très bon sur terre battue. Il est difficile à battre. Bien sûr, j'ai joué à l'US Open contre lui en finale. Si c'est contre lui ici, le match sera différent de celui de l'US Open. Je vais essayer d'avoir le dessus en tout cas, étant donné que l'on a joué une finale ensemble l'un contre l'autre. Sascha, son service est très fort sur cette surface, des gros coups très solides. Cela va être intéressant si je joue contre lui, quel que soit d'ailleurs le joueur, Casper ou Sascha. Je vais essayer de réutiliser ce que j'ai bien fait dans les matchs précédents et je vais essayer de m'améliorer encore, que ce soit contre l'un ou l'autre.

Publié le par Alexandre HERCHEUX

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