Carlos Alcaraz : "Je n'aime pas jouer en night session"

Il n'y a finalement pas eu photo ce dimanche en huitième de finale de Roland-Garros. Carlos Alcaraz, demi-finaliste de la dernière édition, a torpillé Félix Auger-Aliassime en trois petits sets et un peu plus de deux heures de jeu, 6-3, 6-3, 6-1. Solide, l'Espagnol n'a pas eu à forcer son talent, profitant des nombreuses fautes directes du Canadien, touché à l'adducteur gauche. Pour son troisième quart de finale Porte d'Auteuil, Alcaraz défiera Tsitsipas. Un remake de l'an dernier puisque les deux hommes s'étaient déjà affrontés ici-même en quarts, pour une victoire de "Carlitos".

 

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"Du point de vue tactique, je sais ce que je dois placer contre Tsitsipas"

Bravo. Aujourd'hui, troisième année en quarts de finale à Roland-Garros. Que dirais-tu de la partie de ta performance dont tu es le plus fier aujourd'hui ?

Je suis content d'arriver à nouveau en quarts de finale à Roland-Garros. C'est un tournoi spécial pour moi. Ce que je souhaite faire, c'est aller le plus loin possible dans le tournoi. Je suis content de ma performance de façon générale. Je me suis bien déplacé. Du point de vue tactique aussi, cela a été un très bon match en ce qui me concerne. Il y a eu des hauts et des bas pendant le match. Justement, j'y travaille au quotidien. Je suis donc fier de ce que j'ai fait.

 

Carlos, bravo ! Sur le court, tu as dit que tu avais la clé pour Stefanos. Cela m'intrigue. Que veux-tu dire par là ? Est-ce que c'est parce que tu l'as battu l'année dernière ? Peux-tu nous expliquer ce que veut dire "la clé" ?

En fait, les matchs qu'on a joués, je les ai tous gagnés, c'est ce que je voulais dire quand je dis que j'ai la clé pour terminer le match contre lui. Je crois que j'ai gagné 5 ou 6 fois. Mais bien sûr, je sais que Stefanos joue bien. Il ne faut pas que je joue simplement à 50 %. Du point de vue tactique, je sais ce que je dois placer pendant le match. D'ailleurs, je ne vais pas en parler, c'est évident ! En tout cas, je connais les coups que je dois sortir pendant le match.

 

"Contre Djokovic, il faut être à 100 %, au meilleur niveau sur chaque balle"

Félicitations. J'ai une question concernant Novak. L'année dernière, tu as joué ici contre lui. Pourquoi est-il vraiment difficile à jouer sur cette surface ? Il a gagné trois Roland-Garros. Je sais que sur d'autres surfaces, il est bon aussi, sur le dur notamment. Qu'est-ce qu'il y a de particulier sur cette surface ?

Il est difficile à battre, quelle que soit la surface. Mais ici, sur la terre battue, il met la pression sur chaque balle. Chaque balle, de la première à la dernière, il met de la pression. Ça veut dire qu'il faut jouer de longs échanges avec 7, 8 ou 9 coups pour chaque échange, il faut être à 100 %, au meilleur niveau sur chaque balle. Pour lui, c'est un jeu normal, mais quand on regarde les autres joueurs, c'est un match qui pèse beaucoup, qui est très exigeant. Et pour la plupart des joueurs, c'est difficile de rester à ce niveau de jeu tout le temps. Un très haut niveau. Je veux dire par là que c'est intense mentalement aussi. Cela fait partie de son jeu d'être fort. Je me souviens, l'année dernière, je n'ai pas réussi à finir le match à 100 % en deux sets. Mon intensité avait baissé, et je n'ai pas réussi à rester à 100 %. Pour lui, en fait, c'était normal. Je vais dire que c'est ça la chose la plus difficile quand on joue contre Novak sur cette surface.

 

Tu as dit que tu changeais quelque chose dans ta façon de servir il y a quelques jours. Qu'as-tu voulu améliorer ? Que penses-tu de ce coup maintenant ?

Eh bien, les conditions sont différentes. Les autres matchs, il y avait le toit. Le match est donc complètement différent pour moi. Sans le toit, les balles rebondissent beaucoup plus haut et la balle ne donne pas l'impression d'être plus grosse. Voilà, ce sont quelques petits détails, mais ça peut changer complètement le match. J'aime bien jouer sans le toit, je ne vais pas mentir. Mon jeu s'améliore, et également je gagne en confiance. Chaque fois que je m'entraîne et chaque fois que je suis ici à Roland-Garros sur les courts, je me sens de mieux en mieux. Ça compte beaucoup pour moi. Cela m'aidera pour le tour suivant. J'ai justement besoin de cette confiance contre Stefanos.

 

"Je n'aime pas les matchs de nuit"

Sur le court, tu as dit que Novak a commencé trop tard. Toi aussi tu as joué tard le soir. Qu'est-ce que ça peut changer pour toi, le côté programmation dans le sport ?

R. Me concernant, je n'aime pas les matchs de nuit. Pour la foule, c'est différent, c'est un moment particulier. On finit très tard, il y a ensuite la conférence de presse, le kiné, le bain de glace, etc. Beaucoup de choses à faire qui sont des choses importantes pour être ensuite en forme pour les matchs à venir. Ce n'est pas simplement le dernier point qu'on marque qui compte. Il y a beaucoup d'autres étapes importantes ensuite qui se déroulent. Je suis sûr que Novak a dû aller se coucher à 6 heures du matin, alors que le point gagnant s'est terminé à 3 heures du matin, je crois. Cela veut dire qu'il y a encore 3 heures entre la balle gagnante et le moment où on se couche. C'est difficile, ensuite, d'être prêt quand on va se coucher si tard ou si tôt le matin. En ce qui me concerne, ce qu'il y a de mieux, c'est de terminer à 18 heures, ensuite, aller dans un bon restaurant, de la bonne nourriture, passer au dîner, et puis là, tout va bien ! Quand on termine assez tôt, c'est ce qui se passe. Mais les matchs de nuit, c'est une règle qu'on ne peut pas changer, il faut s'adapter au mieux pour ce genre de match.

 

Félicitations Carlos. Je rebondis sur la dernière question. Y a-t-il un moment en particulier dans la journée où tu penses que tu joues au meilleur de ta forme ?

Eh bien, peu importe en fait. Du côté tennis, peu importe. Je n'ai pas l'impression que je joue mieux en match de nuit ou pendant la journée. Mais comme je l'ai dit, après, il y a le moment nécessaire pour être prêt pour le match suivant. Et donc, je préfère bien sûr jouer pendant la journée.