Cerundolo confiant : "Je peux faire un grand Roland-Garros"

Pour la première fois depuis février et la tournée sud-américaine, Francisco Cerundolo a atteint les quarts de finale d'un tournoi ATP, à l'occasion du Masters 1000 de Madrid. En perte de vitesse depuis le début de saison, l'Argentin s'est remobilisé pour s'offrir des joueurs de gros calibre comme Tommy Paul ou Alexander Zverev. Pour Punto de Break, l'actuel numéro 2 argentin s'est confié sur son début de saison mitigé, la pression récurrente d'un tennisman et ses ambitions prochaines, avec Roland-Garros en ligne de mire.

"Je peux faire un grand tournoi à Paris"

En quatre jours dans la capitale espagnole, Cerundolo a gagné autant de matchs (3) que le mois précédant. "Je suis arrivé sans grandes attentes, mais petit à petit, j'ai pris confiance en moi." Un retour au timing parfait à moins d'un mois de Roland-Garros, le Grand Chelem qui lui réussit le mieux à l'image de son huitième de finale en 2023. "Roland Garros est le Grand Chelem dans lequel j'ai le plus confiance, c'est celui dans lequel je me suis le mieux débrouillé jusqu'à présent. Je pense que je peux faire un grand tournoi à Paris." Classé 22e à l'ATP, le natif de Buenos Aires sera tête de série et espère briller, lui qui a déjà disputé sept tournois sur terre battue en 2024.

"Les gens pensent que les joueurs de tennis sont des robots"

La régularité est un mot qui revient souvent de la part des joueurs et joueuses de tennis au moment d'expliquer les différences de classement entre certains. Un mot difficile à respecter dans une vie pleine de voyages, de tournois et d'entraînements, ce que confirme Cerundolo. "Les gens pensent que les joueurs de tennis sont des robots, que nous allons sur le court juste pour jouer, mais en dehors, nous avons une vie avec notre famille, nos amis et nos conjoints. Il y a des problèmes qui peuvent vous arriver en dehors du court. (...) Ce sont des problèmes que l'on ne met pas en lumière, il n'y a pas de raison d'en parler non plus, mais c'est pourquoi les gens critiquent parfois sans savoir." L'Argentin relativise sur le tennis. "Il ne faut pas se mettre trop de pression, si on n'atteint pas ce qu'on s'est fixé, ce n'est pas la fin du monde non plus, il ne faut pas s'effondrer mentalement à cause de ces attentes qu'on n'a pas pu satisfaire."

"Être le n°1 argentin ? Un rêve devenu réalité"

Dépassé depuis peu par son compatriote Sebastian Baez, vainqueur des tournois de Rio et Santiago, Francisco Cerundolo n'est plus le numéro 1 argentin au classement ATP, mais connaît cette sensation, lui qui l'a été pendant longtemps. "C'est vraiment fou. Pour moi, c'était un grand objectif que j'avais en tête, un rêve devenu réalité. C'est incroyable de s'arrêter et de voir où l'on est arrivé, même si cela commence à devenir normal, aussi incroyable que ce soit. Avec le temps, vous commencez à accepter que c'est ce que vous êtes, ce que vous avez, sans le considérer comme quelque chose de si fou, parce que sinon cela peut jouer contre vous. Mais oui, c'est incroyable, même si vous savez aussi qu'il y a eu de bien meilleurs Argentins avant vous." Avec huit Argentins dans le top 100, le tennis albiceleste a de l'avenir devant lui.