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Coco Gauff, le titre : "Les doubles je n'y pensais pas..."

Roland-Garros
Mis à jour le par Paul MOUGIN

Gauff s'est rattrapée, pas Paolini. Largement battue par Iga Swiatek en finale du simple de Roland-Garros samedi, Jasmine Paolini n'a pas pu se consoler ce dimanche. Elle avait une deuxième finale à jouer, en double aux côtés de la légende Sara Errani. Titrées à Rome en mai, Paolini et Errani restaient sur une impressionnante série de 10 victoires consécutives mais elles ont buté sur le dernier obstacle, Coco Gauff et Katerina Siniakova. Le tandem americano-tchèque s'est imposé 7-6(5), 6-3. Une revanche aussi pour l'Américaine

Gauff et Siniakova gagnantes de Roland-Garros 2024

 

Retrouvez ici le tableau Double Messieurs de Roland-Garros

Retrouvez ici le tableau Double Dames de Roland-Garros

 

Autre victime d'Iga Swiatek, la future n°2 mondiale Gauff, éliminée en demies du simple par la Polonaise a donc pu se consoler avec Siniakova. Cette dernière avait déjà soulevé le trophée en 2018 et 2021, avec Barbora Krejcikova. Pour Gauff, il s'agit d'un premier titre du Grand Chelem en double après deux échecs en finale. Une belle manière de conclure ce Roland-Garros 2024 réussi pour l'Américaine.

 

"C'est bien que la programmation soit nous avant la finale messieurs"

Félicitations Coco et Katerina pour votre premier titre de Grand Chelem double dames en tant qu'équipe. Est-ce que vous pouvez nous donner vos impressions sur le tournoi et le match ?

Coco GAUFF.- Oui, très bon tournoi. Pour chaque match, on a bien joué. Et même quand on ne jouait pas si bien que ça, on a toujours trouvé la solution. Les deux derniers matchs ont été les plus difficiles de tout le tournoi. On a fait un bon travail elle et moi, on est restées calmes, agressives, on a joué notre tennis. Elle aussi a fait du bon boulot. Elle a gagné les longs échanges. C'était difficile aujourd'hui.

 

Katerina SINIAKOVA.- Oui je pense que Coco a bien résumé le match. J'étais heureuse qu'on ait pu jouer du bon tennis, même ces deux derniers matches étaient très disputés. Coco l'a dit, on a trouvé une manière de dire, donc c'est très positif.

 

Félicitations, vous avez atteint le n° 1 mondial en double avec des partenariats de long terme. Qu'est-ce que ça fait de vous être mises ensemble deux jours avant le tournoi pour essayer de gérer cela, au fur et à mesure que le tournoi avançait ?

Katerina SINIAKOVA.- Je pense que comme nous sommes de bonnes joueuses en simple et en double, ça n'a pas été tellement dur. On se connaît bien. On devait voir comment l'autre jouait. Moi, de mon côté, ça ne m'a pas posé de problème. On s'est bien complétées. La combinaison a bien fonctionné. Et bien sûr, une fois qu'on a gagné deux ou trois matches, ça nous a aidées. On a eu la confiance. Donc, pour la première fois, c'est un excellent résultat.

 

Félicitations ! Comment la communication a fonctionné ? Qui était la voix principale entre les points ?

Coco GAUFF.- C'est celle qui sert généralement qui dit où elle veut servir. Parfois, je lui disais peut-être qu'on pourrait jouer ça et parfois, elle disait le contraire. Mais bon, c'est plutôt égal entre toutes les deux. Lorsque je joue avec d'autres joueuses, généralement, je préfère que l'autre personne décide, à moins que j'aie une opinion tranchée sur un point. Généralement, c'est la personne qui sert qui contrôle son point, et franchement, sur les retours, on l’a fait au feeling. On a réagi à ce qu'ont fait les adversaires. Parfois, on se disait : il faut aller le long de la ligne. Parfois, on réagit à ce que fait l’autre joueuse. Parce que parfois, on peut rester sur son plan mais parfois on peut le changer. Le dernier jeu, je lui ai dit que j'allais viser le T et en fait, j’ai servi deux fois à l’extérieur. C'est le genre de choses qu'on doit ressentir, c’est comme ça le tennis. Le plan ne se déroule pas comme prévu. Il faut utiliser nos instincts en tant que joueuses.

 

Coco, sur le court, tu as parlé du début du match, 11 heures 30 sur le court. Est-ce difficile pour toi 11 heures 30 ? Tu as fait des blagues aussi là-dessus.

Coco GAUFF.- Oui, oui, le début, le commencement. Je préférerais jouer avant la finale des hommes, qui peut durer 7 heures. Non, c'était une blague ce que je disais parce que je n'aime pas me lever très tôt. 11 heures 30 est un bon timing. Si c’est possible, la plupart des femmes souhaitent jouer avant la finale des hommes parce que ça peut durer 3 heures, 5 heures – qui sait – et le public ne veut peut-être pas rester après. C'est bien que la programmation soit nous avant la finale messieurs.

 

C'est un bon tremplin pour les Jeux olympiques. Qu'est-ce qu'il faut faire après car c’est un défi de passer d’ici au gazon à Wimbledon et ensuite revenir sur terre batte ?

Katerina SINIAKOVA.- C'est un grand défi. Le calendrier est très chargé. C'est très difficile. Tout le monde veut être ici pour les Jeux Olympiques. Ici, à Paris, c'est incroyable, l'atmosphère, les terrains. Donc, bien sûr, ce sera difficile. Mais tout le monde veut le faire. On va juste faire de notre mieux.

 

Coco GAUFF.- Oui, passer du gazon à la terre, c'est plus simple que dans le sens contraire. Tout le monde le fait ; on le sait, comme elle l'a dit. Et ça n'a lieu qu'une fois tous les quatre ans, donc ce qu'il faut, c'est se concentrer sur ses objectifs. Si on n'a pas envie de jouer, on n'est pas obligé, mais, nous, on va essayer, faire au mieux et gérer les circonstances.

 

"C'est étonnant ce que nous réserve la vie, elle vous enseigne des leçons"

Coco, en début de semaine, tu as dit qu'avec les doubles, c'était la clôture d'un chapitre. Peux-tu nous parler du double aux Jeux olympiques ?

Coco GAUFF.- C'est un peu de l'ordre du feeling. Au début, je me disais que cette année, si tout se passait bien, j'allais jouer Roland-Garros et je n'allais pas jouer à Wimbledon, parce que j'ai joué avec une Américaine avec qui j'ai joué aux Jeux olympiques avant, mais je vais peut-être maintenant participer à Wimbledon. Oui, c’est ce que je ressens mentalement. Dans les Grands Chelems, c'est quelque chose que je vais faire parce que j'aime bien ça. J’étais beaucoup plus sur les 1 000 que sur les 500. Gazon, je vais très certainement jouer à Berlin, parce que j'ai besoin de jouer beaucoup sur le gazon avant Wimbledon. Peut-être moins l’Us Open. Maintenant que je me suis fixé cet objectif pour moi-même je suis motivée, je sais que je peux faire encore plus. En tout cas, du côté mental, c'est difficile généralement d'aller dans tous ces endroits. Généralement, j'y arrive jusqu'à la fin de la semaine mais ce sont de longues semaines pour moi.

 

Pour toi, Coco, tu n'as que 20 ans, tu as déjà gagné des Grands Chelems en simple et en double maintenant. Qu'est-ce que ça veut dire pour toi ? Ensuite, as-tu pensé que ça aurait pu t'arriver si tôt, si jeune ?

Coco GAUFF.- Les doubles, non, je n'y pensais pas franchement ! Pour moi, c'est vraiment une surprise. Après avoir perdu les deux finales, je me suis dit : « je suis arrivée à ce point-là maintenant je dois me concentrer sur les simples ». Mais c'est quand on ne s'y attend pas que ça se passe. Et à l’Us Open quand j'ai gagné, je ne m'attendais pas à gagner et l'année était très mauvaise pour moi à ce moment-là. Et même ici je ne m'attendais pas à jouer. C'est étonnant ce que nous réserve la vie, elle vous enseigne des leçons, des enseignements, et parfois, c'est là que les bonnes choses se passent.

Publié le par Paul MOUGIN

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