De Minaur sur le public : "Une ligne à ne pas franchir"
Roland-GarrosAlex De Minaur n'est pas le premier à subir le tennis atypique d'Hugo Gaston et la ferveur du public en sa faveur. Carlos Alcaraz avait vécu la même chose à Bercy en novembre dernier. Il semblait pourtant bien parti à 4-6, 6-2, 6-3, 0-6, 0-3. Mais c'était sans compter l'énergie du Toulousain et d'un public tout acquis à sa cause qui l'a aidé à finalement emporter la mise 4-6, 6-2, 6-3, 0-6, 7-6(4) face à un Australien un peu dépité. En conférence de presse, il est d'ailleurs revenu sur l'attitude des fans qu'il a jugé un peu limite.
Hugo Gaston, en quarts du Rolex Paris Masters
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"Je suis sûr que pour lui, c'était une atmosphère formidable"
Des fans qui voulaient tellement la victoire du Frenchie qu'elle s'est peut-être un peu laissé déborder par les émotions, contrairement à l'Australien qui relativise : "Je pense qu'il y a une différence entre une belle atmosphère et le soutien du joueur local ; ça, c'est tout à fait bien. Je suis sûr que pour lui, c'était une atmosphère formidable et il a apprécié chaque seconde. Mais disons que quand la foule me dit des choses, avec un contact oculaire avec moi, après que j'ai fait une double faute… il y a une ligne qu'il ne faut pas franchir. Mais voilà... ! Tant mieux pour lui d'avoir fait un grand match devant son public et de pouvoir s'appuyer là-dessus et d'avoir un moment qu'il ne va jamais oublier. [...] Je ne vais pas répéter ce que l'on m'a dit. Je ne sais pas. Idéalement, je vais dormir cette nuit et tout oublier. Mais j'ai l'impression que ça ne va pas être le cas. Oui, c'est décevant comme toute chose. Mais c'est le sport que je joue ; il y a des bons et des moins bons jours. On gagne et on perd des batailles incroyables. Ce que je dois faire maintenant, c'est laisser cela derrière moi. C'est plus facile à dire qu'à faire, mais je vais faire de mon mieux pour le faire."
"Une atmosphère de Coupe Davis"
Limite, mais fair-play l'Australien comprend la situation et ne semble pas trop revanchard : "Je suis certain que j'ai bien géré cela quand on considère toutes les choses. J'étais dans le moment dans le moment, dans le feu de l'action. Je me battais. C'était un peu comme un match de la Coupe Davis. Et ça, ça me motive. Mais parfois, c'est un peu trop et parfois, tu fais de ton mieux pour te concentrer sur le tennis et il y a des facteurs extérieurs que tu essaies de contrôler le mieux possible. Peut-être que ça m'a affecté, peut-être pas. Mais ce que je sais, c'est que je n'ai pas joué mon meilleur tennis quand je devais le faire dans le super tie-break. C'est dommage. C'est comme ça. Je pense que c'est la première fois que je jouais un Français, ici, à Roland-Garros. Donc, oui, c'est vrai que c’est une nouvelle expérience. J'ai joué sur un court gigantesque, plein à craquer. On a fini en 5 sets, 7-6 dans le cinquième. Donc, l'atmosphère est évidemment incroyable. La foule allait évidemment toujours soutenir le local, c'est totalement normal."
Publié le par Aude MAZ