Djokovic : "Je suis à côté de Nadal et Federer..."
Roland-GarrosQuel remontada incroyable du Djoker pour un 19e sacre en Grand Chelem ! Novak Djokovic a réussi une prouesse exceptionnelle pour aller chercher son 2e Roland-Garros ce dimanche. Mené 7-6(6), 6-2 par Stefanos Tsitsipas, le Serbe s’est révolté pour finalement s’imposer 6-7(6), 2-6, 6-3, 6-2, 6-4 après 4h12 de match et soulever son 19e titre du Grand Chelem. Fatigué et peu inspiré pendant deux manches, Nole est allé au bout de lui-même et est ainsi devenu le premier joueur à avoir remporté deux fois chaque tournoi du Grand Chelem. Le numéro 1 mondial entre encore un peu plus dans l’histoire et n’est désormais plus qu’à une petite longueur de Rafael Nadal et Roger Federer, tous deux bloqués à 20 titres du Grand Chelem : " Oui, je suis à côté de Nadal et Federer en nombre de Grands Chelems gagnés. Je suis à une marche, mais je voudrais maintenant faire la fête avec ma famille, parce que c'est un grand succès pour moi Roland-Garros, c'est très important et ce Grand Chelem est très particulier."
Novak Djokovic après avoir gagné son 2e Roland et son 19e GC
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"C'est probablement au top 3 de mes plus grand accomplissement"
Novak Djokovic savoure son accomplissement, il est le premier joueur à avoir remporté tous les Grand Chelem au moins 2 fois : "Je suis ravi et très fier de cette performance, de marquer l'histoire du sport que j'aime de tout mon cœur. C'est bien entendu très inspirant et satisfaisant pour moi. Je ne pourrai pas être plus content, plus satisfait du scénario de ces dernières 48 heures. C'est probablement au top 3 de mes plus grandes expériences dans ma carrière tennistique : gagner cette bataille avec Rafa sur son court et puis reprendre aujourd'hui, rebondir aujourd'hui avec des batteries rechargées, une énergie rechargée, pour une bataille de 4 heures et demie contre Tsitsipas, qui était dans sa première finale du Grand Chelem. C'est toujours un piège, parce que quand vous jouez pour votre premier trophée du Grand Chelem, vous n'avez pas grand-chose à perdre."
"Je me suis dit que je pouvais le faire..."
Mené 2 sets à 0, Djokovic avait la tête sous l'eau. Mais après avoir quitté le court, le Serbe est revenu plus fort que jamais : "ll y a toujours deux voix en vous : une qui vous dit « tu ne te vas pas y arriver, c'est fini et terminé ». Je peux vous dire que cette voix était très forte après le deuxième set. Mais j'ai eu le sentiment que c'était le moment pour moi de laisser parler l'autre voix pour étouffer la voix qui disait que je ne pouvais pas y arriver. Je me suis dit : tu peux y arriver. Je me suis encouragé. J'ai commencé à me répéter ça encore et encore dans mon esprit, et à essayer de le vivre avec tout mon corps et tout mon être. J'ai commencé à jouer à ce troisième set. Les premiers jeux, j'ai vu que mon jeu suivait et ça a appuyé cette deuxième voix qui m'encourageait. Ensuite, il n'y avait plus beaucoup de doutes pour moi (...) J'ai réussi à breaker assez tôt au troisième set. J'ai commencé à mieux frapper la balle, à avoir un meilleur rythme, et à ce moment-là, le rythme a glissé de mon côté."
"Je suis en bonne positition pour le Golden Slam"
Le Serbe a bien-sîr le Grand Chelem calendaire en tête. S'il gagne Wimbledon et l'US Open, il réaliserait quelque chose que ses 2 rivaux n'ont jamais effectué : "Tout est possible. Dans mon cas, je peux dire que compte tenu de ce que j'ai passé dans ma vie, dans ma carrière, j'ai fait un parcours fabuleux, en réussissant certaines choses, dont beaucoup pensaient que je n'arriverai pas à faire. Je suis donc peut-être en bonne position pour un Grand Chelem doré. Mais j'étais déjà dans cette position en 2016 et j'ai perdu au troisième tour à Wimbledon (...) De toute évidence, je vais profiter de cette victoire et je penserai à Wimbledon dans quelques jours. Je n'ai pas de problème à dire que bien sûr, je vise le titre à Wimbledon. J'ai été très heureux de savoir qu'il y aurait Wimbledon cette année, étant donné que l'an dernier on n'a pas pu aller à Wimbledon, et que j'avais eu des succès dans deux saisons, puisque j'ai gagné en 2018 et 2019. J'aime bien le gazon. Je crois qu'avec les années, je me suis amélioré, j'ai amélioré mon jeu sur gazon. Je l'ai adapté. J'espère pouvoir utiliser cette confiance que je ressens dans l'instant pour l'amener à Wimbledon, après on verra."
Publié le par Augustin PITRÉ