Elina Svitolina affronte Sabalenka : "Pas de pression"
Roland-GarrosTitrée à Strasbourg la semaine précédant le Grand Chelem parisien, Elina Svitolina ne s'arrête plus. Dans une très bonne période, l'Ukrainienne est allée chercher sa neuvième victoire consécutive ce dimanche en dominant la Russe Daria Kasatkina, 9e joueuse mondiale, 6-4, 7-6(5). La Russe n'avait pas encore lâché le moindre set pourtant. Mais, offensive, Svitolina a su remporter les points clés du match et surtout serrer le jeu pour conclure au tie-break, après avoir servi à deux reprises pour le match. La native d'Odessa jouera son quatrième quart de finale à Roland-Garros, son neuvième en Grand Chelem. "Svito" sera opposée à Aryna Sabalenka en quarts de finale ce mardi.
Mariée à Monfils... Svitolina française ou ukrainienne ?
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"Le public était là"
En conférence de presse, la joueuse est revenue sur le soutien inhabituel qu'elle a reçu de la part du public parisien. La femme de Gaël Monfils est en quelque sorte la dernière "Française" encore en lice, même si malheureusement, elle ne maitrise pas suffisamment la langue de Molière pour réaliser l'interview en français : "J'aimerais bien, mais dès le premier tour, j'ai vu qu'on me soutenait, j'étais acclamée par le public, et j'en obtiens chaque fois plus. Je ne m'attendais absolument pas à ça. Je savais déjà à Strasbourg que beaucoup de personnes me soutenaient. Je suis maintenant mariée depuis plusieurs années, cela fait plus de 5 ans que je suis avec Gaël, je ne m'attendais pas à ce que cela arrive cette année en tout cas ! Mais bon, je suis reconnaissante au public d'être là, à me soutenir, même si parfois j'étais menée d'une manche dans certains matchs, et que j'ai fait mon retour, le public était là ! Il m'a soutenue. Il me donne cet espoir aussi, l'espoir que je peux faire mon retour et gagner."
"Je me sens donc plus libre"
Elle a ensuite abordé les points forts de sa récente maternité qui l'aide à jouer plus libérée : "À l'heure actuelle, je n'ai pas cette pression que j'avais autrefois. Et personnellement, je me mets déjà de la pression, parce que je veux gagner un Grand Chelem, c'est mon objectif ultime. Mais en tout cas, je n'ai plus la pression qui vient de l'extérieur, c'est vrai. Parce que personne ne s'attend à ce que j'arrive ici à Roland-Garros et que, tout d'un coup, j'arrive en quart de finale. En tout cas, en tout début de tournoi. C'est pourquoi cela m'aide, et j'ai l'impression aussi qu'à nouveau, j'ai 17 ans ! Je suis fraîche, quand j'arrive sur le circuit, je n'ai pas à défendre des points, ni ici ni la semaine prochaine. Je me sens donc plus libre."
L'Ukrainienne explique également que si elle s'est inspirée de certains retours au plus haut niveau après une maternité, elle n'a pas spécialement été demandée conseil : "Je n'ai pas eu de contact avec qui que ce soit. En tout cas, je connais quelques athlètes. Et dans le tennis, Tatjana Maria, elle a fait la demi-finale à Wimbledon, c'est une bonne source de motivation pour moi, Tatjana Maria, pour mieux faire, et même faire mieux qu'elle. C'est incroyable ce qu'elle a fait, comment elle a fait un retour époustouflant. Il y a beaucoup d'athlètes qui ont fait ça. Clijsters aussi, a gagné un Grand Chelem après avoir eu un bébé. J'ai en moi cette motivation pour faire ça. Je sais que c'est possible. Je sais qu'il y a d'autres exemples, et avec un peu de chance, j'ai cette chance à saisir, et justement, j'y travaille beaucoup pour atteindre mon objectif. J'essaie aussi de rester concentrée pour prendre les matchs l'un après l'autre."
"Kasatkina, elle est courageuse"
Enfin Svitolina a également eu un petit mot gentil pour sa rivale du jour, pourtant russe. Mais avec son coming out Kasatkina a pris une certaine distance avec son pays d'origine : "Bien sûr, je l’ai saluée, et je la remercie pour la position qu'elle a prise. Bien sûr, je reconnais ce qu'elle a fait, elle est courageuse. Elle s'est exprimée publiquement, il n'y a pas beaucoup de joueuses qui l'ont fait. Elle est courageuse."
Publié le par Aude MAZ