Gaël Monfils : "Jouer à 70% de Monfils prime me suffit !"

Gaël Monfils sera-t-il à 100% pour ce Roland-Garros 2024 ? Malade, le Parisien n'a pas pu défendre ses chances à l'ATP 250 de Lyon cette semaine, où il a dû déclarer forfait avant son entrée en lice mercredi. De plus, le Français arrive avec peu de rythme dans la capitale. Eliminé d'entrée à Madrid et Rome, la seule victoire de Gaël sur terre en 2024 était à Monte-Carlo, contre Aleksandar Vukic. Mais on le sait, l'ancien Top 10 sait se transcender à Paris. Son tirage est d'ailleurs abordable. Un an après sa victoire héroïque sur Sébastian Baez, il retrouvera un autre Sud-Américain, le Brésilien Thiago Seyboth Wild, tombeur de Daniil Medvedev en 2023. 

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"C'est pas une période facile"

"Je suis content de rejouer à Roland-Garros. Chaque fois, c'est un plaisir fou, c'est magique. Physiquement, je commence à être un peu mieux. Progressivement, ça part. Ça évolue plutôt bien. C'est le dernier tournoi sur terre, avant peut-être les JO. Je vais essayer de performer. C'est pas une période facile pour moi quand même. Je suis un peu moins bien." Fan de Roland-Garros, Monfils ne serait peut-être pas présent s'il s'agissait d'un autre tournoi. "Le médecin m'aurait donné moins de médicaments (rires). (...) Je me sens bien mieux indéniablement, je suis devant vous. Je suis 38e cette année, j'étais 400e l'année dernière. Tout ce que je faisais, c’était à peine pouvoir courir. Maintenant, je cours mieux. C'était très difficile pour moi physiquement l'année dernière. Cette année, cela va mieux." 

"J'ai toujours eu un public fabuleux"

"Roland-Garros, c'est une grande histoire d'amour qui n'a pas toujours été facile. C'est le cas pour tous les joueurs français," a déclaré Alizé Cornet en conférence. Monfils a été interrogé à ce propos. "J'ai eu énormément de chance. J'ai toujours eu un public fabuleux, dans les hauts, dans les bas. Je me suis toujours bien senti ici. Toujours des scénarios dingues. J'ai fait des matchs catastrophiques. Mais le public était là. A chaque fois le public est là. Assez compréhensif. Ils sont là pour soutenir. Je perds, je gagne. On essaie de tous passer un bon moment."

"Les gens ont complètement oublié que le tennis, ce n'est pas ce qu'il s’est passé ces 20 dernières années"

Cette année, Nadal, Murray et Gasquet disputent peut-être pour la dernière fois le Grand Chelem parisien. Une page qui se tourne mais Monfils n'est pas trop affecté. "En fait, ce qui est dur pour vous... Pour moi, de l'intérieur, je ne ressens pas grand-chose de particulier. Pour vous, on a n'a pas de certitude sur ces questions que tu poses. Je pense qu'avant tout de se poser des questions, ils sont là. Ils ne vont pas en jouer 40, c'est sûr. On devrait juste profiter d’eux. J'ai envie de te dire, est-ce qu’on revient pas aussi dans un tennis beaucoup plus traditionnel qu'il ne l’a été avant ces 20 dernières années ? C'est surtout ça, les gens ont complètement oublié que le tennis, ce n'est pas ce qu'il s’est passé ces 20 dernières années."

"Ces 70 % me suffisent"

"Sur la fin, ce qui me fait plaisir, c'est juste de pouvoir donner 100 % de moi-même. Ce n'est pas le 100 % de Monfils prime. C'est peut-être 70 %. Ces 70 % me suffisent. J'essaie de m'amuser avec, de faire le maximum, d'essayer d’être le plus dur à jouer pour les petits jeunes et surtout essayer de prendre un profond plaisir. Si ça arrive à être un peu mieux parce que de temps en temps, genre 10 minutes, j'arrive à retrouver mon prime. Je trouve ça marrant. De temps en temps, je sens que je suis au rupteur. Quand t’es à ton prime, tu es à 100 %. Là, je suis à 150 % et ça ne va pas durer mais à ce moment, c’est cool. Je ne l'attends pas énormément de fois mais sur certains matchs, je sens que j'ai des passages où physiquement je suis bien, je me sens bien, je cours bien, je bouge bien, trop bien pour le moment. Après, je me fais rattraper tout de suite, mais j’ai kiffé les 10 minutes quoi."