Haddad Maia-Swiatek, pour la 2e fois : "J'avais gagné !"

Le rêve ne cesse de se prolonger. La 14e joueuse mondiale, Beatriz Haddad Maia, a été renversante ce mercredi en s'imposant 3-6, 7-6(5), 6-1 contre Ons Jabeur en quart de finale de Roland-Garros. Alors qu'elle n'avait jamais atteint le troisième tour d'un Majeur auparavant, la Brésilienne vit un rêve éveillé à Paris. La joueuse de 27 ans pourrait être la première femme brésilienne à remporter Roland-Garros, suivre les traces de Gustavo Kuerten chez les hommes, et devenir la première représentante de son pays à glaner un tournoi du Grand Chelem dans l'ère Open. Elle est déjà la première Brésilienne de l'ère Open en demi-finale de Roland-Garros. Tout son pays la poussera ce jeudi dans sa demie à Roland-Garros pour réaliser une performance grandiose contre Iga Swiatek. Objectif ? Rejoindre en finale la Tchèque Karolina Muchova, seule joueuse non tête de série encore en lice qui a renversé la Biélorusse Aryna Sabalenka, 7-6(5), 6-7(5), 7-5 en 3h13.

 

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"Quand je suis arrivée ici, à Roland-Garros, mon premier objectif était déjà de passer le troisième tour..."

Les mains sur la tête après son succès, Haddad Maia n'en revenait pas. "Je pense que je n'ai pas vraiment réfléchi à ce geste", a-t-elle expliqué aux journalistes en conférence de presse. "Quand je suis arrivée ici, à Roland-Garros, mon premier objectif était déjà de passer le troisième tour. Je n'avais jamais passé le deuxième tour dans un Grand Chelem auparavant. Mon objectif à Rio, quand j'ai gagné au troisième tour, je me suis dit : je vais me fixer un autre objectif. Lorsqu'on a 8 joueuses en quarts de finale d'un Grand Chelem, tout le monde joue bien et tout le monde peut croire en soi. J'étais préparée pour ce match. Je savais que ce serait difficile. C'est difficile d'ailleurs d'être menée d'un set contre Jabeur, qui jouait plutôt très bien. J'ai regardé mon équipe. Quand j'ai gagné, j'ai dit : « On a réussi ! ». J'étais heureuse. J'ai hâte de voir ce qui va se passer pour la suite."

 

"J'ai eu 4 opérations. J'ai eu des fractures au niveau de l'épaule, du dos. J'ai dû m'arrêter 6 ou 7 fois et à chaque fois 4 mois"

L'histoire est belle car Haddad Maia a dû se battre pour accéder au Top 20 et s'épanouir. Agé de 27 ans, la Brésilienne a connu blessure et suspension pour dopage de 10 mois en 2019. "Les blessures, cela n'aide pas. J'ai eu des moments difficiles au cours de ma carrière. J'ai eu 4 opérations. J'ai eu des fractures au niveau de l'épaule, du dos. J'ai dû m'arrêter 6 ou 7 fois et à chaque fois 4 mois. J'ai aussi dû arrêter de jouer pendant un an. C'est difficile d'améliorer son niveau quand on revient et quand on joue en tournois Futures ou Challengers, le niveau est différent. Il faut vraiment travailler sur son état d'esprit, le tennis aussi. J'ai essayé de consolider mon tennis et aussi de travailler sur mon jeu. Mon équipe travaille très dur. Il y a aussi beaucoup de jeunes qui rêvent des mêmes choses que moi. Ce sont eux aussi qui sont jeunes et qui rêvent des mêmes choses que moi, c'est pour cela que l'on en rêve ensemble et arrive à ces beaux moments."

 

 

 

Et maintenant, Haddad Maia s'attaque à Swiatek : "Je n'ai rien à perdre"

Désormais, il va falloir s'attaquer à la montagne Iga Swiatek. "On a déjà joué une fois ensemble en milieu de saison, c'était en 3 sets. J'ai gagné à la fin du match. C'est une joueuse très difficile à battre, c'est la numéro 1 mondiale, l'une des meilleures joueuses de l'année dernière. Elle est jeune et c'est aussi une belle personne. Elle a déjà gagné 2 fois ici. Je vais simplement essayer de me faire plaisir et de me battre sur chaque point et tout donner sur le terrain. Je n'ai rien à perdre. Je vais essayer d'y aller autant que je peux et aussi me concentrer sur les choses que je dois améliorer." Cette victoire contre Swiatek avait eu lieu à Toronto l'an passé, avec une victoire d'Haddad Maia, 6-4, 3-6, 7-5. 

 

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