Iga Swiatek : "Une histoire de montagnes russes... "

La reine est dans son jardin à Roland-Garros. Après un superbe combat ce samedi, la n°1 mondiale Iga Swiatek est parvenue à faire plier la 43e joueuse mondiale Karolina Muchova pour aller chercher un 4e titre du Grand Chelem, le troisième à Roland-Garros après 2020 et 2022. Le combat aura été intense pendant 2h47 mais sans doute à l'expérience, la reine Iga a su s'accrocher et finalement aller chercher son 4e titre en Grand Chelem. Elle continue d'écrire l'histoire du tennis féminin et devient la première joueuse à défendre son titre Porte d'Auteuil depuis Justine Hénin en 2007. La Polonaise compte désormais 3 titres en 5 participations et 2 défaites pour 28 victoires sur l'ocre parisien. En conférence de presse, Iga a eu le temps de revenir, à froid, sur le combat épique qu'elle a remporté et sur ces deux semaines intenses au cours desquelles elle a dû géré la pression et les pépins physiques...

 

Le tableau Messieurs de Roland-Garros 2023 cliquez ICI

Le tableau Dames de Roland-Garros 2023 cliquez ICI

 

"Une histoire de montagnes russes... j'ai survécu"

"On commence cette histoire de montagnes russes ? Non. En fait, j'ai des émotions diverses qui me traversent. Ce match a été très intense, beaucoup de bas, beaucoup de hauts. Je suis contente parce que je suis restée solide dans les derniers jeux, j'ai terminé le match. Karolina a très bien joué aussi. C'était un gros défi pour moi. Je suis contente, fière de moi-même, j'ai réussi. Au début j'étais surprise, parce que j'ai vu tous les matchs de Karolina lorsqu'elle revenait après des scores comme ceux-là. Avant la balle de match, je me suis dit : « Non, cela ne va pas arriver maintenant ». Je jouais, je jouais et je donnais tout ce que je pouvais. Je suis surprise que ce soit arrivé, parce qu'elle a fait tellement de comebacks."

Iga Swiatek a décrit le coup de mou qu'elle a ressenti après le gain de la première manche : "Tout d'un coup, je me suis sentie très fatiguée, fatiguée des 3 semaines. Peut-être que mes matchs du point de vue physique n'étaient pas épuisants, mais c'est difficile de rester concentré pendant quasiment trois semaines, puis il y a aussi toute la saison parce que depuis Stuttgart, je n'étais pas allée à la maison. J'ai fini toute la saison sur terre battue ; j'ai survécu d'une certaine façon et cela m'a redonné peut-être de la force grâce à cela."

 

"J'ai géré les blessures, j'étais une battante"

"Les comparaisons sont toujours difficiles. L'année dernière, par exemple, c'était une confirmation pour moi que la première fois, ce n'était pas de la chance, du hasard. Celui-ci, par contre, a été plus dur, c'est vrai, c'est-à-dire, comme vous venez de le dire, les blessures, la pression et puis aussi faire un retour en tant que championne défend son titre. Maintenant c'est un peu différent et j'avais besoin de gérer tout ceci. Je suis extrêmement contente, parce que j'ai réussi à gérer tout ça et ceci m'a aidée, parce que ces trois semaines n'ont pas été simples et les efforts de mon équipe m’ont aidée. Et du côté de ma santé, on a géré ma santé. J'ai géré quelques blessures qui sont arrivées. Cela va arriver dans le sport de toute façon, on le sait, mais j'ai réussi à être une battante et une bonne concurrente, et après Indian Wells, je me suis bien reprise et après Rome aussi. Merci à mon équipe, sans elle je ne serais pas là."

 

"Les autres joueuses, je n'y pense pas, cela m'est égal"

Le tennis féminin a trouvé ses leaders cette saison. Aryna Sabalenka et Elena Rybakina sont les seules à suivre la locomotive Swiatek. De quoi parler de Big 3 ? "Je n'analyse pas les choses comme cela, parce que je sais que c'est quelque chose que vous vous créez d'une certaine façon et je comprends. Bien sûr, les fans adorent cela, vous aussi apparemment. J'essaie de me concentrer sur mon travail et puis, pour moi, il n'y a aucune raison de faire ça. En tout cas, je regarde ma saison sur terre battue et à chaque tournoi, j'ai toujours été régulière. J'arrive en quart de finale, en demi-finale, en finale. Je gagne le tournoi. Je me concentre sur moi-même. Les autres joueuses, je n'y pense pas, cela m'est égal."

Lorsqu'on lui demande si elle vise des records, Iga Swiatek rétorque : "En fait, je ne regarde pas si loin en avant. Je suis contente de ce qui s'est passé depuis quelques semaines. Je ne sais pas quoi dire d'autre. Je travaille au quotidien pour évoluer en tant que joueuse. Je ne me fixe pas ce genre de record à battre complètement dingue pour moi. Non, j'essaie de rester cool et c'est la meilleure chose à faire pour moi. Voilà ce que j'essaie de faire plutôt."