Jabeur : "Inacceptable de ne pas arriver en 2e semaine"
Roland-GarrosAvec un titre à Madrid et une finale à Rome, Ons Jabeur arrive à Paris en favorite juste derrière la tête de série n°1. En huitième de finale des deux éditions précédentes, la joueuse arrive avec plus de confiance et espère bien rallier la finale. Avec un frère et une soeur habitant dans la capitale, elle sera pratiquement à la maison pour briller. Même si son aura en France n'est pas comparable à celle qu'elle a en Tunisie où elle est devenue une véritable star. L'ancienne lauréate du tournoi junior est indiscutablement une joueuse à suivre cette saison. D'autant qu'elle est une nouvelle fois accompagnée par sa psychologue, qui l'a aidé à passer un cap.
Ons Jabeur avant de débuter ce Roland-Garros 2022 !
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"Ce sera inacceptable pour moi de ne pas arriver en 2e semaine de Roland-Garros"
Pour ce Roland-Garros, la Tunisienne arrive donc en forme et ambitieuse, surtout qu'elle a déjà d'excellents souvenirs ici : "Confiante, c'est sûr. J'ai joué pas mal de matches sur terre battue, donc je me sens bien. J'adore Roland-Garros depuis toujours. Je rêvais de gagner à Roland-Garros en professionnelle parce que j'ai déjà commencé par le junior et cela ramène de bons souvenirs. Évidemment, je vais aller petit à petit, match par match. J'aime bien la pression, c'est une bonne pression pour moi d'être un peu une des favorites pour gagner ce tournoi. Je garde le même esprit. Honnêtement, je serai un peu plus dure avec moi-même maintenant parce que, peut-être, ce sera inacceptable pour moi de ne pas arriver en deuxième semaine, mais c'est une bonne pression que je me mets. On travaille, avec toute mon équipe, pour vraiment arriver aux résultats que l'on veut."
S'il y a bien une adversaire qui peut lui barrer la route, c'est la tête de série n°1, celle qui gagne tout en ce moment, Iga Swiatek. À Rome, Jabeur était restée sans solution, et avait encaissé un sévère 6-2, 6-2. Cela ne l'empêche pas de croire en ses chances : "Elle est vraiment en grande forme. Si elle est là, ce n'est pas un pur hasard. Elle a travaillé dur pour arriver à ce niveau-là. Je ne vais peut-être pas vous dire ce que je vais faire, mais je vais essayer d'arriver en finale. Je pense qu'on peut jouer et gagner contre des joueurs qui sont dans une grande période comme Iga mais il est important de savoir contre qui on joue. Le jeu peut changer parce que, quand vous jouez contre un grand joueur, vous commencez à être stressé, à avoir un peu peur du joueur, mais on peut gagner contre de grands joueurs."
"Je joue pour toute la Tunisie"
Les conférences de presse d'avant tournoi sont l'occasion de parler de tout et de découvrir un peu plus les joueuses. Ons Jabeur première Maghrébine à entrer dans le top 10 a un parcours atypique et est devenue une star dans son pays, où le tennis s'est grâce à elle popularisé : "C'est honnêtement incroyable. Je ne m'attendais pas à une réaction pareille des Tunisiens et surtout que je pourrais peut-être comparer que, maintenant, les gens regardent le tennis comme ils regardent le foot. Donc, c'est comme une fête nationale comme quand la Tunisie gagne au foot. C'est incroyable de voir que tous les Tunisiens s'intéressent au tennis. Il y a même plus d'enfants qui jouent au tennis. Cela, c'est extraordinaire. J'ai eu une réaction assez grande quand j'ai gagné les juniors ici. Je ne m'y attendais pas trop parce que c'étaient les juniors. Je vois que, de plus en plus, de gens apprécient. Honnêtement, cela me fait plaisir d'entendre : « bravo, Ons, continue, on t'encourage ! » De temps en temps, c'est formidable. C'est une grande fierté. Je ne joue pas juste pour moi-même, mais je joue pour toute la Tunisie. C'est une grande force pour moi."
Et si toute la Tunisie est derrière elle, il y aura aussi Mélanie Maillard, sa psychologue. Même si ce n'est pas un travail nouveau pour la tête de série n°6, voyager avec elle lui fait visiblement un bien fou : "J'avais décidé cela même avant Madrid, c'était fantastique. J'ai toujours cru dans cette préparation. En sport, si on est fort mentalement, on peut faire n'importe quoi. Je travaille avec Mélanie depuis très longtemps et d'autres avant elle, depuis l'âge de 12-13 ans. J'ai toujours essayé de travailler là dessus. Mais c'est certain, elle va venir à Wimbledon. Elle va peut-être venir ici, je ne suis pas sûre quelle journée ; et peut-être d'autres tournois en Europe. On essaie de gérer les tournois en Europe et Wimbledon est un tournoi important pour moi."
Publié le par Aude MAZ