Jacquemot : "Je pensais que ce serait simple après 2020"

Invitée dans le grand tableau de Roland-Garros en 2020, 2021 et 2022, Elsa Jacquemot doit se débrouiller seule cette année. Contrainte de passer par les qualifications, la Lyonnaise compte bien montrer à la FFT qu'elle est désormais capable de briller sans coup de pouce. Brillante au premier tour contre l'Argentine Paula Ormaechea (184e), la Frenchie a fait vibrer le court 6 ce mercredi en renversant la Britannique Harriet Dart, 135e au classement WTA, 1-6, 6-1, 6-2. La lauréate de Roland-Garros junior 2020 a semblé tendue dans la première manche avant de lâcher les chevaux et de s'offrir une chance de sortir des qualifs. Il faudra faire chuter ce vendredi la Suissesse Simona Waltert pour intégrer le grand tableau.

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Le tableau Dames des Qualifications de Roland-Garros 2023 cliquez ICI

"Après mon titre en Juniors, je pensais que ce serait plus simple, que je serais Top 10, qu'il n'y aurait pas forcément de difficultés..."

Lucide et mature, la Lyonnaise a reconnu avoir cru que tout serait simple après le sacre à Roland-Garros Juniors en 2020 puis le titre de championne du monde dans la foulée. "Après mon titre en Juniors, je pensais que ce serait plus simple, que je serais Top 10, qu'il n'y aurait pas forcément de difficultés. Tu te rends compte qu'il y a des filles qui sont là depuis 15 ans, qui ont plus d'expériences et sont plus costauds. Tu arrives dans un monde où il faut donner encore plus. Je prends confiance en moi. Chaque jour je progresse. Petit à petit, je vais y arriver." Une prise de conscience qui pourrait servir de déclic pour la suite.

"On te dit qu'on va te tuer, qu on va venir chez toi. Au début, ça m'a marquée !"

Interrogée sur le programme contre le cyberharcèlement proposé par Roland-Garros, Elsa Jacquemot a admis avoir eu du mal à vivre les insultes dès l'âge de 15 ans, lors de ses débuts en pro. "Sur les réseaux, on a pas mal de messages méchants. Ce n'est pas terrible. Il faut alerter la WTA sur chaque message mais on en reçoit beaucoup. Tu es obligée de les lire parce que tu veux lire les messages des gens bien. Personnellement, ça me touche les gentils messages. A 15 ans, en pro, il y avait de l'argent en jeu donc des paris en ligne. On te dit qu'on va te tuer, qu'on va venir chez toi. Au début, ça m'a marquée ! Finalement, tu prends l'habitude..."