Jannik Sinner face à Corentin Moutet : "Jouer un Français..."
Roland-GarrosJannik Sinner avance en toute tranquillité à Roland-Garros. Celui qui pourrait devenir numéro 1 mondial cette année, voire à la fin du Grand Chelem parisien, n'a toujours pas perdu un set en trois matchs. Ce vendredi, le vainqueur de l'Open d'Australie n'a pas trembler face au robuste Pavel Kotov, le tombeur de Stan Wawrinka, 6-4, 6-4, 6-4, pour rejoindre les huitièmes de finale. Sans bruit, l'Italien de 22 ans retrouvera ce dimanche Corentin Moutet pour une place en quarts. Sinner le sait, l'ambiance sera chaude en night session.
Jannik Sinner après sa qualification pour les 8es à Paris
Retrouvez ici le tableau Messieurs de Roland-Garros 2024
Retrouvez ici le tableau Dames de Roland-Garros 2024
Penses-tu que ton niveau s'améliore à chaque tour ?
Oui, merci pour la question. Je suis évidemment content d'être au prochain tour. C'était un match difficile. C'est un très, très bon joueur. J'ai joué contre lui il n'y a pas si longtemps, et il a changé quelques aspects de son jeu. J'étais heureux de passer, et voyons ce que je peux faire au prochain tour.
Sur terre battue, il y a un coup ou une séquence ou même un mouvement que tu utilises pour évaluer ta performance, pour savoir si, aujourd'hui, c'est une bonne journée ou si ton niveau est en train de s'améliorer ?
Non, je pense qu'en ce moment je regarde un peu tout dans son ensemble. Tennistiquement, je me suis senti assez bien aujourd'hui sur le court. Physiquement, je sens que je dois encore améliorer quelques aspects. Il est très important de se reposer, surtout demain. J'essaie d'être prêt pour le prochain tour. C'est un Grand Chelem très physique, donc j'essaie de juger chaque situation sur le court de manière positive pour le moment. Je sais qu'il y a des moments difficiles sur le court, mais il faut les accepter et voir les choses de manière générale.
"J'ai certainement travaillé sur certains mouvements"
Tu bouges très bien sur terre battue, surtout en tenant compte de ta récente blessure à la hanche, et ce n'est probablement pas ta surface préférée. Est-ce que tu trouves que tu bouges mieux que par le passé ? Est-ce quelque chose sur lequel tu as travaillé ?
Oui, j'ai certainement travaillé sur certains mouvements sur le court. Tu peux les prévenir un peu en salle de sport, mais il faut passer par les matchs, car c'est dans les matchs que tu dois bien bouger. Nous avons beaucoup travaillé pour être dans la position où je suis actuellement. Je suis content en ce moment, sachant que je dois améliorer ma forme physique pour le prochain tour, mais voyons ce que nous pouvons faire demain. Comme je l'ai dit, le repos est très important dans les Grands Chelems, donc j'essaie de me reposer autant que possible. Tennistiquement, comme je l'ai dit, je me suis senti assez bien sur le court, essayant de varier un peu plus mon jeu comme j'avais l'habitude de le faire, ce qui me donne plus de solutions. Voilà.
"Je ne pense pas que j'aurais pu atteindre un très, très haut niveau en ski"
Tu étais champion de slalom géant à 12 ans en Italie. Jusqu'où aurais-tu pu aller si tu avais continué ? Aurais-tu pu rivaliser avec Marco Odermatt, et en quoi le ski t'a-t-il aidé pour le tennis ?
(Rires.) Non, j'ai déjà répondu à cette question une fois. Je ne pense pas que j'aurais pu atteindre un très, très haut niveau en ski. C'est mon ressenti, mais on ne sait jamais. Cela m'a certainement aidé un peu avec l'équilibre sur le court, le glissement, mais surtout mentalement, car mentalement c'est un sport complètement différent. On l'aborde d'une manière différente. J'avais toujours un peu peur quand je devais descendre en super-G où l'on saute beaucoup. Donc mentalement sur le court, je n'ai pas peur de frapper des coups parce qu'il ne peut rien se passer. En ski, il peut se passer quelque chose, donc oui (rires). Je pense que c'est tout.
"Moutet ? Il est gaucher, il bouge très bien..."
Jusqu'où tu regardes dans ton tableau pour les prochains tours, et que sais-tu de Corentin Moutet ?
En général, je ne regarde pas trop loin dans les tableaux, surtout dans la position où je suis maintenant. On va jour par jour. Demain est un jour très important pour moi. Nous pouvons nous entraîner. Cela peut me donner du rythme sur le court. Moutet, c'est différent. Il est gaucher, bouge très bien, et étant français, c'est différent de jouer ici.
Ressens-tu des douleurs en ce moment sur le court ?
Non, je me sens bien. La hanche se porte bien en ce moment, ce dont je suis très, très fier. Mon équipe et moi avons fait un très bon travail pour être en position de jouer ici. Comme je l'ai dit, la forme physique générale n'est pas là où je veux qu'elle soit. Nous essayons de préparer mon corps du mieux possible. Le temps était également différent aujourd'hui. Il faisait très froid, donc c'est aussi différent de jouer. Les balles et le court sont très lourds. Mais, ce sont des situations à traverser, à accepter, et j'essaie de regarder vers l'avant.
Publié le par Timothée THOMAS-COLLIGNON