Jarry affronte à nouveau Ruud : "Ici ce sera différent"

A 27 ans, Nicolas Jarry se retrouve pour la première fois en deuxième semaine d'un tournoi du Grand Chelem. Le 35e joueur mondial a dominé Marcos Giron ce samedi au troisième tour de Roland-Garros, 6-2, 6-3, 6-7(7), 6-3. Le natif de Santiago est tout simplement en feu. Titré à Genève juste avant Roland, le Chilien est désormais sur une série de huit victoires consécutives. Suspendu 11 mois en 2020 pour dopage, Jarry laisse derrière lui tout cet épisode et est désormais dans la plus belle partie de sa carrière. Lundi, il retrouvera un certain Casper Ruud pour une place en quarts. Le Norvégien avait été battu par le 33e mondial 3-6, 7-6(2), 7-5 en quart de finale à Genève. Intéressantes retrouvailles à venir.

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"Auparavant, j'étais trop émotif. C'était ça le problème. J'ai travaillé sur moi-même, sous différents angles, avec un psychologue"

En conférence de presse, Jarry est revenu sur ses progrès, notamment mentalement. Le travail avec une psychologue porte visiblement ses fruits. "Je suis maintenant stabilisé, je suis stable, je ne fais pas d'erreur de service, et je pousse constamment mon adversaire dans les retours, et j'essaie d'imposer mon jeu sur toute la longueur du match. Même si j'ai fait quelques erreurs, j'essaie de rester aussi positif que possible et de maintenir une énergie positive. Comme c'était un match très long, il faut faire de son mieux. C'est tout ce que l'on peut faire ! On peut conserver le contrôle, et c'est ça la clé. Auparavant, j'étais trop émotif. C'était ça le problème. J'ai travaillé sur moi-même, sous différents angles, avec un psychologue, pour essayer d'analyser davantage ce que je faisais, écrire sur moi, et faire davantage de travail sur ma psychologie. Ça, c'était la première chose, pour comprendre les choses. Ensuite, le deuxième point, c'est de pousser et de donner toujours davantage dans les séances d'entraînement, que ce soit au tennis ou en salle de gym. Essayer de donner mon meilleur, même si on est fatigué, on sait qu'on peut refaire, répéter quelque chose, parce que c'est important."

"Ce sera un jeu différent, des conditions différentes. Mais ce que j'ai à faire, après tout, c'est la même chose"

 Forcément, le Chilien a évoqué son futur affrontement contre Casper Ruud. Sa victoire à Genève représente un avantage psychologique clair, même si les conditions sont différentes. "Ici, ce sera un jeu différent, des conditions différentes. Mais ce que j'ai à faire, après tout, c'est la même chose. Il faut que je joue mon jeu, que j'essaie d'imposer mon jeu et non pas le sien, et ne pas subir le sien. D'être aussi dur que possible, et on sait que son arme principale, c'est son coup droit. Il faut donc que je ne le laisse pas jouer son coup droit, et que j'essaie d'imposer le mien. Il faut que je reste constant, que je pousse, ainsi, j'aurai davantage de chance. Comme je l'ai dit, c'est un jeu long et ce sera une bataille très difficile."