Kvitova : "Je suis en bonne santé, c'est le principal"
Roland-GarrosEn ouverture de journée Petra Kvitova a fait chuter Océane Dodin, 118e mondiale, très en forme en début de saison, en deux sets 6-3, 7-5. Du beau travail, surtout que ka Nordiste s'est bien battue, notamment dans la seconde manche. Mais la Tchèque s'est montrée solide en ne réalisant que 14 fautes directes pour 29 coups gagnants. Stoppée en huitième de finale à l'US Open par Shelby Rogers, la demi-finaliste 2012 compte bien briller cette année. Suivez ce Roland-Garros 2020 avec et sur France TV Sport en cliquant ICI
Roland-Garros 2020 - Petra Kivotva après son 1er tour !
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La joueuse s'est d'ailleurs montrée très heureuse de sa gestion du match, face à une joueuse qui a un jeu très similaire au sien. Mais la Tchèque a su serrer le jeu aux bons moments, grâce à son service notamment. Surtout, elle est heureuse d'être à Roland-Garros elle qui avait dû se retirer sur blessure l'an dernier. Les balles, qui ont entrainé beaucoup de plaintes, lui conviennent parfaitement, étant donné qu'il s'agit de son sponsor. Bref, un bon début de tournoi pour Kvitova même si les conditions ne sont pas idéales.
Qu'est-ce que cela fait de jouer contre une joueuse qui a vraiment le même jeu que toi ?
Oui, heureusement, on avait quelques différences. Mais c'est vrai que nous avons un jeu assez semblable avec des coups assez semblables. Parfois, j’essaie de la battre avec mon coup droit. En plus, au deuxième set, elle a commencé à beaucoup mieux joué qu'au premier, elle ne faisait pas tellement de fautes. J'ai juste essayé de rester forte mentalement. À la fin du match, j'ai très bien servi, ce qui m'a aidée à rester dans le jeu et à finir le match comme il fallait.
Diriez-vous que votre service a été essentiel aujourd'hui, puisque le deuxième set était assez serré ?
Oui, même si elle m'a breakée et qu'elle a très bien joué, j'ai dû me battre un peu. Comme je l'ai dit, à la fin du deuxième set, j'ai fait quelques aces, peut-être une ou deux doubles fautes, je lui ai mis la pression sur son retour.
Bonjour Petra. Toujours souriante, quel plaisir ! Ce sera facile de continuer à sourire à Roland Garros cette année, compte tenu de tous les problèmes auxquels vous devez faire face sur le court et en dehors du court ?
J'espère être quelqu'un de souriant et pouvoir le rester, cela fait partie de ce que je suis. C'est ma mentalité. J'ai passé beaucoup de moments difficiles dans ma vie, mais pas uniquement sur le court. C'est quelque chose auquel on doit faire face. Les choses ne sont pas parfaites, c'est la même chose pour tout le monde : les courts, les conditions différentes, les balles. Je suis en bonne santé, c'est l’essentiel. L'an dernier, j'ai dû abandonner Roland Garros, me retirer. Ce qui est bien, c'est que je suis en bonne santé, c'est important.
Dans quelles mesures. Êtes-vous à l'aise avec le protocole qui a été mis en place ici en France pour la bulle ?
Oui, il est un peu différent de celui de l'US OPEN. Nous sommes très heureux et très contents d'être ici, même s’il y a peu de spectateurs. Ils me manquent. J'aurais aimé qu'il puisse y en avoir plus. Les courts ne sont pas pleins, mais c'est quand même pas mal. La bulle est ce qu’elle est, mais les choses ne peuvent que s'améliorer. Je ne vais pas me plaindre, on est en mesure de jouer, encore une fois dans un Grand Chelem, et c'est une bonne nouvelle.
Bonjour. Une question générale sur l'année 2020. De toute évidence cela a été une année difficile pour tout le monde. Je me demandais ce qu'il en était pour vous et ce qui a été le plus difficile cette année.
Bonjour. Le plus difficile, c'était le moment où on ne savait pas ce qui allait se passer sur le circuit. Je m'entraînais, mais c'était difficile de m’auto-motiver. Je suis quelqu'un qui a besoin de jouer des matchs pour se motiver, s’améliorer, jouer de mieux en mieux, de jouer dans les tournois. Comme je ne savais pas ce qu'il allait se passer, j'étais vraiment démotivée pour jouer au tennis. J'étais obligée de jouer pour mon corps, pour ma santé, pour ne rien oublier, mais franchement le tennis n'était pas un plaisir à ce moment-là. Cela a été très dur de continuer à jouer. Je faisais de la gymnastique tous les jours, mais je me battais un peu sur le court, je jouais trois ou quatre fois par semaine, ce qui n'était pas beaucoup. En temps normal, on joue tous les jours, cela a été très difficile de rester motivée de mon côté.
J'ai parlé à des joueurs qui sont complètement paniqués s'ils sont dans un studio télé, ils doivent porter le masque. D'autres sont à l'inverse et voudraient vivre une vie normale. Où en êtes-vous du point de vue coronavirus ?
C'est difficile à dire que je suis inquiète. Bien entendu, je ne veux pas attraper le coronavirus, mais si je suis malade il faudra bien que j'y fasse face. Tout le monde entier se bat, nous avons une façon de le faire avec la bulle. Il faut se désinfecter les mains, garder la distanciation. C'est pour le monde entier. Ce n'est pas quelque chose qui ne concerne que nous. Ce serait super d'avoir une vie normale. Je pense que nous en sommes à une période de cette année. J'espère que ce n'est que cette année qu'il faut y faire face, ce n'est pas très drôle mais cela ne l'est pas pour qui que ce soit.
La tension des cordes que vous avez mentionnée dans l'interview sur le court. À votre avis, le fait d'avoir diminué d'un kilo, pensez-vous que cela fasse une vraie différence ? Vous êtes une joueuse qui ajuste peu son cordage, qu'en pensez-vous ?
Vous avez raison, je ne le fais jamais. Mais il fait froid et d'habitude, on ne joue pas par temps froid. Cela ne fait qu'un kilo de différence, je ne crois pas pour être honnête l'avoir vraiment senti. Sinon les balles deviennent humides et plus grosses. J'ai décidé de le faire et aujourd'hui, cela s'est bien passé. Ce kilo ne m'a pas manquée. Je pense que je vais conserver cela, ce réglage-là.
Sur la balle elle-même, le fait d'avoir diminué la tension de la raquette, dans quelle mesure est-ce dû aux conditions météo et dans quelle mesure est-ce dû aux balles ?
Les nouvelles balles, il n'y a pas de problème. Quand elles sont nouvelles, elles volent bien. Dans ces conditions, elles vont grossir un peu, raison pour laquelle j'ai changé la tension. Ce sont des balles Wilson, c'est parfait pour moi, puisque c'est ma marque. Elles ne posent pas de problème.
Plus personne ne prend l'avion. Je n'en ai pas pris depuis très longtemps. Vous, les joueurs de tennis, faites partie des derniers jet-setters de l'époque. Vous changez la manière dont vous voyagez ? Vous portez une combinaison de survie des pieds à la tête pour vous protéger ? Qu'est-ce que vous faites ?
Quant aux avions, oui, on voyage différemment. Il faut porter des masques, tout le long sur le vol. Le plus dur, cela a été d'aller aux États-Unis. Cela n'a rien à voir avec le passé. Ce n'est pas agréable. On ne sait pas comment fonctionne l'air conditionné, si c'est dangereux, si c'est un danger pour le coronavirus. Quoi qu'il en soit, nous sommes tenus de voyager.
Du point de vue des vêtements, je m'habille normalement mais je porte un masque. Pour le dernier vol, j'ai pris un jet privé pour aller à Paris, ce qui était plus sûr.
Publié le par Aude MAZ