Medvedev : "Ça n'est pas facile de jouer un Français à Roland"
Roland-GarrosJournée tranquille pour Daniil Medvedev ce jeudi à Roland-Garros. Lors de son entrée en lice, le Russe n'avait pas été trop inquiété mais avait tout de même lâché un set contre le Néerlandais Dominik Koepfer. Au deuxième tour, le n°5 mondial, quart de finaliste en 2022 et huitième de finaliste en 2023, devait se méfier du dangereux Miomir Kecmanovic. Finalement, le Serbe, mené 6-1, 5-0, a dû jeter l'éponge, laissant le Russe poursuivre son tournoi sans trembler ni trop transpirer. En quatre confrontations, Medvedev n'a toujours pas perdu le moindre set contre cet adversaire.
Daniil Medvedev est au 3e tour de Roland-Garros 2024
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"Quand on arrive à Roland-Garros, ce n'est plus silencieux"
Mercredi soir, après son match épique contre Naomi Osaka, Iga Swiatek a "sermonné" le public lors de son interview sur le court, lui demandant de rester silencieux pendant les points. Daniil Medvedev s'est exprimé à ce sujet en conférence. "Il y a 2 manières d'aborder la question, je dirais qu'il y a une règle officieuse ou même officielle d'ailleurs de ne pas interrompre les joueurs quand ils sont prêts à servir et pendant le point. Personnellement, j'aime bien cette règle. Chaque millimètre de mouvement que vous changez, la balle va changer de direction. Si quelqu'un crie dans votre oreille à ce moment, vous pouvez commettre une double faute. Néanmoins, si on connaît cette règle et si on parle fort tout le temps, à ce moment on commence à s'y habituer. 90 % des tournois étaient plutôt silencieux. Quand on arrive à Roland-Garros, ce n'est plus silencieux. On est perturbé et c'est un Grand Chelem donc c'est encore pire. Moi j'aime quand c'est silencieux personnellement et quand le joueur est sur le point de servir il faut que le public soit silencieux. Il n'y a pas de règles au milieu. Soit on doit être silencieux soit on doit être turbulent de bout en bout. À ce moment-là, il ne faut pas se plaindre. Pour le moment je préfère que ce soit silencieux."
"Jouer un Français à Roland Garros n'est pas facile (sourire). C'est certain"
"Je pense que jouer un Français à Roland Garros n'est pas facile (sourire). C'est certain. Je pense que beaucoup de joueurs en font l'expérience. Je dirais que ce n'est pas la même chose à l'US Open et à Wimbledon. L'Australie peut être difficile. J'ai joué une fois contre Thanasi sur le petit court. C'était, ouf, brutal. Oui, je pense que c'est une question difficile. Comme je viens de le dire, c'est bien d'avoir de l'énergie entre les points, mais quand vous êtes prêt à servir, c'est bon, finissons-en et jouons au tennis. Même chose avant le premier et le deuxième service. Et puis quand il y a un changement, quand il y a un intervalle entre les points, il faut se lâcher complètement, c'est bien. Mais encore une fois, quand vous faites déjà rebondir la balle, vous voulez vous préparer pour le service. Alors, à ce moment, essayons d'être silencieux."
"Le Chatrier, avec le toit fermé, je n'aime pas"
Jusqu'ici, Medvedev a joué sur le Simonne-Mathieu et sur le Lenglen. Et le Russe ne s'en plaint pas, préférant le Lenglen au Chatrier. "Chaque année où je joue, j’ai vraiment l'impression que le Central, peut-être que c’est souvent l'espace qui donne cette impression, qu'il est un peu plus long que le Lenglen. Pour le coup j’aime bien jouer sur le Lenglen parce que c’est un court plus rapide et moi je n’aime pas forcément les terrains lents même si je me doute bien que la surface doit être identique. Parfois, c'est cette représentation de terrain, peut-être les tribunes plus proches, parfois on ne sait même pas pourquoi. Le Lenglen effectivement avec le toit fermé il était différent du Lenglen avec toit ouvert et je dirais que cela change le son de la balle quand tu sers, quand tu frappes. Le son de la balle est vraiment important pour un joueur de tennis. Cela change l'ambiance dans laquelle tu joues. Normalement quand le toit est fermé c'est beaucoup plus dur à rater. J'aime bien parce que je ne rate déjà pas beaucoup et comme cela je rate encore moins. Le Chatrier avec le toit fermé honnêtement je n'aime pas. Cela doit faire 3 ans que j’ai joué là-dessus. Le Lenglen j’aime bien. On va voir où je joue le prochain match."
Publié le par Paul MOUGIN