Medvedev confiant : "Cette année, j'aime mon niveau..."

Le n°2 mondial Daniil Medvedev a réalisé un début parfait sur le court Suzanne Lenglen face à l'Argentin Facundo Bagnis, 6-2, 6-2, 6-2, au premier tour de Roland-Garros 2022. Le Russe arrive sans grandes ambitions puisqu'il revient tout juste de blessure mais figure tout de même parmi les favoris de par son statut. Son entrée en lice le confirme. Malgré 9 balles de break concédées et deux breaks lâchées, le Russe a rendu une belle copie et peut se tourner sereinement vers le Serbe Laslo Djere. Le vainqueur de l'US Open 2021 s'est ensuite rendu en conférence de presse après sa victoire et s'est exprimé sur la terre battue parisienne, la décision de Wimbledon et l'ATP concernant les points, de son hernie mais aussi des réseaux sociaux.

 

Retrouvez le tableau dames de Roland-Garros 2022 en cliquant ICI

Retrouvez le tableau hommes de Roland-Garros 2022 en cliquant ICI

 

"Je sais que je peux faire de belles choses sur terre battue"

Medvedev commencerait-il à apprécier la terre battue. Cela arrive doucement. "Je préfère généralement le dur. Je comprends mieux le jeu sur le dur, je le lis mieux. Ici, à Roland-Garros, j'ai perdu dès le premier tour. Il y a eu des matches difficiles, des adversaires difficiles. Je me disais : « la terre battue, ici, à Roland-Garros est différente, les rebonds sont plus rapides, vont moins haut », et généralement, je me disais « attention, il faut encore mieux jouer à Roland ». L'année dernière, j'ai d’ailleurs réussi. Cette année, j'aime bien mon niveau pour l’instant, mais attention, c'est un Grand Chelem, les adversaires peuvent être difficiles et on peut perdre au deuxième ou troisième tour et là, on n'est pas content. Je pense pouvoir avoir de bons résultats ici. Sur les courts de terre battue, c'est toujours un peu difficile. Je me souviens de quelques très bons moments que j'ai eus contre de beaux adversaires en 2019 à Monte-Carlo et Barcelone. Donc, je sais que je peux faire de belles choses sur terre battue, mais je dois être à 100 % concentré et prêt, parce que sur terre battue, je sais que cette surface a quelque chose à me donner je suis prêt à l'accueillir.", a déclaré le Russe.

 

 

"Je trouve que l'ATP est plus logique et cohérente" (Ndlr : concernant Wimbledon)

"Je me vais me concentrer sur Roland-Garros, parce qu'on parle beaucoup de Wimbledon. Tout a été dit et son contraire. Je vais me concentrer sur Roland-Garros. C'est là que je joue. Je veux de bons résultats. Concernant la décision ATP, ce n'est pas facile de dire quoi que ce soit. Lorsque j'ai vu la FAQ d'ATP, pourquoi ils ont pris la décision, etc., parce qu'ils se sont expliqués dans cette FAQ, je me suis dit : « c'est logique ce qu'ils disent ». C'est ce que je n'ai pas trouvé dans les explications côté Wimbledon. Attention, je ne vous dis pas quelle décision est la bonne, mais en tout cas, pour les explications données, je trouve que l'ATP est plus logique et cohérente.", a également affirmé le numéro 2 mondial.

 

"Je ne peux donc pas comparer (Ndlr : son hernie) à une autre blessure que j’aurais eue"

"Je n'ai pas beaucoup d'expérience. Je ne peux donc pas comparer à une autre blessure que j’aurais eue, puisque je n’en ai pas eu. Je ne sais pas si ça me surprend ou non. Mais après l'opération, je me suis dit : « non, je ne vais pas revenir sur la terre battue, mais plutôt sur le gazon ». En Australie, on avait des beaux plans avec mon équipe, avec mon kiné et mon équipe médicale pour que je puisse retourner sur les courts. Ce qui est difficile après l'opération, c'est qu’aucun signe ne vous dit quand vous pouvez jouer à nouveau au tennis. En fait, on essaie et si on sent la douleur, on s'arrête immédiatement. J'ai essayé après 4 semaines de reprendre le tennis. Parfois, ça prend jusqu’à 6 semaines, c’est la moyenne, 6 semaines avant de rejouer. Cela ne m'a jamais fait mal. J'ai essayé. Au début, j'essayais par m’entraîner 30 minutes, 45 minutes. Après, je suis allé à Genève pour voir comment je me sentais physiquement et comment mon corps réagissait. Je me sentais très bien. Je me suis entraîné de nombreuses heures avant Roland-Garros. Je me sentais 100 % prêt grâce à mon équipe. Merci mon équipe !", a témoigné Daniil.

 

 

"C'est jamais agréable de se faire insulter, mais ça fait partie du travail"

Le résident monégasque a finalement répondu à une question en Français à propos des résaux sociaux et ses côtés négatifs pour les sportifs. Quel est donc son avis ? "Ce n'est pas facile de répondre à cette question, parce qu'il y a différentes phases. Au début, tu es genre 700 au monde, tu joues des futurs, il y aussi beaucoup moins, il y a beaucoup des mecs qui parient, parce que c'est d'habitude ça. Et donc, je pense que là, ça te touche plus, parce qu'ils vont voir tu as perdu le match, que c’est une défaite. En deuxième tour de futur, il va y avoir des mecs qui t'insultent ou ta famille. Tu ne comprends pas trop pourquoi, parce qu'OK, je fais mon travail, OK j'ai perdu le match (il y en a toujours un qui perd) et là, on va se faire insulter. Ce n'est pas facile. Parfois, tu peux avoir des moments où c'est dur mentalement. Plus haut tu es, plus tu joues au tennis, tu comprends qu'à ce moment-là, c'est juste comme ça. Je ne vois pas forcément de solution. N'importe quel match vous prenez maintenant, si quelqu'un perd, vous pouvez aller sur son Instagram, il va recevoir ça dans le direct. C'est jamais agréable, mais ça fait partie du travail. C'est pas bien de le dire, mais à ce moment-là, c'est comme ça. Il faut savoir le gérer. Je n'ai pas de solution. Je ne sais pas si d'autres ont des solutions, parce que ça pourrait être mieux s'il n'y avait pas ça.", a conclu le Russe avant de se tourner vers son deuxième tour face au Serbe Laslo Djere.