Moretton : "Le super tie-break, on fait évoluer le jeu"
Roland-GarrosA deux mois de Roland-Garros 2022, Gilles Moretton, président de la FFT, Amélie Mauresmo, directrice du tournoi, et Amélie Oudéa-Castéra, directrice générale de la FFT, ont tenu une conférence de presse ce mercredi. L'occasion pour le patron de la Fédération Française d'aborder plusieurs sujets chauds. L'instauration d'un super tie-break à 6-6 au cinquième set, la présence des joueurs russes et biélorusses dans les tableaux ou encore la situation du tennis français... tous ces sujets ont été évoqués par le Lyonnais.
Gilles Moretton ce mercredi à Roland-Garros
"Le super tie-break va passionner nos publics"
Ce mercredi, tous les tournois du Grand Chelem ont annoncé la mise en place du super tie-break à 6-6. Logique pour certains, crève-coeur pour les puristes. Le président s'est expliqué. "Nous sommes en permanence en discussions avec les autres tournois du Grand Chelem. Il y avait une volonté de s'aligner sur un certain nombre de points. Terminer les matchs de la même façon a été le premier point. Chacun a sa spécificité et doit garder son identité. Sur les fins de match, il était souhaité que tout le monde soit aligné. Ce groupe que nous avons formé pour la gouvernance du tennis peut devenir de plus en plus important. Nous pouvons être amenés à prendre des décisions ensemble.
L'histoire du jeu, c'est une chose. Oui, on fait évoluer le jeu. il faut reconnaître que physiquement, lorsqu'on a des matchs interminables, c'est violent. Tout évolue. Nous c'est le cas. C'est une bonne chose dans le souci des joueurs. C'était demandé et souhaité. On a enlevé ces fins de match à suspense mais on va rajouter aussi avec le super tie-break au 5e. C'est quelque chose qui va passionner nos publics. Le tennis a beaucoup évolué. Physiquement, les matchs se succèdent et son très difficiles. Raccourcir un 5e set, c'est déjà pas mal. On n'est pas frustré. La formule en 5 sets permet déjà des rebondissements. Arrêter à 6-6, je pense que c'est la bonne décision", a-t-il expliqué.
"Russes et Biélorusses ont pour l'instant l'autorisation de jouer"
Gilles Moretton a également eu un mot par rapport à la situation des joueurs russes et biélorusses. Pour l'instant, Daniil Medvedev, Aryna Sabalenka et leurs compatriotes pourront jouer Porte d'Auteuil. "Des décisions ont été prises. Les joueurs ne joueront plus avec leur hymne, leur drapeau et leur nationalité affichée. Ils ont pour l'instant l'autorisation de jouer. On sait que la révolte est là, gronde en Ukraine. Roland-Garros est encore dans deux mois donc on a encore du temps. Pour l'instant, les joueurs pourront jouer non-inscrit par leur fédération, russe ou biélorusse. Voilà la position de la FFT. Par le biais d'Elina Svitolina, nous avons recueilli 19 jeunes au CNE et qui s'entraînent en ce moment. Les Ukrainiens et Ukrainiennes sont impactés mais je pense qu'un Gaël Monfils a une énergie nouvelle pour défendre cette cause. On est sensible. Appel aux dons, hébergements... De partout en France, tout le monde se mobilise."
"Il faut qu'il se mette dans la tête qu'il peut gagner un tournoi du Grand Chelem. Pourquoi pas, Roland-Garros ?"
Enfin, le patron du tennis français a brièvement parlé du début de saison des Bleus. "Je suis assez satisfait de ce que j'ai vu en début d'année", a-t-il avoué. "L'année dernière m'a inquiété un peu parce qu'on était dans le creux de la vague. Tous les joueurs ont souffert de la période Covid. Surtout ceux qui avait besoin du public. La satisfaction que j'ai, c'est l'arrivée de jeunes comme Benjamin Bonzi, Arthur Rinderknech, Hugo Gaston. Laissons-leur la chance d'arriver", a déclaré le président.
Il a également eu un mot intéressant sur le numéro 1 français. "Gaël Monfils est toujours là en jouant un tennis remarquable. Il a trouvé un équilibre. J'étais il n'y a pas longtemps en Martinique, tous ses proches l'ont trouvé transformé. Le mariage a été important. Il a changé son coach, son style de jeu. On a Gaël qui peut-être une locomotive et derrière on a des jeunes qui arrivent avec un état d'esprit remarquable, on l'a vu en Coupe Davis. Humbles, discrets, travailleurs. Ce sont des joueurs qui font du travail sérieux. Je ne suis pas inquiet. Déloger Nadal, Djokovic, Federer, Medvedev, Alcaraz qui arrive, on n'est pas encore là. Je l'ai écrit à Gaël. Il faut qu'il se mette dans la tête qu'il peut gagner un tournoi du Grand Chelem. Pourquoi pas, Roland-Garros ?" a-t-il conclu.
Publié le par Alexandre HERCHEUX