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Nicolas Escudé fait le bilan des Bleus : "On n'y est pas"

Roland-Garros
Publié le par Alexandre HERCHEUX

Les temps sont durs pour le tennis français... Avec aucun représentant au troisième tour de ce Roland-Garros 2023, les Bleus revivent le même scénario qu'en 2021. Logiquement, ce vendredi, Nicolas Escudé, directeur technique national de la Fédération Française de Tennis, a convoqué les journalistes pour une conférence de presse. L'occasion pour le DTN de faire l'analyse de la situation et de tenter de fournir une explication. "On a tous un seul but, c'est que forcément nos joueurs et nos joueuses brillent. Après, ce n'est pas le cas aujourd'hui. Mais, les premiers, quelque part, pénalisés et responsables un petit peu de ces résultats-là, ce sont les joueurs et les joueuses aussi !" 

Nicolas Escudé sur l'échec des Bleus à Roland-Garros

 

"Les premiers, quelque part, pénalisés et responsables un petit peu de ces résultats-là, ce sont les joueurs et les joueuses"

Dans un premier temps, Nicolas Escudé a dressé son bilan. "Le bilan n'est pas bon, quand on regarde les résultats... Après, je pense qu'on ne peut pas non plus rendre la Fédération responsable de tout. Sur ces résultats-là, je pense que vous avez pu avoir les joueurs et les joueuses individuellement en conférence de presse aussi, et que vous étiez aussi à même de pouvoir leur poser certaines questions. Ça ne veut en aucun cas dire que la Fédération n'assume pas les responsabilités qui sont les siennes. On met depuis maintenant 2 ans énormément de choses en place sur la formation de nos joueurs, la formation de nos joueuses, dès le plus jeune âge, dès l'école de tennis avec la modernisation. Que ce soit sur la façon aussi dont peut fonctionner Poitiers, la façon dont le centre national aussi fonctionne. Après, oui, on se retrouve sur un tournoi majeur ici à Roland-Garros, un tournoi du Grand Chelem. On a tous un seul but, c'est que forcément nos joueurs et nos joueuses brillent. Après, ce n'est pas le cas aujourd'hui. Mais, les premiers, quelque part, pénalisés et responsables un petit peu de ces résultats-là, ce sont les joueurs et les joueuses aussi ! Et les premiers malheureux.

 

"Malheureusement, aujourd'hui, on n'y est pas, du moins ils n'y sont pas. Enfin je ne pense pas qu'ils se satisfassent des résultats qui sont les leurs aujourd'hui."

Le DTN est conscient de la situation et a tenu à rappeler la responsabilité des joueurs, qui choisissent eux-mêmes leur structure et leur fonctionnement. "Déjà, on n'a pas un Français qui est tête de série. Ce n'est pas juste Roland-Garros, c'est un travail, un investissement de tous les jours, toute l'année, pour pouvoir avoir un classement, déjà, d'une part, qui va vous permettre d'être tête de série. Et donc, forcément, au niveau des garçons, avoir un plus grand nombre de garçons classés a minima dans les 30. Ce n'est pas le cas aujourd'hui. Vous dire exactement ce qui peut manquer individuellement à chaque garçon, je ne le sais pas forcément. Par contre, on est à leurs côtés. Que ce soit avec le boulot que peut faire Paul-Henri ou Ivan maintenant à nos côtés, ou Seb, en tant que capitaine de Coupe Davis, ou "Bennet" au niveau des filles. On est en contact avec ces joueurs-là, avec leur staff. On n'est pas non plus au quotidien en permanence avec eux à l'entraînement, aux compétitions, pour voir ce qui peut s'y passer. Mais, il y a une logique implacable qui est que, oui, notre numéro 1 français est tout juste dans les 40ème aujourd'hui. Cela dit, ça fait plaisir de le revoir déjà à ce niveau, et je pense que ça va continuer à avancer quand même quelque part pour lui, en la personne d'Ugo Humbert. Et après, ce sont pour tous, et le haut niveau en règle générale, des projets individuels. Ce sont eux qui se structurent, qui choisissent leur staff, qui choisissent leurs entraîneurs, qui choisissent leurs préparateurs physiques, qui mettent en place forcément une feuille de route par rapport à des objectifs qu'ils se fixent, et des moyens à mettre aussi en place pour pouvoir arriver à les atteindre. Mais voilà, malheureusement, aujourd'hui, on n'y est pas, du moins ils n'y sont pas. Enfin je ne pense pas qu'ils se satisfassent des résultats qui sont les leurs aujourd'hui."

 


La réponse d'Escudé à Noah : "Ça ne veut rien dire, tout simplement !"

Samedi dernier, Yannick Noah n'avait pas été tendre avec la fédération française. "Si tu veux, appelle-moi. Si j'ai un conseil à lui donner, c'est possible d'aller loin en étant Français. C'est plus difficile d'être champion quand tu es Français. Il faut aller te nourrir ailleurs. On est habitués à perdre à tous les niveaux. Tu es entouré de gens qui ont tous perdu et quand tu gagnes, tu ne sais plus quoi faire. C'est ce qui m'est arrivé, lâchait-il en marge de la journée spéciale organisée en son honneur. Réponse de Nicolas Escudé : "Je ne sais pas, Jo ne s'est jamais entraîné avec un entraîneur étranger, Gaël ne s'est jamais entraîné avec un entraîneur étranger, et Richard non plus...? Ils n'ont pas gagné de Grand Chelem ! Et donc ça ne veut rien dire, tout simplement !"

Publié le par Alexandre HERCHEUX

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