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Novak Djokovic : "Croyez-moi, je vise le plus haut !"

Roland-Garros
Publié le par Alexandre HERCHEUX

Novak Djokovic est forcément très observé. Ce mardi, il a réalisé un entrée en lice quasi-parfaite contre Mikael Ymer à Roland-Garros. Le Serbe s'est imposé 6-0, 6-2, 6-3 en 1h39. Si le Serbe est très attendu à Roland c'est aussi car lors du dernier grand chelem, l'US Open, il a perdu ses nerfs et a été disqualifié. Sa seule défaite en 2020. Au deuxième tour, ce jeudi, Novak Djokovic tentera de monter encore un peu plus en puissance contre Ricardas Berankis

Novak Djokovic est à Roland-Garros et a des ambitions... !

 

Retrouvez le Tableau Hommes de Roland-Garros 2020 en cliquant ICI

 

Le numéro 1 mondial sait que la moindre erreur sera décortiquée, analysée. Mais en conférence de presse, le Djoker a montré beaucoup de sérénité et a affirmé être bien dans son corps et dans sa tête. "J'ai gagné tous les matchs que j'ai joués cette année, sauf, bien entendu, celui de New-York, où j'ai été disqualifié. Mais pour les autres, je les ai tous gagnés. Donc quand on gagne constamment, match après match, bien entendu votre niveau de confiance monte au fur et à mesure. Bien entendu, les conditions actuelles sont différentes de celles dont on a l'habitude à Roland-Garros. On nous parle beaucoup des balles, de la terre battue lourde, du froid. Bien sûr, cela affecte le jeu. Mais je crois que c'est adapté à mon style de jeu. Je me suis fait plaisir sur le court aujourd'hui, je crois avoir bien joué, avec quelques petits couacs ici ou là. Mais le jeu est là, je suis prêt physiquement, mentalement, émotionnellement, à aller loin dans ce tournoi.", a-t-il expliqué. Au deuxième tour, il tentera de monter encore un peu plus en puissance contre Ricardas Berankis

Ravi de te voir à Paris. Super jeu, aujourd'hui. Une question sur 2016. Quand tu as gagné ici, en 2016, il y avait eu quelques similitudes, me semble-t-il, du point de vue saison. Tu avais démarré en gagnant l'Open d'Australie, tu avais gagné contre Rafa. Et puis, tu avais gagné aussi des titres sur terre battue. Comment te sens-tu aujourd'hui, par rapport à 2016, du point de vue forme et confiance ?

En général, je n'aime pas comparer les années, parce que chaque année est différente, de toute évidence. Vous êtes une personne différente, un joueur différent. Même si beaucoup de choses ont l'air analogue, vous l'avez dit, vous avez signalé quelques points comparables entre 2016 et 2020. Mais je suis évidemment très confiant. J'ai gagné tous les matchs que j'ai joués cette année, sauf, bien entendu, celui de New-York, où j'ai été disqualifié. Mais pour les autres, je les ai tous gagnés. Donc quand on gagne constamment, match après match, bien entendu votre niveau de confiance monte au fur et à mesure. Bien entendu, les conditions actuelles sont différentes de celles dont on a l'habitude à Roland-Garros. On nous parle beaucoup des balles, de la terre battue lourde, du froid. Bien sûr, cela affecte le jeu. Mais je crois que c'est adapté à mon style de jeu. Je me suis fait plaisir sur le court aujourd'hui, je crois avoir bien joué, avec quelques petits couacs ici ou là. Mais le jeu est là, je suis prêt physiquement, mentalement, émotionnellement, à aller loin dans ce tournoi. Et j'espère avoir encore une année de succès à Paris. 2016, c'était bien sûr un rêve réalisé. C'était un titre que j'avais espéré pendant des années. Je n'avais pas réussi, pendant des années, à aller jusqu'au bout. J'avais raté au dernier obstacle, pendant plusieurs finales. Donc, cela a été un moment très satisfaisant, un moment qui est très cher à mon cœur, et j'espère que ce sera à nouveau l'année. Je reviens, année après année, en espérant que cela va être le cas, une année où je vais pouvoir remporter le trophée. Si ce n'est pas le cas, si je n'avais pas ce type de motivation ou d'objectif, je ne serais pas là. Croyez-moi, je vise le plus haut.

 

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur les nombreux amortis du jeu ? Vous avez dit que cela allait être le coup du tournoi.

Je n'ai pas dit que ce serait le coup du tournoi, mais que cela allait être un coup important dans ces conditions, avec la lourdeur, la lenteur, et la tendance des joueurs à reculer un peu plus, pour se donner davantage de temps et d'espace, parce que la balle rebondit plus haut sur la terre battue que sur toute autre surface. Mais compte tenu des conditions, elle est plus basse que d'habitude, elle rebondit un peu moins. De ce fait, il est important d'avoir les amortis dans sa boîte à outils, et de pouvoir les utiliser. Il faut bien sûr que votre adversaire essaye de deviner quel va être votre prochain coup, qu'il ne le sache pas d'avance. J'en ai peut-être fait un peu trop aujourd'hui, mais je crois que cela a bien fonctionné, puisque j'ai eu les points quand je voulais. Je crois avoir constamment maintenu mon adversaire à distance, et sur son pied arrière, en mélangeant les coups. Je crois que c'est plus important sur la terre battue que sur toute autre surface, d'avoir une variété de coups.

 

Novak, pourriez-vous nous dire ce qu'il s'est passé au troisième set ? Je crois qu'il y a eu un spectateur qui faisait du bruit. Il n'y en a peut-être pas beaucoup sur le court. Il y en a un qui a crié ?

Non, c'est mon copain de voyage, je lui envoie un petit baiser à chaque fois que je gagne un jeu.

 

Bonjour Novak. Avez-vous pensé à New-York aujourd'hui ? Et pensez-vous que cela ait aidé d'avoir un match à peu près sans stress ? C'est-à-dire que vous avez très bien joué, dès le début, vous avez pris le contrôle du match.

Non. Je n'ai pas du tout songé à New-York. Très honnêtement, je ne dirais pas que je l'ai oublié, mais je n'y pense pas. Je crois avoir très bien démarré, avec un premier set 6-0. C'est bien sûr la meilleure manière de commencer un tournoi du Grand Chelem. C’est exactement ce que sera mon intention, c'est-à-dire de démarrer fort, avec une bonne intensité. Bien sûr, dans les premiers tours, les joueurs n'ont rien à perdre. Et on a vu qu'au premier tour, il y avait quelques surprises comme Medvedev, comme d'autres joueurs qui peuvent être sortis. Donc c'est difficile pour les joueurs qui arrivent ici, qui sont bien classés, qui viennent comme favoris, dont on s'attend à ce qu'ils gagnent, c'est très difficile. C'est pour cela que les premiers tours sont essentiels.

 

Vous avez bien joué, pas si mal aujourd'hui. J'aimerais savoir, comme vous pensez toujours à tout, au plan stratégique, est-ce que vous décidez de nous donner des réponses longues parce que vous nous respectez en tant que journalistes, et vous respectez nos questions, ou est-ce que cela vous permet d'avoir moins de questions ?

Non, je comprends ce que vous dites, mais j'essaye de vous donner des infos. Je ne vous vois pas en personne, déjà. Ce n'est pas facile de communiquer de cette manière, mais c'est quelque chose qu'il faut accepter. C'est la réalité, même si elle est temporaire. Je ne sais pas comment comprendre ce que vous venez de me demander. Êtes-vous satisfait ou pas de mes réponses ? Est-ce que vous voulez que je réponde plus brièvement ? Si oui, je répondrai plus brièvement. Dites-moi ce que vous souhaitez. Même si vous êtes l'un de mes préférés, dites-le moi !

 

Je disais que parfois, une réponse brève va bien quand il n'est pas nécessaire de donner une réponse longue, et parfois, vous nous donnez plus d'options. Cela permet de poser plus de questions.

Comme je l'ai dit, vous êtes un de mes préférés, mais je vois, quand je regarde à l'écran, que je ne suis pas un de vos préférés, il n'y a pas ma photo derrière.

 

Envoyez-moi une bonne photo !

(Rires).

 

Novak, je suis certain que vous cherchez la perfection quand vous jouez. Est-ce que cela vous est arrivé de jouer un match parfait, et si c'est le cas, c'était quand ? Et qu'est-ce qu'un match parfait pour vous ?

Un match parfait, ce serait de tout gagner. Mais je ne crois pas que cela arrive, même si cela m'est peut-être arrivé en début de carrière, peut-être en 2019, contre Nadal, à l’Open d’Australie, cela a été un de mes grands matchs, contre un grand rival. En tout cas, cela a été un de ceux où j’ai joué mon tennis de meilleure qualité. Un autre match serait probablement contre Berdych,  à la finale de Beijing. Je crois que l'on était 6-0, 5-2, et balle de match sur mon service. C'est le genre de choses dont on se souvient pour toujours, la manière dont j'ai joué. J'ai eu la chance d'avoir beaucoup de grands matchs dans ma carrière. Ces deux-là sont probablement ceux qui m’ont le plus marqué. Au plan des résultats, bien entendu, le match parfait, ce serait 6-0 6-0 6-0, mais cela n'arrive pas souvent, notamment à haut niveau. Comme je vous le dis, ma performance contre Nadal à cet Open d'Australie est probablement une des plus importantes.

Publié le par Alexandre HERCHEUX

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