Novak Djokovic : "Prêt pour le combat contre Schwartzman"
Roland-GarrosNovak Djokovic ne laisse que des miettes depuis sa défaite contre Carlos Alcaraz à Madrid. Opposé au Slovène Aljaz Bedene au 3e tour de Roland-Garros ce vendredi, Djokovic est sorti vainqueur en seulement 1h46, sans lâcher la moindre mise en jeu (6-3, 6-3, 6-2). En 2016, il avait battu ce même adversaire avant de remporter son premier Roland. Un bon signe ? En huitièmes, il arrivera en tout cas contre Diego Schwartzman sur une série de 19 sets remportés consécutivement. La dernière marche avant le duel dont tout le monde rêve, en quarts de finale, face à Rafael Nadal. En conférence de presse, le n°1 mondial a évoqué de ses pourparlers avec la Grande-Bretagne lorsqu'il était adolescent.
Novak Djokovic qualifié pour les 8es de finale
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"Il y a eu des discussions avec la Grande Bretagne"
Nole a évoqué ces démarches de naturalisation qu'Aljaz Bedene avait tenté avec la Grande-Bretagne : "Je sais que si tu joues la Coupe Davis ou la Fed Cup pour ton pays, cela prend beaucoup plus de temps, peut-être 4 ou 5 ans, avant de pouvoir jouer pour l'équipe nationale d'un autre pays en tennis. C'est donc difficile de savoir ce qui est bon ou pas. Je me suis retrouvé dans cette situation moi-même, quand j'avais 14 ans. Il y a eu des discussions avec la Grande Bretagne, mais finalement, avec mes parents, j'ai décidé de rester sous le drapeau serbe. Et je suis heureux qu'on ait pris cette décision collectivement. Mais il y a beaucoup de joueurs et d'athlètes autour du monde qui recherchent des meilleures opportunités et de meilleures conditions. Je ne peux pas les juger. Chaque personne essaie de rendre la vie la meilleure possible pour leur famille de manière individuelle. Donc, je comprends."
En effet, la Grande-Bretagne avait tenté de convaincre Nole de se faire naturalisé. Attaché à ses racines et déjà sous le feu des projecteurs, l'argent n'a pas fait pencher la balance et Djokovic a décidé de jouer pour son pays : "Personnellement, je ne voulais pas le faire car je ne voulais pas aller en Angleterre où je ne connaissais personne. Je voulais rester là où j'avais mes amis, ma vie, ma langue et mon pays"
"Je ne peux pas imaginer ce qu'ils ont ressenti durant 9 ans"
Lors de son court passage en Australie, Novak Djokovic résidait dans un centre de détention de réfugiés. Ces derniers ont tous été libéré récemment et le joueur Serbe a été interrogé sur la situation. Un nouveau gouvernement est en place en Australie, ce qui pourrait lui permettre de revenir l'an prochain : "Je suis très heureux, parce que je sais que cela a été une expérience très difficile pour eux, ceux qui sont restés en particulier 9 ans. Moi, je n'y suis resté qu'une semaine. Alors je ne peux pas imaginer ce qu'ils ont ressenti durant 9 ans. Ils n'ont rien fait de mal. Ce sont des demandeurs d'asile. Si j'ai amené un petit peu de lumière sur cette situation, d'une manière positive pour eux, pour que cette décision soit prise, alors je suis très heureux, parce qu'ils ont une autre chance dans d'autres pays."
"Je ne sais pas si certains sont restés en Australie ou pas, mais Ali, celui avec qui j'ai communiqué, je sais qu'il est parti aux Etats-Unis. J'ai vu ses photos, et cela m'a rendu très heureux, qu'il puisse vivre librement. Nous sous estimons la liberté, jusqu'à ce que vous deviez vivre quelque chose comme cela et que vous vous rendiez compte des circonstances, vous n'avez pas vraiment idée de ce qui se passe quand on n'a plus cette liberté. Et par rapport au gouvernement, oui, j'ai entendu les nouvelles, mais je n'ai aucune idée de si mon visa va être réautorisé, et si je vais pouvoir revenir en Australie. J'aimerais beaucoup pouvoir revenir en Australie et jouer l’Open d’Australie. Je n'ai aucun grief. Il y a eu ce qu'il y a eu, mais si j'ai la possibilité de rejouer l'Open d'Australie, où j'ai eu les plus grands succès dans le Grand Chelem, j'adorerais y retourner."
"Je me réjouis à l'avance de ce défi"
Le Serbe s'est exprimé sur son prochain adversaire, Diego Schwartzman : "C'est un des joueurs les plus rapides du circuit, ses meilleurs résultats dans sa carrière ont lieu sur terre battue, c'est bien sûr un adversaire coriace, sans aucun doute. Je le connais très bien, on a joué d'excellents matchs sur différentes surfaces. Quand on joue contre lui, on doit toujours s'attendre que la balle revienne. Je suis prêt pour la bataille physique. Je n'ai pas passé trop de temps sur le terrain, j'ai très bien frappé les balles, je me réjouis à l'avance de ce défi."
Publié le par Augustin PITRÉ