Ons Jabeur : "Le tournoi peut en faire plus pour les femmes"

Grâce au toit du court Suzanne-Lenglen, Ons Jabeur a pu disputer son deuxième tour ce mercredi à Roland-Garros. La Tunisienne a de grandes ambitions à Paris mais elle n'avait pas un match facile. La n°9 mondiale, bien entrée dans la partie en remportant le premier set 6-3 face à la spécialiste Camila Osorio, a par la suite connu une baisse de régime dans la seconde. La joueuse de 29 ans s'est ensuite bien reprise dans l'ultime manche, même si elle a encore lâché son jeu de service à deux reprises. L'essentiel est acquis. Cependant, elle devra mieux gérer les points importants si elle veut remporter le tournoi. Prochain tour contre Leylah Fernandez ou Wiyu Wang.

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"C'est toujours dans la tête"

Aujourd'hui classée à la 9e place mondiale, Jabeur n'est plus gênée physiquement mais a besoin d'encore un peu de temps pour retrouver son meilleur niveau. "C'est toujours dans la tête. En fait, il y a plein de trucs. On doit s'adapter aux conditions, c'est complètement différent de jouer sur le Chatrier ou sur Suzanne-Lenglen. Je suis très chanceuse de jouer aujourd'hui sur un de ces 2 courts parce que la pluie, cela n'aide pas trop, mais voilà, je suis contente d’avoir pu m'adapter. Physiquement, c'était un peu différent, un peu lourd comme conditions, mais voilà, je suis vraiment contente que le troisième set ait été beaucoup mieux que le deuxième set."

"Le tennis, c'est un sport très dur"

Selon Frances Tiafoe, le tennis est le sport le plus difficile du monde. Un avis rejoint par la Tunisienne. "J'avoue, je n'ai pas essayé d'autres sports avant mais, vu mon expérience, je pense que je peux être d'accord avec lui. Le tennis, c'est un sport très dur. Je dis toujours que c'est un sport complet, on utilise tout le corps, même les petites cellules dans la tête à certains moments. C'est très difficile d'être loin de sa famille, de voyager beaucoup, de s'adapter aux balles, aux différents terrains. J'espère que les conditions dans le circuit en général vont s'améliorer parce que c'est très important pour les joueurs, pour avoir déjà les joueurs dans le Top 10 ou Top 20, de rester dans cette situation. À un certain moment, si on joue beaucoup de tournois, on se blesse beaucoup, il y aura beaucoup de changements. Je suis à 100 % d'accord avec ce qu'il a dit."

"Je sais qu'ils font de leur possible ici pour défendre la cause des femmes, mais j'aimerais en voir davantage"

Enfin, Jabeur a également déclaré que, même si cela va dans le bon sens, les femmes ne sont pas encore assez respectées par le tournoi. "Je vais avoir des problèmes à nouveau avec ma réponse. Je sais qu'ils font de leur possible ici pour défendre la cause des femmes. Je sais que cela ne va pas changer du jour au lendemain, je regarde la télé tous les jours, je vois beaucoup de matchs de tennis masculins. Je ne vais pas mentir à ce sujet. Je sais qu'Amélie (Mauresmo) fait de son mieux pour mettre le tennis féminin sous la lumière. J'aimerais en voir davantage. J'aimerais aussi que, par exemple, le match d'Iga soit une session de nuit, mais bon... Je vais continuer à pousser dans cette direction, à promouvoir le sport féminin et le tennis féminin plus particulièrement. Pour le moment, je veux me concentrer sur le tournoi. Amélie, à mon sens, est une personne exceptionnelle. Elle est très ouverte d'esprit. Il est facile de lui parler. Je serais ravie d'avoir une discussion avec elle. Peut-être s'agit-il des droits de retransmission, je ne sais pas quelle est la raison, mais je sais que l'on peut faire mieux en tant que femmes joueuses professionnelles. Moi, je voudrais en voir davantage. Et puis, je ne sais pas si elle a le contrôle de la situation ou pas. C'est la situation."