Pavlyuchenkova l'avoue: "Je pensais détester la terre"

Dix ans plus tard, elle est de retour en quarts à Roland-Garros. Sans faire de bruit, Anastasia Pavlyuchenkova retrouve pour la deuxième fois de sa carrière, après 2011, les quarts de finale Porte d'Auteuil. Une performance assez inattendue pour la Russe. Après avoir sortie la 4e joueuse mondiale Aryna Sabalenka, Pavlyuchenkova a croqué Victoria Azarenka ce dimanche en trois sets 5-7, 6-3, 6-2. La demi-finaliste ici en 2013 et ancienne numéro 1 mondiale avait pourtant fait le plus dur en empochant la première manche mais elle a subi par la suite la puissance de la Russe qui a réalisé 45 coups gagnants. Un résultat inattendu pour les observateurs mais aussi pour la Russe elle-même. 

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"J'accepte que les joueurs et joueuses ne seront probablement jamais vraiment dans une sorte d'égalité en termes de télévision et de popularité"

Après les propos de Victoria Azarenka sur les inégalités entre hommes et femmes durant le tournoi, Pavlyuchenkova, qui siégeait également au conseil des joueuses de la WTA, s'est exprimée à ce sujet. "Bien sûr, nous étions toutes les deux au conseil des joueuses avant. Nous avons tous les deux eu ces conversations. Nous étions assises avec elle pour discuter avec les directeurs du tournoi, Wimbledon, Roland Garros. Je veux dire, j'accepte que nous ne serons probablement jamais vraiment dans une sorte d'égalité en termes de télévision et de popularité peut-être. Je ne sais pas si je devrais vraiment gaspiller mon énergie et mon temps me battre pour ça parce que maintenant, je veux dire, je fais mon travail, je veux gagner des matchs. Et ça ne me dérange vraiment pas, si je joue sur Court 2 ou Philippe Chatrier. D'accord, c'est plus joli. En fin de compte ce que je veux c'est gagner le tournoi et bien jouer. je n'ai pas envie", a-t-elle avoué. 

"Je regardais mes chaussures, sur la terre. Je me disais : "je déteste tellement la terre battue""

Peu à l'aise sur terre battue normalement, Pavlyuchenkova se révèle et se surprend elle-même. D'ailleurs, après la perte du premier set, elle a reconnu avoir douté et même détesté la surface. "Quand j'ai perdu le premier set, dans le début de la seconde, je regardais mes chaussures, sur la terre. Je me disais : "je déteste tellement la terre battue. Qu'est ce que je suis même venue faire ici à Paris ? Je me disais ça (rire). Mais maintenant j'ai gagné et j'aime vraiment ce tournoi et j'aime la terre. Alors, tu sais, c'est toujours comme ça. Oui, je veux dire, bien sûr, j'aime beaucoup cet événement. Il est très spécial pour moi. Il y a 10 ans également, le premier quart de finale ici. J'ai vécu et joué à Paris. je connais très bien la ville. Aussi, oui, j'aime bien la terre battue (sourire)", a-t-elle avoué avec le sourire.