Blancaneaux, son match à 32 000 euros : "Je dois conclure"
Roland-Garros (Q)Étincelant Geoffrey Blancaneaux, ce mercredi, au deuxième tour des qualifications de Roland-Garros. Battu au premier tour de ses quatre derniers tournois, le Français brille à Paris. Il est le premier Bleu à rejoindre le troisième et dernier tour après avoir sorti un gros morceau, le Croate Duje Ajdukovic (n°21) en deux manches (7-5, 6-4). La route va encore s'élever davantage jeudi avec un match tendu face à la pépite serbe Hamad Medjedovic. En attendant, Blancaneaux savoure, et ne veut pas encore connaître son prochain adversaire.
Geoffrey Blancaneaux, au 3e tour et pour un match à 32 000?
Le tableau Hommes des Qualifications de Roland-Garros ici
"Pour moi, c'est que du kif !"
Chaque chose en son temps. Geoffrey Blancaneaux l'a bien compris. A 25 ans, il se rapproche d'une deuxième participation dans le tableau final Porte d'Auteuil, mais veut profiter. "Très content d'arriver à ce stade-là. Maintenant, il ne faut pas faire comme l'année dernière. Je dois conclure le dernier match pour me qualifier. Aujourd'hui, je vais profiter. Je ne connais pas mon adversaire et je n'ai pas envie de le savoir maintenant." Et il vaut mieux décompresser car son prochain match vaudra 32 000€, la différence de prize-money entre s'il perd (41 000€), ou s'il se qualifie pour le grand tableau (73 000€).
Ce mercredi, il a fait tomber la tête de série n°21 Duje Ajdukovic, un match étrange à l'image du second set où le Croate n'a pas remporté son service une seule fois. "J'ai plutôt bien retourné, c'était la clé. A l'inverse, mon service n'était pas génial, donc il fallait trouver une solution. J'ai été très opportuniste à la fin du premier set, me permettant de prendre l'avantage. Pour moi, c'est que du kif !"
"C'est super de voir qu'on est apprécié..."
Boosté par le public du Court 7, Blancaneaux pourrait bien se retrouver sur un grand court au prochain tour. "On est souvent assez seuls en Challenger donc voir ici qu'on est autant apprécié, aimé par les jeunes, qu'on les motive, c'est super pour nous. Le Court 7 ou le 14 demain ? Le Lenglen. Non, je ne décide pas de la progammation, donc on verra."
Après des résultats en dents de scie en 2024, le Français, 277e à l'ATP, prend du plaisir et rappelle la difficulté de grimper au classement ATP : "Le tennis est très mental, il faut gérer ses émotions. C'est le problème pour beaucoup de joueurs : on est irrégulier mentalement, niveau conviction, sérieux et organisation. Le circuit nous pousse à jouer toutes les semaines et je trouve cela négatif, ça nous amène vers le bas. Mais j'essaie d'apprendre. Sans ma victoire en Challenger (en mars à New Delhi), je ne serais pas ici. La saison est encore très longue."
Publié le par Antoine GUILLOU