Six néophytes sur les dix-sept Bleus engagés
Roland-Garros (Q)Les qualifs de Grand Chelem, c'est une expérience à part, une jungle... Trois matches à gagner par n'importe quel moyen pour entrer dans le tableau final et toucher le confortable prize money - 62 000 Euros à Paris - qui donne une sacrée bouffée d'oxygène pour des garçons qui sont situés entre la 105e et la 240e place mondiale. Parmi les dix-sept Français dans les starting blocks, on note six néophytes: Antoine Escoffier, Arthur Cazaux, Gabriel Debru, Sascha Gueymard Wayenburg, Sean Cuenin et Clément Tabur (photo). Ces six n'ont jamais expérimenté des qualifs de Chelem. Le hasard a été coquin puisque les deux derniers nommés s'affronteront au premier tour.
Laurent Lokoli avant de jouer ce Roland-Garros 2022 !
Le cas le plus curieux est celui d'Antoine Escoffier. A 30 ans, il a obtenu sa place grâce à son classement. Le joueur du TC Marignane, 214e mondial, a "explosé" ces douze derniers mois. Tout s'est accéléré cet hiver avec un titre aux 25 000 $ de Villers-les-Nancy et de Loughborough puis un quart de finale à Pau, fin février.
Les autres néophytes sont été invités par la FFT. C'est la classe biberon. L'an passé, Arthur Cazaux, 320e ATP, avait reçu une invitation grand tableau. Cette fois, l'exercice s'annonce différent. D'autant qu'il a passé le début d'année à l'infirmerie. Performant dans les Futures, Clément Tabur a coiffé sur le poteau pas mal de rivaux mais l'Angevin, 366e mondial, n'a rien volé.
En allant gagner un 15 000 $ au Kazakhstan, Sean Cuenin, 595e mondial, a convaincu la DTN. Tout comme Sascha Gueymard Wayenburg, 589e mondial, qui a atteint deux finales en février. Enfin, Gabriel Debru, 16 ans, incarne l'avenir. Déjà 781e mondial, il va prendre beaucoup d'informations pour la suite de sa carrière. A une période où une immense génération va se retirer, la DTN a jugé qu'il ne fallait pas hésiter à lancer la nouvelle vague. Et tant pis s'il y a de la casse. En 1993, Nicolas Escudé avait été jeté dans la fosse aux lions pour défier le grand Boris Becker. On taira le score mais il assure que cette rencontre l'avait aidé.
Publié le par Jules HÉRODE