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Sabalenka : "J'étais désolée pour Potapova contre Swiatek"

Roland-Garros
Mis à jour le par Alexandre HERCHEUX

Aryna Sabalenka, lauréate du dernier Open d'Australie, n'a pas tremblé ce lundi, en huitième de finale de Roland-Garros, contre la dangereuse Américaine Emma Navarro. La Biélorusse, qui n'a plus été battue par une autre adversaire qu'Iga Swiatek depuis la mi-avril à Stuttgart, a pris sa revanche, 6-2, 6-3, sur Navarro, qui l'avait battue à Indian Wells en mars dernier. Impériale, la numéro 2 mondiale a glissé 36 coups gagnants et n'a pas concédé la moindre balle de break. Impressionnant. Elle jouera son deuxième quart à Roland de suite, après sa demi-finale en 2023. Ce sera contre Varvara Gracheva ou Mirra Andreeva. 

Aryna Sabalenka en quarts de Roland-Garros 2024

 

Retrouvez ici le tableau Messieurs de Roland-Garros 2024

Retrouvez ici le tableau Dames de Roland-Garros 2024

 

"Si vous me posiez la question, je choisirais un match à midi plutôt qu'au milieu de la nuit"

Félicitations ! Tu arrives pour la septième fois consécutive en quart de finale à nouveau sur un Grand Chelem : est-ce particulier ?

Ça me paraît dingue. C'est vrai, je suis très contente, contente d'avoir été constante sur les Grands Chelems. C'est incroyable ! Et c'est vrai que ça m'a aidée de me pousser à mes limites et de voir justement où sont mes limites.

 

Félicitations Aryna. Est-ce que tu te sens mieux lorsque le court est plus chaud, plus rapide comme aujourd'hui ? Ou est-ce que ton jeu est au même niveau que pour les tours précédents quand il faisait plus froid ?

Franchement, je ne sais pas ! Je me sens en pleine confiance, quelles que soient les conditions. Quand il faisait froid, j'ai très bien joué. Aujourd'hui, mon tennis était très bon, il faisait chaud, les conditions étaient différentes. Peu importent les conditions et la météo. Tout ce qui compte, c'est mon niveau de concentration et puis aussi si je suis prête à me battre sur chaque balle, et puis si je suis prête pour de longs échanges.

 

Félicitations pour cette victoire. On parle beaucoup de la programmation pour des matches comme ça. Que penses-tu des matches qui se terminent à 3 heures du matin et si c'était ton match ?

Je pense que j'ai terminé à 2 heures du matin, récemment, je ne sais plus. C'est vrai que c'est très dur, très dur de finir si tard, car dans ce cas, toute la programmation, comment dirais-je, je n'arrive pas à trouver mes mots... elle est foutue la programmation. Quel que soit le mot ! Il faut ajuster la programmation pour le jour suivant. Ça a été Ok pour moi. J'aurais préféré terminer plus tôt pour profiter d'un dîner et d'une journée ensuite et de ne pas aller au lit trop tard. Lorsque ça m'est arrivé, moi bien sûr, je suis allée au lit me coucher à 4 heures, 5 heures du matin et j'ai dormi jusqu'au début de l'après-midi. J'étais contente d'avoir une journée sans être sur les courts. Ensuite, il faut ajuster la programmation et se préparer pour le match à venir. Si vous me posiez la question, je choisirais un match à midi plutôt qu'au milieu de la nuit.

 

"J'arrive à déconnecter, j'oublie le tennis, je sors, je m'amuse et c'est bien du côté santé mentale"

J'ai deux questions liées au Grand Chelem. Déjà, certains joueurs, disent qu'il y a plus d'intensité, plus d'intérêt, plus de personnes se concentrent sur le tournoi de Grand Chelem par rapport aux tournois qui se déroulent de façon hebdomadaire, ce qui paraît sensé. Qu'en penses-tu ? Est-ce que pour toi ça change quelque chose quand tu te concentres pour ces quatre événements des Grands Chelems ?

C'est sûr, c'est le but pour tous les Grands Chelems. Tout le monde ressent cette pression. Et c'est vrai qu'il y a une intensité qui grandit pour les Grands Chelems. Mais avec le temps, j'arrive à gérer la pression. Et pendant le match aujourd'hui j'étais pleinement concentrée. Et c'est vrai que je sentais la pression mais je la gère, et lorsque je ne suis pas sur les courts, j'arrive à déconnecter, j'oublie le tennis, je sors, je m'amuse et c'est bien du côté santé mentale : je suis prête et forte pour le tour suivant. Ce qui compte, c'est comment on gère son énergie.

 

Il y a un an et demi de cela, lorsque tu as gagné ton premier titre en Grand Chelem, comment décrirais-tu la façon dont ça t'a changé, si ça t'a changé. Comment ça a changé ta vie ? Quels sont les effets sur toi une fois ce trophée soulevé ?

Intéressante comme question ! Effectivement, quand on gagne un tel trophée... Je ne sais pas comment dire... Ça vous apporte tellement de choses positives. Quand on gagne un Grand Chelem, vous savez que pendant toute votre vie, vous avez fait ce qu'il fallait faire. Tout ce qui vous a posé des difficultés, il y avait une raison. Quand vous arrivez à saisir ce trophée, cet objectif, ça vous donne de la confiance en vous. Donc, quelles que soient les difficultés rencontrées sur le chemin, quelles que soient les situations dans la vie, je sais que je vais pouvoir les affronter, je sais que je vais toujours avoir le dessus et je sais que je vais arriver à mes fins. Et c'est vraiment quelque chose de positif, parce que plus tard, lorsque vous avez des difficultés, quelles qu'elles soient, c'est un petit rappel, ça vous dit : ah ! Tu es passée par là et par ceci, tu as réussi à atteindre ton objectif, tu vas réussir à nouveau. C'est un bon petit rappel, rappel de ma force.

 

 

"Je me suis dit : 'Concentre-toi sur toi-même. Tu n'as pas à faire mieux qu''Iga'"

Bravo. Félicitations ! Quand tu penses à ton score 6-0, 6-0 contre Iga, une adversaire possible, penses-tu que c'est possible de boucler un match encore plus rapidement ?

Je regardais ce match et j'étais comme, oh, wow, c'est juste un autre niveau si intense, et je me suis sentie désolée pour Anastasia parce que c'était trop bon de la part d'Iga. Je me suis empêchée de penser à essayer de faire la même chose, parce qu'on peut devenir vraiment fou avec ça. J'étais comme, OK, non, Aryna. Concentre-toi sur toi-même. Tu n'as pas à faire mieux qu'elle. Ce n'est pas grave. C'est juste son monde avec ces bagels. C'est quelque chose à propos d'Iga. Laisse-le pour elle. Je serai plus gentille avec mon adversaire. (rires)

Publié le par Alexandre HERCHEUX

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