Sabalenka sur Kostyuk : "Elle ne méritait pas cela..."
Roland-GarrosDepuis le début de l'invasion russe en Ukraine, les affrontements entre joueuses des deux pays ont été nombreux. A chaque fois, quel que soit le résultat, la même issue : pas de poignée de mains. Marta Kostyuk ou Lesia Tsurenko ont expliqué à plusieurs reprises ne pas pouvoir saluer les représentantes d'un pays qui attaque le leur. Une démarche politique. Toutefois, ces fins de match font souvent beaucoup parler. Et ce dimanche, à Roland-Garros, le public français n'a pas du tout apprécié la sortie du court de Marta Kostyuk, refusant de serrer la main à celle qui l'a battue, Aryna Sabalenka. Cette dernière a avoué en conférence de presse avoir cru que les sifflets s'abattaient contre elle avant de finalement comprendre la situation. Ce mercredi, Sabalenka se mesurera à Irina Shymanovich.
Aryna Sabalenka sur les sifflets contre Marta Kostyuk
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"Nous savons tous que les filles ukrainiennes ne veulent pas nous serrer la main, ce n'est pas une surprise pour nous. Pour le public, c'était une surprise"
"Je ne comprenais pas ce qui se passait. Nous savons tous que les filles ukrainiennes ne veulent pas nous serrer la main, ce n'est pas une surprise pour nous. Pour le public, c'était une surprise. Ils l'ont perçu comme un manque de respect vis-à-vis de moi. Au début, je croyais que c'était en fait moi qui étais sous le coup des quolibets. Je me suis demandé ce que j'avais fait. Je me suis tournée vers mon box et l'arbitre pour savoir ce que j'avais pu faire de mal, pour comprendre ce qui se produisait. Ensuite, j'ai remercié le public finalement. Je me sentais... J'étais désolée en fait" a expliqué Aryna Sabalenka avant d'ajouter plus tard : "Je comprends qu’elle ne veuille pas me serrer la main. Je comprends que si les Ukrainiennes acceptent de me serrer la main, il y aura des répercussions du camp ukrainien. Je comprends tout cela. Ce n'est pas personnel. C'est tout. Je pense qu'elle ne méritait pas de quitter le court de cette manière."
"C'est évident, c'est 1 + 1 = 2. Evidemment, on ne soutient pas la guerre. Si on pouvait y mettre un terme, on le ferait tout de suite."
Une nouvelle fois, la numéro 2 mondiale a tenu à faire une mise au point. "Quand j’ai des questions au sujet des Ukrainiennes, les journalistes me disent : « Tu sais qu'elles te détestent ? ». Pas personnellement ou politiquement. On me pose la question, je réponds : si elles me détestent, alors, moi, je ne ressens rien de tel vis-à-vis d'elles. Je l'ai dit bien des fois, que ce soient les athlètes biélorusses ou des athlètes russes, personne ne soutient la guerre. Comment peut-on soutenir la guerre ? Absolument pas. Pourquoi faut-il dire haut et clair ce genre de chose ? C'est évident, c'est 1 + 1 = 2. Evidemment, on ne soutient pas la guerre. Si on pouvait y mettre un terme, on le ferait tout de suite. Malheureusement, cela ne nous incombe pas."
Publié le par Alexandre HERCHEUX