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Sofia Kenin : "Parfois, je pleure avant un match !"

Roland-Garros
Publié le par Alexandre HERCHEUX

6e mondiale, Sofia Kenin fait partie des joueuses attendues en Grand Chelem désormais. Ce Roland-Garros n'est pas une exception. Bousculée par Liudmilla Samsonova au 1er tour, l'Américaine a de nouveau eu besoin de 3 manches pour se défaire d'Ana Bogdan ce jeudi. 

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Très expressive, Kenin illumine le circuit de son sourire mais en conférence de presse, l'Américaine a reconnu que le stress la rattrapait parfois et qu'elle pleurait avant d'entrer sur le court. "Avant le match c'est vrai il y a des fois je pleure. Heureusement ici je n'ai pas pleuré. Mon dieu, tant mieux ! En tout cas, c'est vrai que je suis nerveuse parce que j'ai envie de réussir. Pendant le match j’essaie de laisser mes émotions sur le côté. Je ne veux pas penser à mes émotions. Je veux jouer chaque balle quand elle vient et après le match si je gagne je suis contente, bien sûr je prends cette victoire, et si je perds je pleure. C'est tout. Pour l'instant je suis contente dans la façon dont je joue pour l'instant. Ces 2 matches ont été assez difficiles mais j'ai l'impression que je n'ai pas réussi encore à trouver mon rythme. Voilà ce que je vais faire.", a-t-elle confié avec beaucoup d'honnêteté. 

 

Félicitations Sonya.

Merci.

 

Peux-tu nous parler de ton match du point de vue tactique sur le terrain et ensuite la façon dont tu as retourné le jeu et du point de vue technique qu'est-ce qu'il s'est passé dans ta tête ?

Au premier set, je n'arrivais pas à trouver mon rythme. Elle jouait très bien. Je me suis dit qu'il faut que je change mon jeu sinon je vais être sortie et je ne voulais absolument pas être sortie. Je me suis dit : il faut que je rentre plus de points dans le court. Il faut que je sois plus agressive et que je joue à ma façon. C'est vrai qu'elle avait le dessus dans la première manche et je me suis dit : il faut que je me batte pour pouvoir retourner la tendance et gagner.

 

Justement, à ce sujet, tu as perdu la première manche. Tu as essayé de trouver une façon de jouer différemment, et t'es-tu dit : zut, il faut que j'arrête de louper telle ou telle basse balle ou alors il faut que je sois plus rapide sur chaque point ? Qu'est-ce que tu t'es dit à ce moment-là ?

Je me suis dit : bats-toi et remets les balles dans les lignes à l'intérieur des terrains, et je crois que ceci m'a aidé et c'est bien passé.

 

Qu'en est-il des conditions ? Est-ce que toi et ton père tu regardes la météo le jour d'avant et est-ce que tu essaies de voir comment les rebonds des balles seront avant ?

Non, je ne regarde pas la météo. Non, je savais qu'il allait souvent pleuvoir, surtout à cette période de l'année. Non, j'avais envie de commencer le tournoi. Mon père aussi. Je suis contente ça y est cela a commencé. Dans le premier tour j'ai voulu jouer après mes premières manches. Au début cela ne s'est pas bien passé pour moi. Je ne pouvais pas juste restait là à ne rien faire. Je me suis dit il faut aller encore plus loin. Je ne regarde pas la météo ni quoi que ce soit comme cela.

 

Bonjour Sonya.

Bonjour.

 

Je viens de Belgique. J'ai une  question concernant l'une des adversaires possibles notamment Alison Van Uytvanck. Peux-tu me parler d'elle parce que tu as joué contre elle à Lyon notamment, juste avant l'arrêt pour la Covid.

Oui. Le score était 7-6 6-7 7-6. Je ne sais pas. J'ai joué aussi Irina et le match était serré. En tout cas, c'était contre Irina Bara. Les deux jouent très bien au tennis. Je vais voir comment cela va se passer.

 

Entre les matches, que fais-tu Sonya ? Nous savons que c’est un Grand Chelem donc cela n'a rien à voir avec le début de la saison. As-tu changé quelque chose dans ta pratique quotidienne, ce que tu fais entre les matches ? Que fais-tu en particulier ?

Non, rien n’a changé. Je m’échauffe, je me prépare et puis aussi je m'entraîne. Bon, on va jouer en double donc je n'aurai pas besoin de m'entraîner énormément parce qu'attention il ne faut pas être trop sur le terrain avant les simples. Donc, pendant une demi-heure je vais faire cela. Ah oui Courtney arrête de rire parce que je vais peut-être m'étaler dans les doubles mais enfin bon. Je vais essayer de prendre les choses comme elles viennent, tranquillement, sans me prendre la tête.

 

Bonjour Sofia. Tu es quelqu'un qui montre beaucoup d'émotion. Peux-tu nous parler de tes émotions avant, durant, et après un match ? Comment fais-tu pour utiliser tes propres émotions pour sortir ton meilleur tennis sur le terrain ? Peux-tu nous parler aussi de ton bien-être émotionnel ?

Avant le match c'est vrai il y a des fois je pleure. Heureusement ici je n'ai pas pleuré. Mon dieu, tant mieux ! En tout cas, c'est vrai que je suis nerveuse parce que j'ai envie de réussir. Pendant le match j’essaie de laisser mes émotions sur le côté. Je ne veux pas penser à mes émotions. Je veux jouer chaque balle quand elle vient et après le match si je gagne je suis contente, bien sûr je prends cette victoire, et si je perds je pleure. C'est tout. Pour l'instant je suis contente dans la façon dont je joue pour l'instant. Ces 2 matches ont été assez difficiles mais j'ai l'impression que je n'ai pas réussi encore à trouver mon rythme. Voilà ce que je vais faire. 

 

La dernière fois que tu as joué contre une Belge, cela ne t'a pas réussi à l’US Open contre Mertens. Est-ce que cela t'inquiètes ou te préoccupes un peu, la qualité des joueuses Belges ? Je crois que tu connais Kim Clijsters.

Non, je ne m'inquiète pas. La dernière fois que j'ai joué contre Alison, j'ai gagné contre elle, si je joue contre Alison. Contre Mertens ou Clijsters, non je n'y pense pas. Ce n'étaient pas les meilleurs matches pour moi, mais elles ont bien joué. Je ne suis pas trop inquiète si je joue contre Alison.

 

Que fais-tu pour t'occuper à Paris ? Etant donné que tu ne peux pas aller faire du shopping ni quoi que soit comme cela. Qu'est-ce que tu fais pour t'occuper ?

Il n'y a pas de shopping donc je ne peux rien faire. On est dans une bulle. J'espère que je vais réussir au tournoi puis je ferai du shopping quand je serai à la maison.

 

Tu regardes la télé ou tu joues avec ton téléphone ? Qu'est-ce que tu fais dans ta chambre parce qu'il y a beaucoup de temps quand tu n'es pas sur les terrains.

Je regarde des matches, notamment le tennis, les plus grands joueurs, les plus grandes joueuses. Voilà. C'est ce que je fais. J'envoie des posts sur Instagram et sur mes réseaux sociaux. C'est à peu près tout ce que je fais.

 

Sofia, j'ai regardé ton match à la télé. A la fin du match on t’a vu toi et ton père. Il portait un masque mais on voyait qu'il y avait presque une larme qui perlait à son œil et on a vu comment vous vous regardiez œil dans œil. Peux-tu nous parler de ce lien qu'il y a entre toi et lui ?

Il est inquiet quand je joue. J'essaie de faire au mieux quand je suis sur terre. Il est là sur chaque point aussi. Il sait que ce n'est pas facile et que souvent j'ai une entrée et une fin de match dramatique. C'est ce qu'il m'a dit. Tu n'as pas envie de gagner 5-1 ou 6-1 6-0. Tu aimes bien le drame. C'est vrai, j'essaie de gérer mes émotions un peu dramatiques. C'est tout.

Publié le par Alexandre HERCHEUX

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