Stefanos Tsitsipas : "Avoir deux coachs, c'est difficile"

Depuis sa finale perdue à l'open d'Australie Stefanos Tsitsipas est un peu en retrait. Entre blessure et manque confiance, le joueur a souvent déçu. Si depuis le début de la saison sur terre battue, sa surface préférée, cela semble aller mieux, il n'a eu aucun titre à se mettre sous la dent. Si sa demie à Rome restait prometteuse, tombé dans la partie de tableau de Novak Djokovic et Carlos Alcaraz, la quinzaine s'annonce compliquée pour le joueur qui commencera face à Jiri Vesely. Lors du média day, le Grec a parlé librement de son statut de favori dans le tournoi, de son choix de s'être séparé de Mark Philipoussis mais n'a pas voulu commenter l'animation qu'il y a eu dans son box sur ses dernières semaines.

 

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"Difficile d'avoir deux coachs sur le terrain"

"C'est une décision mutuelle. C'est toujours difficile d'avoir deux coachs sur le terrain. Tous donnent le meilleur d'eux-mêmes pour moi. Parfois, cela peut être un peu perturbant ou difficile d'avoir deux coachs qui n'ont pas forcément la même opinion. Je suis à un tournant de ma carrière, j'ai besoin d'un seul coach qui me donne toutes les informations, qui analyse bien tout ce qu'il faut que j'améliore dans mon jeu. Dans ce cas-là, je pense que moins, c'est mieux, parce que quand vous avez trop de gens autour de vous, cela peut vous vider sur le plan de l'énergie mentale. J'adore Mark. C'est quelqu'un de fantastique. On est toujours en contact. Je pense qu'à partir de là, c'est comme cela que les choses vont se faire. Je suis content de cette décision. Je suis certain qu'il sera là pour moi si j'ai besoin de quoi que ce soit".

 

"J'ai des capacités"

"Je me souviens de ce qui a le mieux fonctionné pour moi durant ces deux semaines à Paris. Il est important de recréer cette atmosphère et discipline tout au long du parcours. Des matchs seront difficiles. J'ai eu quelques combats mémorables ici. Je me souviens d'il y a quelques années, j'avais commencé à bien gagner les premiers matchs. Je suis arrivé en demi-finale sans problème. Je ne sais plus si c'était en 2021 ou 2020. En 2021, j'ai perdu en finale alors que j’avais gagné les deux premiers sets. J'ai eu des adversaires très difficiles. Certains se sont beaucoup améliorés sur la terre battue comme Medvedev, ou Djokovic qui est une vraie menace. J'ai des capacités, je peux le sentir, mais il faut que je fasse de premiers bons matchs pour pouvoir ressentir que je peux faire quelque chose de bon cette année", a-résumé le grec avant de se prononcer sur l'éventuel sacre de Novak Djokovic, même s'il préfèrerait bien sûr avoir cette place : "Ce serait super pour lui ! S'il est en mesure de le faire, il aura tout mon respect. Tout ce que j'essaie de faire pour l'instant, c'est de me concentrer sur moi-même et d'être peut-être celui que tout le monde détestera un jour et de la bonne manière, bien sûr. Quand vous commencez à gagner, vous devenez très impopulaire".

 

"Plus jeune, je ne voulais pas me faire d'amis mais me concentrer sur le tennis"

Enfin, il est revenu sur son amitié avec Alisha Lehman, footballeuse Suisse : "Je suis un grand supporter d'Aston Villa. Alisha est une athlète très douée, elle joue très bien au foot. J'ai toujours eu l'idée dans l'esprit de me faire des amis dans des sports différents. Par exemple, Giannis Antetokounmpo, joueur de basket. Je veux le faire de même avec les femmes. C'est très inspirant de pouvoir parler de choses auxquelles je ne suis pas habitué avec d'autres gens. J'ai ainsi noué des amitiés fantastiques. Je souhaite le meilleur pour Alisha. Je la soutiens. Il est important d'avoir cette attitude pour d'autres, de souhaiter leur succès en bonne santé, d'être ouvert, de parler d'autres sports, des difficultés de l'adversité dans le sport qu'il nous faut surmonter pour réussir. C'est quelque chose que j'ai commencé à développer avec beaucoup de soin. Quand j'étais plus jeune, j'avais une étape où je voulais simplement me concentrer sur mon tennis, ne pas me faire d'amis, ce n'était pas le moment. Maintenant, je suis dans une étape de ma vie où il est important d'avoir des amis, d'avoir d'autres types de communication, de connexion avec les autres, parce que j'en retire beaucoup. J'ai l'impression en fin de compte que cela fait de moi un homme meilleur".