Stefanos Tsitsipas : "Un rêve enfin à ma portée..."

Victorieux de son premier Masters 1000 à Monte-Carlo en avril dernier, Stefanos Tsitsipas est désormais à une marche de remporter son tout premier Grand Chelem à seulement 22 ans. Le prodige Grec joue le meilleur tennis de sa vie à Roland-Garros. Dans ce qui était la première demi-finale avec deux joueurs de moins de 25 ans à Roland-Garros depuis 2008, Stefanos Tsitsipas est parvenu à faire plier Alexander Zverev, 6-3, 6-3, 4-6, 4-6, 6-3 après 3h37 de joute. Dans un match particulièrement décousu, le Grec a paru le plus solide pendant deux manches. Un coup de mou combiné aux frappes plus lourdes de l'Allemand lui ont fait perdre les deux manches suivantes. Il concluera solidement grâce à un break en milieu de 5e set. Il sera le premier représentant de son pays en finale de majeur : "C’est enfin un rêve à ma portée et je vais essayer d’en faire une réalité..."

 

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"Il a fallu que je me reprenne en main"

Stefanos Tsitsipas s'est remis dans le match dans le cinquième set, pour stopper la déferlante Zverev : "Il faut s'encourager, aller de l'avant pour que quelque chose de positif se produise. Il a fallu que je me reprenne en main. À partir de là, j'ai mieux joué. Tout ce que j'avais à faire, c'était de me concentrer à nouveau (...) Je suis combatif, je ne voulais pas abandonner encore. Il y a eu beaucoup de choses qui sont allées en ma faveur. J'avais encore de l'énergie en moi, j'étais encore en mesure de me battre. Pour moi, franchement, cela m'a permis de respirer un grand coup. Je me suis senti plein d'énergie d'un coup, et je me suis dit : "Aller, c'est le moment de retourner le tout à mon avantage !"

 

"Je n'ai jamais pensé que j'y parviendrais si vite"

À 22 ans, Tsitsipas jouera sa première finale de Grand Chelem ce dimanche : "Ça signifie beaucoup. Ce match était difficile, plein d'émotions, avec tellement de phases que j'ai dû traverser. À la fin du compte, pouf ! C'est un grand soulagement. J'ai pu arriver à boucler le match d'une bonne manière. C'était épuisant, difficile de gérer tout cela mis bout à bout. Il a fallu trouver des compromis sur certains points. Puis, au final, j'étais en mesure de boucler le match et j'en suis fier  (...) C’est enfin un rêve à ma portée et je vais essayer d’en faire une réalité (..) Je n'ai jamais pensé que j'y parviendrais si vite. Cela montre que la discipline paie. J'ai fait des progrès. La finale qui arrive me réjouit beaucoup. Je vais me donner à 100 % sur le court."

 

"Je n'ai pas encore complètement réalisé tout ce qui m'arrivait"

Il pourrait être le premier Grec titré en Majeur : "C'est parce que j'ai pensé au passé. Roland-Garros est un tournoi historique. Je le regarde depuis que je suis petit, mon coach également. C'était son tournoi favori. J'étais avec lui (...) Et donc, les émotions qui m'ont submergé, c'était parce que j'étais dans cette position-là, enfin ! Et je pensais à lui aussi, parce qu'il est rentré en Grèce, à Athènes. Je suis sûr qu'il est fier de moi, de mon parcours. Ça, c'est déjà une première étape. Et je n'ai pas encore complètement réalisé tout ce qui m'arrivait."