Svitolina pleure quand on lui parle de doudou disparu
Roland-GarrosElina Svitolina est au programme ce vendredi. Elle doit ouvrir le Suzanne-Lenglen face à la Russe Ekaterina Alexandrova (n°27). En espérant qu'elle se soit remise de ses émotions. Car sa conférence de presse d'après-victoire face à la Mexicaine Renata Zarazua a été plutôt étonnante. A cause d'un "Doudou" disparu.
Roland-Garros 2020 - Quand Elina Svitolina craque !
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En conférence de presse, la compagne de Gaël Monfils a évoqué le forfait de Serena Williams. Blessée au tendon d'Achille depuis l'US Open, Serena a finalement du déclarer forfait ce mercredi alors qu'elle devait défier Tsvetana Pironkova, après son quart de finale à Flushing, est déjà au troisième tour de Roland Garros. "Elle est sortie maintenant du tournoi, mais cela n'empêche pas qu'elle soit une championne, une vraie championne. Que dire d'autre en fait ? Chaque fois que j'ai joué contre elle, j'ai considéré pour moi que c'était un privilège. C'est triste et difficile pour elle, parce que j'avais l'impression qu'elle jouait un bon niveau, en tout cas aux États-Unis. Sur la terre, c'est un peu différent. Je ne savais pas en quelle forme elle serait, mais je me suis dit qu'elle jouerait un bon niveau. Malheureusement, elle a déclaré forfait", a-t-elle confié. Son Roland-Garros se poursuit en tout cas et elle retrouvera Ekaterina Alexandrova au 3e tour. Pas simple...
Que penses-tu de Serena, qui a déclaré forfait aujourd'hui ? Y a-t-il une joueuse à l'heure actuelle aussi bonne qu'elle ?
Je ne savais pas qu'elle avait déclaré forfait. Je n'ai pas regardé sur Twitter. Je n'avais aucune idée. Quoi qu'il en soit, c'est comme ça. Elle est sortie maintenant du tournoi, mais cela n'empêche pas qu'elle soit une championne, une vraie championne. Que dire d'autre en fait ? Chaque fois que j'ai joué contre elle, j'ai considéré pour moi que c'était un privilège. C'est triste et difficile pour elle, parce que j'avais l'impression qu'elle jouait un bon niveau, en tout cas aux États-Unis. Sur la terre, c'est un peu différent. Je ne savais pas en quelle forme elle serait, mais je me suis dit qu'elle jouerait un bon niveau. Malheureusement, elle a déclaré forfait.
Peux-tu nous parler du match aujourd'hui ? C'est un match étrange, qu'est-ce qu'il s'est passé dans la deuxième manche ?
En fait, je me pose encore la question. Je me suis dit : il y a eu comme un trou d'air. Je ne me souviens quasiment pas de la deuxième manche. Peut-être que, je ne sais pas, j'étais rêveuse, j'étais ailleurs aujourd'hui. Difficile à dire en fait. À la fin, j'ai vraiment cherché à gagner le match. J'étais agressive dans chaque coup que je décochais, j'ai fait quelques erreurs ici et là. Elle, en fond de court, était cependant solide, elle n'a pas loupé beaucoup de balles. Je ne sais pas. Deuxième manche, dans les nuages, rêveuse.
As-tu entendu le gros boom là ? C'était en fait un avion, qui a passé le mur du son. Tu l'as entendu, cela t'a surprise ?
Oui, j'ai entendu l'avion. Cela m'a même un peu inquiétée. Je me suis dit : « Mince, quelque chose est arrivé ». J'ai regardé le juge de chaise, l'arbitre, il était aussi un peu choqué, enfin sous le coup de ce bruit. Personne ne savait ce qu'il se passait. Étrange bruit et bruit très fort, comme si quelque chose d'énorme était tombé.
Belle journée, bonne victoire, félicitations. Connaissais-tu Renata Zarazua avant le match ? Elle t’a surprise de par son niveau de jeu ?
Je ne la connaissais pas du tout avant le match. J'ai dû vérifier sa façon de jouer, je n'avais pas visionné ses matches précédents contre des joueuses françaises. Cela a été un peu une surprise pour moi. Maintenant, je commence à avoir l'habitude de jouer contre des joueuses que je ne connais pas avant. Mon début de match a été très bon. Cependant, elle est solide, elle sait où placer ses balles. Étant donné qu'elle est assez petite, elle se déplace bien sur le terrain. Je sais qu'elle a battu Sloane Stephens avant, donc elle sait comment jouer lorsqu'elle arrive à ce niveau, et son tennis est à un très haut niveau. Il fallait me concentrer sur mon jeu, essayer de revenir dans mon match.
Peux-tu nous parler de ton physique après la semaine à Strasbourg, étant donné que les conditions sont plus lourdes ici ? Peux-tu nous parler de ton état physique, de ton corps ?
Je me sens bien, je crois que chaque athlète a des moments où il ou elle est un peu tendu avec quelques douleurs ici et là. Après avoir gagné le titre à Strasbourg, l'expérience pour moi était différente, je me sentais mieux et plus fraîche. J'ai beaucoup joué de matches que j'ai enfilés d'un coup. J'étais, comment dire, en mode jeu. Et donc, la situation est intéressante pour moi.
Pour répondre à ta question, mon corps, je pense qu'il va bien. Bien sûr, il me faut sans doute un peu de massage maintenant. En tout cas, je me sens bien et prête.
Félicitations. Renata n'était que la quatrième Mexicaine a joué dans un Grand Chelem. Qu'en penses-tu ? Quels sont les défis étant donné qu'elle vient d'un pays où il n'y a pas beaucoup de joueurs ou joueuses à ce niveau ?
Cela donne de la confiance en fait. Pour Renata, aujourd'hui, je pense qu'elle doit se dire : je suis fière de ma performance. Elle vient d'un pays où elle obtient un grand appui, soutien, mais c'est vrai, il y a peu de joueurs ou joueuses qui vont loin. Je crois que cela peut lui donner encore plus de fierté, de la confiance en elle-même. À chaque fois, c'est ce que l'on cherche à obtenir, on en rêve.
En ce qui me concerne, la situation est un tant soit peu différente. On a Andreï Medvedev notamment qui joue bien, qui a joué la finale ici, à Roland-Garros. Mon objectif est de battre ses résultats à lui. C'est pour ça que c'est peut-être un peu différent dans notre cas, en tout cas je crois qu'il faut être fier de ses propres efforts. Par exemple, je suis la première à avoir réussi de tels résultats pour mon pays.
Tu es connue comme joueuse parce que tu es très professionnelle et tu sais te concentrer. Mentalement, tu es toujours présente. Tu obtiens un soutien de psychologues pour arriver là où tu en es ou est-ce une propre découverte interne de toi-même, grâce à tes entraîneurs tu y arrives, tes entraîneurs n'étant pas des psychologues ?
Merci. Je reçois tant de compliments de ta part. La partie mentale compte énormément. C'est vrai que j'ai eu de la chance quand j'étais petite, parce que j'ai compris ce qu'il se passait quand j'étais toute petite. Ma mère a une forte source de motivation. Elle m'a soutenue et motivée. Je crois qu'elle m'a aussi élevée dans un environnement dur. Cela vient de ma famille qui est dans le sport depuis de nombreuses années. Ils ont suivi ma carrière dès le premier jour. Ils savent là où ils doivent appuyer, là où ils doivent me soutenir, si par exemple j'ai perdu un match ou s'il a été difficile. Cela vient en partie de ma famille. J'ai travaillé qu'avec un spécialiste du sport et franchement, il y a quelque chose, quelques détails qui m'ont permis de me calmer quand les matchs étaient durs.
Quant au reste, je ne sais pas parce que le tennis est un sport à part. Vous pouvez jouer pendant 3 heures, parfois la partie ne dure qu'une heure et demie. Cela change beaucoup. Il faut choisir ce qui marche pour soi-même et trouver son chemin. J'ai lu également de nombreux livres qui m'ont permis de me construire mentalement, de construire cette dureté que j'ai en moi. Ce qui compte, c'est l'équilibre à trouver dans soi-même pour bien jouer, être agressif et cependant rester calme.
Où étais-tu pendant le confinement ? Qu'est-ce qui a été le plus difficile pendant la période de confinement ?
J’étais à Monte Carlo. Je suis restée pas mal de temps. Mon objectif était de rester occupée, cela n'a pas été une tâche facile. Mais, en tout cas, cela vous permet de vous rafraîchir. Lorsque j'ai gagné le tournoi de Monterrey, je jouais bien au tennis et tout d'un coup tout s’arrête. J'aurais aimé jouer Indian Wells. J'ai profité des 6 mois lorsque que nous n'étions pas sur les terrains, j'ai essayé de profiter au mieux de la vie. Cela m'a peut-être changée un peu mentalement. Je me sentais peut-être une meilleure personne, mes priorités avaient un peu changé.
Les meilleures joueuses dans le monde cherchent toujours la réussite. Pour certaines, cela veut dire changer certains aspects de leur jeu, pour d'autres c'est l'assurance qui compte. Il y a quelqu'un qui est avec toi depuis tes débuts, ton chien : Kobe. Est-il toujours avec toi ? Est-ce qu'il peut te soutenir pendant ces deux semaines à Roland-Garros ?
Merci beaucoup. C'est une bonne question, mais c’est triste, vous allez voir, pour moi. En 2018, je l’ai perdu. Je l'ai laissé dans une chambre, une pièce et c'était très triste. Je suis désolée. Je l'ai perdu. C'est comme ça. C'est vrai que c'était mon animal de compagnie, c'était un talisman. Il me portait chance.
Publié le par Alexandre HERCHEUX