Thiem : "Ce sera plus dur pour Rafa que pour moi"

Dominic Thiem sera peut-être l'oustider n°1 à Roland-Garros cette année. L'Autrichien reste sur quatre demi-finales consécutives à Paris dont deux finales perdues face à Rafael Nadal. On aurait pu penser qu'il remporterait son premier Grand Chelem sur terre-battue mais Thiem a finalement décroché le sésame à New-York il y a quelques semaines. Il arrive donc libéré d'un poids et de cette pression qui pesait de plus en plus sur ses épaules avec trois finales perdues. 

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Le seul hic qui pourrait le faire descendre de son nuage est son tableau. Thiem débutera face à Marin Cilic, ancien vainqueur de Grand Chelem. Pas de tour d'échauffement pour le joueur de 27 ans qui retrouvera probablement Opelka ensuite et Wawrinka dès les huitièmes de finale... Un programme chargé pour le vainqueur de l'US Open.

Bonjour Dominic. J'aimerais savoir ce que vous ressentez depuis que vous avez gagné le titre du Grand Chelem à l’US Open. C'était quelque chose d'important pour vous ?

Cela n'a pas été facile parce que j'ai atteint un des objectifs de ma vie, j'étais vraiment heureux, soulagé. Je suis rentré chez moi. J'ai bien profité. Il y a maintenant un tournoi où j'ai très bien joué au cours des quatre dernières années qui arrive et je voudrais continuer à bien jouer cette année. Donc j'essaie de ne pas me relâcher. Par le passé, quand je gagnais un grand tournoi, je ne jouais pas forcément bien après. Cela a été le cas à Indian Wells l'année dernière. Je vais faire les choses différemment à Paris et jouer mon meilleur tennis dès lundi.

Dominic, vous avez gagné un tournoi du Grand Chelem. Arrivez-vous à Roland-Garros comme un champion ou challenger ?

Je ferai de mon mieux et je fais de mon mieux à chaque tournoi en particulier ici à Roland-Garros, où j'ai eu quatre années un peu fortes, deux demi-finales et deux finales. J'ai adoré ce tournoi. Quand je suis arrivé ici hier, je me suis senti tout de suite bien sur la terre battue du Suzanne Lenglen. J'essaie de ne pas trop penser à l'US OPEN et voir cela comme un nouveau tournoi, nouveau challenge et jouer mon meilleur tennis dès le début.

On a beaucoup parlé des conditions difficiles et de la manière dont cela allait être très difficile pour Rafa, qui avait si bien joué les années précédentes. Avez-vous le sentiment qu'il est plus vulnérable que par le passé ou vous écartez cette idée ?

Je pense que ce sera toujours le favori, quand il joue, quand il est en forme et en bonne santé. Je crois que c'est le cas. C'est le favori. Il a gagné ici à 12 reprises. C'est incroyable ! Il est de loin le meilleur joueur sur terre battue qu'il n'y ait jamais eu. Mais il y a des changements, les balles sont différentes. Ce sont mes balles préférées sur le tour, alors que ce sera peut-être différent pour Rafa. Il pourra peut-être faire froid et pleuvoir. Ce sera un peu plus dur pour lui alors que pour moi, cela ne pose pas de problème. J'aime bien quand il fait chaud et que les balles rebondissent haut. Les conditions sont peut-être un peu meilleures pour Novak. Rafa reste un très favori, comme je vous l'ai dit, compte tenu de ses titres, compte tenu de son expérience. Il y a trois autres comme moi, Sacha et Daniil.