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Varvara Gracheva : "J'aime la France, je veux vivre ici"

Roland-Garros
Mis à jour le par Alexandre HERCHEUX

L'aventure s'est terminée ce lundi mais Varvara Gracheva a vécu une première de rêve en tant que Française à Roland-Garros. Dernière Bleue en vie, l'ex Russe a fait plier la tête de série n°6 Maria SakkariBernarda Pera puis Irina Begu avant de finalement céder ce lundi contre son ancienne compatriote, Mirra Andreeva, 7-5, 6-2. Gracheva n'a pas à rougir de cette défaite en huitième de finale. Aucune Française n'avait atteint la deuxième semaine Porte d'Auteuil depuis Caro Garcia et Fiona Ferro en 2020. De plus, elle est désormais quatrième meilleure joueuse française, devant Océane Dodin, et donc qualifiée pour les JO. Le bilan reste très positif pour la très enthousiaste joueuse de 23 ans. 

Varvara Gracheva, battue en 8es de Roland-Garros 2024

 

Retrouvez ici le tableau Messieurs de Roland-Garros 2024

Retrouvez ici le tableau Dames de Roland-Garros 2024

 

"J'aime la France et j'ai envie de vivre en France, comme une Française"

Varvara, qu'est-ce que tu retiens de ce Roland-Garros ?

Certainement, cela va être un beau souvenir, pour moi et pour mon équipe. J'essaierai de faire mieux. Je vais essayer d'apprécier ce moment le plus longtemps possible et juste faire mieux la prochaine fois.

 

En Russie, pas beaucoup de gens sont au courant des raisons de votre changement de nationalité. Ils ne sont pas au courant que ce n'est pas à cause de la situation en Ukraine, que cela a commencé beaucoup en avance. J'aimerais savoir pourquoi vous avez pris cette décision.

C'est une décision que j'ai prise quand mon « head coach » me l'a demandé en 2018. Il m'a demandé si j'aimerais bien devenir française. J'ai répondu : « oui ». Je n'étais pas vraiment au courant de ce que cela allait me donner mais, oui, j'ai pris cette décision et j'y suis allée à fond. Je n'ai donc pas de regrets. Évidemment, si on y pense bien, tout le process prend tellement de temps. Cela a été difficile pour moi parce que je n'ai pas joué la Fed Cup. C'est comme cela, la décision, je l'ai prise avant, l'action était commencée.

 

Dans les médias français, vous êtes en France à cause du fromage, du vin, etc., si l'on veut traduire directement. (Rires.) Je suppose que peut-être, il y avait une autre raison.

Oui, parce que j'aime la France et j'ai envie de vivre en France, comme une Française.

 

"J'aimerais bien participer aux JO ici, à Roland Garros"

Vous êtes copine avec votre adversaire d'aujourd'hui dans l'Académie de Cannes. Qu'est-ce que vous faites comme copine parce que toutes les 2, vous avez dit être amies ?

Déjà, j'étais très contente de jouer contre Mirra. Je suis contente pour elle, pour sa victoire évidemment. Évidemment, comme joueuse, j'aimerais bien-être à sa place mais bon, je peux être contente pour elle. Je souhaite le meilleur pour les prochaines pour Mirra.

 

Pour les joueurs français, c'est souvent une grosse pression d'être les derniers en lice, les derniers qui restent dans le tournoi. En huitième de finale, il n'y en avait pas eu depuis quelques années. Avez-vous senti en tant que néofrançaise, cette pression d'être la dernière en lice aujourd'hui sur les tableaux masculin et féminin confondus ?

Pression, non. Je suis juste contente d'être sur le court aujourd'hui. Oui, j'ai eu une huitième de finale, donc j'étais juste fière d'être aujourd'hui ici.

 

Bonjour. Félicitations pour votre parcours pendant le tournoi. Vous aurez peut-être la chance de revenir ici, parce que Roland-Garros va accueillir les épreuves des Jeux Olympiques. Est-ce une compétition à laquelle vous aimeriez participer avec l'équipe de France ? Et qu'est-ce que cela procurera de représenter la France si vous en avez la chance ici ?

Bien sûr, j'aimerais bien participer aux JO ici, à Roland Garros. C'est une grande opportunité pour moi, pour ma carrière. Je serai tellement contente. Je vais essayer de faire de mon mieux pour être préparée pour cela pour les JO.

 

"J'étais tellement contente de jouer sur le Lenglen"

Bonjour. Comme dernière Française, avez-vous été surprise de ne pas jouer sur le Chatrier ? Personnellement, je m'y attendais.

Absolument pas, non. J'étais tellement contente de jouer sur le Lenglen (rire).

 

Est-ce que c'est quelque chose que vous avez demandé, parce que les Français aiment bien le Lenglen ?

Non, quelqu’un des médias m'a dit que je vais jouer sur le Lenglen, j'étais tellement contente de rejouer sur ce beau court.

 

Bonjour. Je voulais savoir quels étaient vos objectifs en carrière et si ce huitième de finale et ces très bons matchs changent un peu vos objectifs ?

Non. Mon objectif ne change pas. Je fais le meilleur possible (rire).

 

Pas d’objectifs chiffrés ?

Non.

 

Bonjour. Dans le premier set, vous meniez 5-4 15-40 sur le service adverse. À ce moment-là, que s'est-il passé dans votre tête ? Avez-vous senti qu'elle a très bien joué ? Ou vous vous êtes un peu précipitée ? Ou auriez-vous aimé surfer un peu plus sur cette vague avec le public qui aurait pu vous pousser et la déstabiliser un peu plus, elle, justement ?

D'accord, quand je menais 40-15, elle a fait vraiment un bon service. Donc, elle a gagné le point. Après, oui, pendant le « rally », j’ai fait une faute sur revers. Oui, je pense que je peux un peu effacer cela, mais c'est le jeu. Après, oui, le public était avec moi et je suis fière que juste, depuis le début jusqu'à la fin, tout le monde me supportait. Donc, c'était magnifique.

Publié le par Alexandre HERCHEUX

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