Zverev : "J'allais mener une vie pas possible à ma team..."

Alexander Zverev a failli ne pas voir la deuxième semaine de Roland-Garros. Bourreau de Rafael Nadal dans une rencontre qui ressemblait plus à une finale qu'un premier tour selon le n°4 mondial, puis de David Goffin jeudi, le vainqueur du Masters 1000 de Rome eu très chaud ce samedi face au Néerlandais Talon Griekspoor. Mené 1-4 double break dans le cinquième set, il est parvenu à inverser la tendance pour conclure au tie-break (3-6, 6-4, 6-2, 4-6, 7-6(3)), et décrocher sa place en huitièmes contre Holger Rune ou Jozef Kovalik. Un petit miracle pour Zverev, qui avait déjà prévu de secouer son équipe en cas défaite, comme il l'a expliqué avec le sourire en conférence de presse. 

 

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"J’avais déjà mon discours pour chacun des membres de mon équipe (...) J'allais leur mener une vie pas possible"

Bravo. Comment as-tu réussi à renverser le 5e set alors que tu étais mené de 2 breaks ?

Je l’ai débreaké deux fois à mon tour. (Rires). Je ne sais pas. Quand on est mené 4 à 1 avec un double break, notamment avec un très bon serveur comme lui, au 5e set on ne gagne pas toujours. Je suis ravi d'avoir réussi à gagner.

 

Bravo. Est-ce que cela t’a traversé l'esprit le fait que tu risquais de perdre ?

Oui, j’avais déjà mon discours pour chacun des membres de mon équipe. Je savais déjà ce que j'allais dire à mon coach, à mon partenaire d'entraînement, à mon préparateur physique. J'allais leur mener une vie pas possible. Vous n'avez pas idée. Ce n’est jamais la faute du joueur. Non, je plaisante. Comme je l'ai dit, quand on est mené 1-4 avec un serveur comme lui, il y a peu de chance de revenir. J'ai réussi. À 4-3, bien sûr, il a commencé à réfléchir. À mon avis, au tie-break j'ai joué mon meilleur tennis.

 

"Je me suis rendu compte que je ne faisais pas de bien, ni à moi, ni aux enfants qui regardent notre sport"

Félicitations pour cette merveilleuse victoire. J'ai l'impression que tu es un joueur un peu différent de ce que tu étais il y a deux ans, en tout cas, vu de l'extérieur, notamment dans ces moments difficiles, ces tournants de matchs. Tu as l'air plus calme et plus concentré que ce que tu étais il y a 2 ou 3 ans.

Peut-être que cela vient avec l'âge et la maturité. Et puis je crois que j'ai déjà répondu à cette question au dernier match. Je me suis dit que je voulais être un type de joueur différent, pouvoir montrer l'exemple. Je ne casse plus les raquettes. Je n'ai plus d'avertissement. C'est une discussion que j'ai eue avec moi-même. Je me suis rendu compte que je ne faisais pas de bien, ni à moi, ni aux enfants qui regardent notre sport. Je suis content que cela fonctionne. J'ai beaucoup travaillé sur moi-même. C'était important parce que, comme vous le savez, le tennis est un jeu très psychologique. Le mental compte beaucoup.

 

Quand on est mené 1-4, selon les joueurs, on réagit différemment. Quelle a été ta mentalité quand tu étais mené 4-1 ?

J'ai changé de position de retour. Je me suis rapproché de la ligne parce qu’il m'avait vraiment tué avec les balles près de la ligne au 4e set. J'ai essayé de changer de jeu et cela a bien fonctionné. J’ai essayé de mieux volleyer. Comme je l'ai dit, quand j'étais mené 4-1, j'ai vraiment commencé à bien jouer. Lui a commencé à faire des erreurs. Il a fait deux doubles fautes. J'ai le sentiment que je me suis vraiment mis dans cette position mentale au 5^e set et en position physique aussi, plus près de la ligne.

 

Tout d'abord, félicitations pour cette belle victoire. En dehors du tennis, que fais-tu dans ton temps libre ? Quelles sont les activités qui te permettent de te détendre à l'heure actuelle ? Quel est l'endroit que tu aimes bien à Paris ou les activités ?

Je joue beaucoup à Mario Kart sur la Nitendo Switch. J'ai joué peut-être 4 heures hier et 3 heures la veille. C'est cela que je fais quand j'ai du temps libre.