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Comment Nadal a gagné sa 1 000e victoire !

Rolex Paris Masters
Publié le par Colin ABGRALL

Ils ne sont que 4 à avoir atteint ce palier. Mercredi, Rafael Nadal a décroché la 1000e victoire de sa carrière et rejoint l'Américain Ivan Lendl (1068), le Suisse Roger Federer (1242) et l'Américain Jimmy Connors (1274). Une victoire acquise non sans mal face à son compatriote Feliciano Lopezaprès 2h31 de match, 4-6, 7-6(5), 6-4. Le taureau de Manacor est de retour ce jeudi sur les courts du Rolex Paris Masters, peut-être pour sa 1001e victoire, contre l'Australien Jordan Thompson. Toujours très humble, Rafa a evoqué tout de même une grande fierté : "Cela signifie simplement que je suis vieux ! J'ai bien joué, et ça montre que je joue bien depuis des années. C'est un moment très spécial pour moi. C'est un chiffre symbolique." Pour rappel, même si Paris lui réussi, Nadal n'a jamais gagné le Rolex Paris Masters.

Le résumé de Nadal - Feliciano Lopez au Rolex Paris Masters

 


La conférence de presse a également été l'occasion pour la tête de série n°1 de revenir sur sa victoire, qui le met directement dans le tournoi 

Bonjour Rafael, je me demandais quels sont tes sentiments cette semaine à l'approche de ce tournoi ? Tu te sens au top de ta forme ?

L'entame du match a été difficile. C'est un bon joueur sur cette surface. Il a engrangé beaucoup de bons résultats. Pour moi, c'était aussi le premier match depuis longtemps, surtout en indoor. J'ai commencé le match de la pire des façons possibles, surtout avec un service contre celui de Feliciano. J'ai trouvé un moyen au final, c'est tout ce qui compte finalement. Il fallait que je l'emporte au premier tour pour passer au niveau suivant. Je suis très fier de cette victoire. La satisfaction personnelle est plus grande parfois lorsqu'on remporte une victoire face à un match serré plutôt que quand on y arrive facilement.

 

Qu'est-ce que cela t'a fait de jouer à huis clos ? Cela semblait difficile, notamment lors de ce deuxième set qui pouvait prendre le public hors d'haleine.

C'est le deuxième tournoi que je joue comme cela. C'est triste, le niveau d'énergie est difficile. À comparer à Roland-Garros, on avait au moins 1 000 spectateurs, à la finale plus. Même s'il y a 1 000 ou 1 500, ce n'est pas beaucoup, mais cela change complètement la donne par rapport à un court complètement vide. Mais j'ai apprécié ce bras de fer. J'ai essayé d'adopter la bonne attitude quand le match n'allait pas dans mon sens. Je me réjouis de rejouer demain.

 

Félicitations pour ta victoire. Qu'est-ce que cela représente pour toi 1 000 victoires comme cela ? Qu'est-ce qui continue à te motiver pour exceller toujours ?

Cela signifie simplement que je suis vieux. J'ai bien joué, je suis bien depuis longtemps pour atteindre ce cap. Cela signifie que je joue bien depuis de nombreuses années. Bien sûr, j'en suis ravi. Je ne peux que remercier toutes les personnes qui m'ont aidé à parvenir à ce cap, et les personnes qui m'aident dans la vie pour être la personne que je suis aujourd'hui. C'est un moment très spécial pour moi. C'est un chiffre symbolique pour moi. Même si ce n'est pas la même chose, parce que je ne célèbre pas ce cap au milieu du public. Il y a quand même le Président de la FFT, Guy Forget, les ramasseurs de balles, les superviseurs, les arbitres. Je savoure quand même ce moment-là. Je les remercie tous parce que c'est un moment très spécial pour moi.

 

Peut-être que quand tu étais jeune, beaucoup de personnes ne s'attendaient pas à ce que tu aies une carrière aussi longue. Qu'est-ce que cela représente pour toi par rapport à tous tes autres accomplissements ?

Je suis fier de beaucoup de choses dans ma carrière. Il est vrai que j'ai contracté des blessures à différentes parties de ma carrière. Et j'ai toujours nourri une passion indéfectible pour ce sport, pour poursuivre cette activité, j'en suis fier également. Même après avoir accompli beaucoup de choses, j'ai toujours été en mesure de garder cette faim de victoires, d'aller de l'avant, tout en gardant l'humilité et d'accepter les défis à surmonter, d'accepter qu'à certains moments, les choses n'allaient pas dans le sens que je voulais ou comme je m'y attendais. Mais j'ai toujours eu de l'aide avec des gens fantastiques autour de moi et une famille aussi. Sans cela, je n'y parviendrai jamais.

 

En indoor (inaudible)… tu as réussi à faire 16 aces. J'imagine que cela a été important.

J'ai bien servi, et parfois moins bien servi. J'ai été breaké d'entrée. Après, je n'ai plus perdu mon service. C'est une bonne chose selon moi. Je pense que je peux mieux servir. Je me suis bien entraîné, je dois dire, ces derniers jours. J'ai le sentiment que mes balles étaient bonnes pendant le match, mes services étaient pas mal, surtout contre un adversaire de cette taille-là. C'est une bonne victoire pour moi, comme je l'ai dit auparavant. Le retour a été de mieux en mieux au fur et à mesure que le match se déroulait. J'ai confiance en moi, je vais continuer à améliorer et je serai prêt pour demain.

 

Quel est le plus grand défi pour toi de jouer sur une surface en indoor ?

J'ai beaucoup joué sur une surface dure en Coupe Davis notamment. L'année dernière, j'ai moins bien joué mais j'avais également une élongation abdominale. J'ai commencé les premiers jours, je n'étais pas le plus en forme à cause de cette élongation musculaire. Je n'ai pas eu la chance et l'opportunité de m'entraîner autant que je voulais. J'ai mieux joué contre Stefanos cette année. Si je joue bien, je vais m'en sortir. Mon service a mieux fonctionné aujourd'hui que la dernière fois. Cela m'a beaucoup aidé.

 

Une question d'ordre général. Cette année parvient à sa fin, je sais que c'était une année difficile, mais quel bilan tires-tu de cette année ? De quoi es-tu reconnaissant parce que cette année a été quand même difficile pour toi ?

Cela a été une année jonchée d'obstacles, une année triste pour beaucoup de personnes, beaucoup de gens ont perdu des membres de leur famille. C'est une année difficile. Je suis reconnaissant que les membres de ma famille soient encore en bonne santé, mais le monde est en souffrance. Tout ce que nous pouvons faire, c'est d'essayer d'être responsable, comme je l'ai dit auparavant. Nous attendons un médicament, une solution, un vaccin pour éradiquer ce virus. J'espère que 2021 sera l'année qui verra l'arrivée de ce remède.

 

Publié le par Colin ABGRALL

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