Daniil Medvedev : "Je suis au top de ma forme"
Rolex Paris MastersOpposé à Diego Schwartzman, pourtant très en forme dernièrement, Daniil Medvedev n'a laissé que 4 petits jeux à en route, et n'a concédé que 5 points sur son service (6-3, 6-1). Une performance rassurante pour le Russe qui semblait dans une période compliquée depuis l'US Open. Le voilà qualifié pour sa première demie au Rolex Paris Masters. Il défiera Milos Raonic samedi pour une place en finale.
Daniil Medvedev en demies du Rolex Paris Masters
Le tableau du Rolex Paris Masters ICI
Si le Russe a franchi un cap depuis de nombreux mois, c'est peut-être grâce à son mental. Malgré ses récents mauvais résultats, Medvedev a reconnu en conférence de presse ne pas avoir douté de lui. "Le niveau aujourd'hui était très bon. C'est le niveau que je voudrais atteindre tout le temps. C'est impossible avec le tennis, on a tellement de tournois tout au long de l'année. C'est toujours en dents de scie. Quand vous êtes en haut de votre forme, vous jouez bien, vous gagnez. Quand vous êtes en bas de l'échelle, il faut aussi essayer de gagner des matches. Quand vous êtes au creux de la vague, vous avez aussi besoin de remporter des victoires. C’est là où les Big Three, quelle que soit leur forme, même s’ils jouent mal, ils parviennent à prendre l’ascendant, presque à chaque fois, pas à chaque fois. Ils sont aussi en mesure de faire leur mieux même quand ils ne sont pas au top de leur forme. C’est la raison pour laquelle, nous, les jeunes, devons apprendre. Il s’agit d’expérience avant tout. Moi, je suis ravie parce que je suis au top de ma forme en ce moment", a-t-il affirmé.
Félicitations pour ta victoire aujourd'hui. Tu n'as jamais perdu contre Diego, y a-t-il une raison pour laquelle tu prends toujours l'ascendant contre lui ?
On n’a jamais joué sur terre battue ensemble. C'est un avantage pour moi jusqu'ici dans notre historique d'affrontements. On a joué une fois sur le gazon et 2 fois sur une surface dure. C'est des surfaces que Diego n'apprécie pas, mais il a réussi à être en finale. Il y a 2 semaines, il était en grande forme jusqu'ici. Je pense que le service est en fait ce qui fait la plus grande différence entre nous. J'arrive à exercer beaucoup de pression sur lui, à faire beaucoup d’aces. Je sais que Diego est capable de jouer très bien et d'obtenir de bons résultats. À Sydney, c'était un match très intense, serré. Chaque match est une histoire différente et jusqu'à présent, cela a bien fonctionné pour moi.
Il y a des statistiques qui ressortent, notamment clairement de ce match : 93 % de premier service pour toi, 26 à 5 notamment en termes de relance pour Diego. J'ai l'impression que tout va bien aller pour toi.
Oui, je l'espère. Aujourd'hui, mon but c’était de bien servir, de relancer, jouer les jeux et d'avoir des points gagnants. Cela dépend contre qui je joue en fait. Alors ce sera Milos ou Alexander. Raonic a un excellent service, cela ne sera pas facile. Mais quand on joue sur une surface rapide il faut bien servir. Si j'arrive à poursuivre avec mon service robuste à ce moment-là je pourrais mieux prendre l'ascendant notamment en termes de tie-break.
Ton service était fantastique aujourd'hui, ton revers, tes aces. Est-ce que c'est comme cela que tu as joué toute l'année ? Y a-t-il un autre match qui ressort comme ça, aussi brillamment pour toi ?
Le niveau aujourd'hui était très bon. C'est le niveau que je voudrais atteindre tout le temps. C'est impossible avec le tennis, on a tellement de tournois tout au long de l'année. C'est toujours en dents de scie. Quand vous êtes en haut de votre forme, vous jouez bien, vous gagnez. Quand vous êtes en bas de l'échelle, il faut aussi essayer de gagner des matches.
Quand vous êtes au creux de la vague, vous avez aussi besoin de remporter des victoires. C’est là où les Big Three, quelle que soit leur forme, même s’ils jouent mal, ils parviennent à prendre l’ascendant, presque à chaque fois, pas à chaque fois. Ils sont aussi en mesure de faire leur mieux même quand ils ne sont pas au top de leur forme. C’est la raison pour laquelle, nous, les jeunes, devons apprendre. Il s’agit d’expérience avant tout. Moi, je suis ravie parce que je suis au top de ma forme en ce moment.
Félicitations pour cette belle victoire. Quel sentiment vous procure ce bon parcours ici à Paris, après des résultats plus compliqués depuis l'US Open ? Le fait de bien marcher ici, à Paris, pour la première fois de votre carrière, vous réjouit-il ?
Oui, c'est bien. En tout cas, à Paris-Bercy, j'ai joué trois fois ici avant. Une fois en qualifications il y a longtemps. Je n'ai pas réussi à faire des bons résultats, mais c'est toujours comme ça. J'avais dit avant le tournoi que cela m'arrivait d'avoir des tournois où avant, je n’avais pas joué bien et finalement je l’ai gagné, dernière année par exemple. Je suis content d'avoir retrouvé mon bon état de forme. Je joue bien en ce moment. (Inaudible) demi-finale, ce n'est jamais facile. Tu vas jouer un mec qui est aussi bien dans ces tournois-là. C’est les demi-finales de Masters, en espérant que je peux juste jouer bien, montrer mon bon niveau et comme ça, j'ai des chances pour gagner.
Vous savez pourquoi les bonnes sensations sont revenues, alors que les dernières semaines c'était moins bien ?
Ce n'était pas aussi mauvais les dernières semaines. J'ai un peu manqué la réussite. Le tennis, cela se joue parfois à juste quelques points. Dans ce cas, c’est très dur à jouer. Il faut réaliser tes chances que tu n'as pas beaucoup. J’avais des chances, des possibilités pour le breaker deuxième, troisième set. Je n'ai pas fait, donc j'ai perdu le match. La semaine dernière, c'était aussi contre Anderson. Ce sont des mecs très durs à jouer. Tout se joue sur un ou deux points. J’avais une balle de break, je n'ai pas réussi à faire un bon coup. Après, j'ai perdu le tie-break aussi. Ce sont des petits détails. Je sentais que cela peut revenir à n'importe quel moment, il faut juste bien travailler. C’est le tennis. Parfois, tu as des sensations. Parfois, t’as pas. Le plus important, c’est quand tu n’as pas, d’essayer de les retrouver.
Félicitations. Il y a eu la terre, le retour sur dur. Cela a été dur à gérer toutes ces transitions ? Est-ce que c’est ça qui ne t'a pas permis de bien d'exprimer, notamment quand tu as fait ton premier tournoi sur dur ?
Oui, je pense que pour moi d'aller sur terre, ce n'est pas facile. Il faut le temps pour se préparer, que je n'avais pas parce que j’ai bien joué à l'US Open. C’est aussi une bonne chose. J'avais, avant le tournoi de Hambourg, trois jours sur terre, avant deux à la maison, après deux jours encore à Hambourg. Ce qui n'est pas assez pour moi pour me préparer bien à jouer sur terre. Revenir sur dur, c'est plus facile pour moi d'habitude. Comme je l'ai dit, je n’ai pas du tout mal joué. Je joue assez bien. J'ai perdu contre deux mecs qui sont capables de faire de bons résultats en dur intérieur, qui sont de très bons serveurs, donc jamais facile de les jouer. Enfin, ici, j'étais capable de retrouver mon bon niveau et gagner quelques matches et je vais sur demi-finale.
Publié le par Alexandre HERCHEUX