Medvedev : "Ça ne connecte pas avec le public ici"

Daniil Medvedev, finaliste à Vienne, a perdu ses nerfs contre Grigor Dimitrov au deuxième tour du Rolex Paris Masters. Le Russe s'est agacé contre le public et l'arbitre. La relation entre Daniil et Paris est toujours complexe. En tout cas, brillant, Dimitrov a su exploiter les failles du Russe pour s'imposer en costaud 6-3, 6-7(4), 7-6(2). Avec le gain d'un point de 47 coups sur balle de match, Medvedev a renversé la situation avant de finalement disparaitre au tie-break décisif. La septième balle de match aura été la bonne. Une déception pour le Russe, sérieux prétendant au titre avant le début du tournoi. En conférence de presse, le numéro 3 mondial est revenu sur sa relation avec le public parisien.

"Je n'ai pas envie de dire de mal en général. C'est juste que pour moi, ça ne connecte pas"

"Je n'ai pas envie de dire pire", a t-il répondu lorsqu'un journaliste lui a demandé si le public de Bercy était le pire au monde. "Comme je l'ai dit, si on est sur tableau de 60 joueurs, mais peu importe le nombre, il y en aura 30 qui adorent ça, 10 qui s'en foutent, et 20 qui détestent... C'est comme ça partout dans le monde, pour chaque tournoi ! Je n'ai pas envie de dire de mal en général. C'est juste que pour moi, ça ne connecte pas. Et cela a toujours été le cas pour presque chaque match. Cela arrive... Je ne vais pas gâcher ! Il y a certains tournois où j'aime mieux revenir qu'ici. Mais ici, j'ai joué monstrueux quand il n'y avait pas de public ! Je n'ai pas plus à dire, cela arrive. En plus, j'ai beaucoup d'années qui se suivent ici. Même si dans 2 ans, ce ne sera peut-être plus ici, on verra comment ce sera. J'espère que ça va tourner", a-t-il déclaré.

"Je joue beaucoup mieux à Bercy quand il n'y a personne. C'est la seule fois que j'ai gagné !'

Avant cela, le Russe avait été sévère avec le public, en anglais. "J'ai tout de même raté beaucoup de balles. Je me suis battu jusqu'à la fin. Et avec le public, franchement, si on prend tout le match, qui était de 3 heures, il y avait quoi... Il y a eu 2 minutes en tout, peut-être 5 minutes, au fameux 5 partout au deuxième set. Et au troisième, je pense que j'ai jeté la raquette... Là, d'accord, en plus, quand je jette la raquette, j'ai le droit de me faire siffler, parce que c'est une mauvaise réaction. Mais si je sers, ils applaudissent en même temps, et je me fais siffler... C'est un peu bizarre. Mais c'est le public à Bercy, tout le monde le sait, tous les joueurs le savent. Tout le monde n’aime pas jouer ici, mais certains aiment. Je n’ai pas plus à dire, je veux jouer. Je joue beaucoup mieux à Bercy quand il n'y a personne. C'est la seule fois que j'ai gagné !"