Mpetshi : "Les joueurs commencent à me craindre"
Rolex Paris MastersDeux jours après le plus beau trophée de sa jeune carrière, à l'ATP 500 de Bâle, Giovanni Mpetshi Perricard était déjà de retour sur les courts ce mardi au Rolex Paris Masters. Affamé, il a sorti le grand jeu pour venir à bout de l'Américain Frances Tiafoe, 6-7(5), 7-6(4), 6-3. Le Lyonnais a encore fait parler la poudre avec 28 aces et 49 coups gagnants. Le géant affrontera Karen Khachanov au deuxième tour. Un duel de costauds.
Giovanni Mpetshi Perricard au 2e tour du Rolex Paris Masters
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"Après Wimbledon, il y a eu un trou"
Après Wimbledon, Mpetshi a perdu huit des dix matchs suivants, avant de retrouver son meilleur niveau à Bâle. "Surpris ? Oui et non. Je ne me suis pas fixé d’objectif quand je suis allé à Bâle. J’ai essayé de gagner le premier, de prendre ça match par match. Je savais que je pouvais faire de bonnes choses et que mon jeu était pénible sur les surfaces rapides où les conditions sont assez stables. Bâle m’a bien réussi, j’ai bien servi tout au long de la semaine. Je ne dirais pas que c’est la semaine où les astres sont alignés, parce que j’ai reproduit ça pendant cinq matchs, là je l’ai reproduit sur des conditions complètements différentes. Je m’étais entraîné ce matin sur le central une demi-heure. On a forcément des attentes en début d'année. Après Wimbledon, il y a eu un trou, je me suis dit que c'était dur de se fixer de nouveaux objectifs quand on a un titre ouvert comme ça, mais je savais qu'avec du travail, j'avais Manu qui était là et Seb qui m'ont énormément poussé, qui m'ont dit que ça allait payer. Au final, ça a marché."
"J'ai peut-être un peu plus de maturité qu'après Wimbledon"
"Ça va me servir. J'en ai tiré profit. Ce n'était pas évident après Wimbledon, après j'ai directement coupé, je me suis entraîné, je me suis un peu déconnecté de la réalité mais, là, le fait d'enchaîner avec Paris, c'est complètement différent. Je n'ai même pas eu le temps de prendre quelques jours off. J'ai quitté un court pour en retrouver un autre juste à 3 heures de train. Je pense que maintenant, j'ai peut-être un peu plus de maturité qu'après Wimbledon, surtout que Wimbledon c'était vraiment inattendu parce que je n'étais pas dans le tableau quand il est sorti.Ce sont des choses qui arrivent en tant que jeune joueur. J'ai 21 ans, c'est quelque chose de complètement nouveau pour moi. Là, maintenant, j'ai toujours 21 ans, mais c'est un peu moins nouveau."
"Les joueurs commencent à me craindre"
"Quand on joue avec des joueurs dans le top 20, qui ont été 10e et que tu arrives à les battre et faire des matchs accrochés, tu te dis que tu peux foncer, il y a plein de portes qui peuvent s'ouvrir. Quand je gagne des joueurs comme ça, cela booste ma confiance et je me dis : tu te fixes des objectifs, après il faut rester lucide. Il ne faut pas oublier que quand c'est un match comme ça, je suis très dangereux parce que, d'une part, je n'ai rien à perdre et, d'autre part, les joueurs commencent à me craindre. Il faut rester concentré sur le jeu, sur mon jeu, sur ce que je dois produire parce que c'est moi qui dicte le ton du match. Si je sers bien et qu'il n'y a pas beaucoup d'échanges, l'adversaire ne va pas adhérer. Il faut arriver à faire cela, même contre des joueurs qui sont plus faibles sur le papier, ce n'est pas pareil, c'est plus dans la dimension mentale et en termes d'attention que dans la dimension tennistique."
Publié le par Paul MOUGIN