Ugo Humbert avant sa finale : "Bercy, ma 2e maison..."
Rolex Paris MastersUgo Humbert se rapproche du trône à Bercy ! Porté par un public de feu et une détermination sans relâche, le numéro 1 français est allé s'offrir sa première finale en Masters 1000 en France, et pour la dernière du Rolex Paris Masters à Bercy. Samedi, il est venu à bout de Karen Khachanov après près de trois heures d'un combat intense (6-7(6), 6-4, 6-3), profitant d'une blessure à la cuisse du Russe pour conclure plus rapidement. Il fallait remonter à 2016 pour retrouver un Français en finale d'un Masters 1000, et 2011 pour retrouver trace d'un tricolore en finale à Bercy avec le magnifique parcours de Jo-Wilfried Tsonga.
La joie d'Ugo Humbert, qualifié pour la finale à Bercy
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"Il n'y a rien de mieux que de trouver les solutions au fond de soi"
"Je n'attendais rien cette semaine, c'est pour cela que ça marche bien" avouait Ugo Humbert en arrivant en conférence de presse, fatigué mais souriant. "C'était un peu plus dur aujourd'hui, je me sentais un peu moins bien. Tout était plus forcé... sûrement un peu plus de pression. J'ai réussi à l'accepter. Pour moi, ce sont les meilleures victoires. Il n'y a rien de mieux que de trouver les solutions au fond de soi quand on ne joue pas son meilleur tennis."
La bascule, c'est sûrement la baisse physique de son adversaire, blessé ou crampé dans l'ultime manche. Humbert n'a pas laissé passer sa chance. "Je sentais que Khachanov était émoussé. Il commençait à cramper, ce qui m'a donné de la force. J'étais dans le dur au début du troisième set. Je me disais 'Fais-le courir' pour le faire sortir du court, et à la fin, c'était du pur bonheur."
"J'ai envie de transmettre quelque chose"
Autre atout majeur de cette semaine, le public. Bercy était comble et n'attendait qu'une chose : une nouvelle grande victoire d'Ugo Humbert, qui avait déjà fait tomber Carlos Alcaraz puis Jordan Thompson les deux jours précédents. "C'est du pur bonheur. 15 000 personnes sont derrière moi, c'est un atout majeur que j'utilise. Depuis le début de la semaine, je joue avec mon coeur. Je veux partager ce moment avec eux. J'ai envie de transmettre quelque chose et sentir qu'ils sont là pour me pousser. Il y a des moments où j'étais dans le rouge physiquement, et le voir (Karen Khachanov) cramper, et le public me pousser, ça m'a donné un second souffle. Partager ça avec le public, c'est merveilleux."
Place à la finale, face à Alexander Zverev. Un remake du deuxième tour disputé l'an passé, lorsque l'Allemand s'était imposé au bout d'un marathon de 3h32. "L'année dernière, le match contre Zverev était complètement fou, avec un super niveau de jeu. Le scénario était incroyable. Ça m'a donné confiance. Je me dis à chaque fois 'T'es pas loin, t'es pas loin', et là, tout s'imbrique. Ça va être un super combat. Je vais faire le maximum pour être prêt demain pour ce prochain combat." Le dernier Bleu titré à Paris est Jo-Wilfried Tsonga en 2008.
Publié le par Antoine GUILLOU