Lesia Tsurenko : "Je veux juste la paix et rentrer chez moi"

Lesia Tsurenko vit dans la peur. La crainte que sa famille, ukrainienne, soit blessée ou même pire depuis l'invasion du pays par la Russie. Nos confrères de L'Equipe ont réussi à décrocher une interview, non sans mal, avec la joueuse native de Volodymyrets, ville à quelques kilomètres de la frontière avec la Biélorussie. Dans cet entretien, la joueuse de 32 ans a exprimé sa peur, son stress permanent en suivant les informations. Fait intéressant, elle a dénoncé également le manque de réactivité du monde du tennis. Si Andrey Rublev, Daniil Medvedev, Rafael Nadal ou encore Elina Svitolina ont réagi, les instances se sont montrées plus discrètes pour le moment. L'Ukrainienne semble attendre également que les grands noms prennent des positions fermes. 

"J'espère que de nombreux joueurs vont s'opposer à cette guerre, publier des messages sur les réseaux sociaux où ils ont beaucoup d'abonnés"

"J'espère que mon interview va aider les gens à comprendre la situation et à avoir plus d'informations. Je ne vois pas beaucoup de réactions du monde du tennis", a-t-elle confié à Quentin Moynet. "Honnêtement, je ne comprends pas pourquoi. J'aimerais vraiment et j'espère que de nombreux joueurs vont s'opposer à cette guerre, publier des messages sur les réseaux sociaux où ils ont beaucoup d'abonnés. Ça aurait du sens qu'ils le fassent. Pour que de plus en plus de gens prennent conscience que la situation est catastrophique. C'est une vraie guerre. Les gens en Ukraine sont effrayés. Beaucoup dorment dans le métro simplement pour survivre à la prochaine nuit", a-t-elle déclaré. Le temps de la sidération est sans doute bientôt passé. Les réactions et soutiens sont désormais attendus.

"Je veux juste la paix et je veux pouvoir rentrer chez moi"

Sur Instagram, elle avait également posté un message jeudi soir. "Arrêter la guerre ! Je voudrais demander à toute la communauté du tennis de s'exprimer contre la guerre sur leurs réseaux sociaux ! Je demande à tout le monde de soutenir l'Ukraine en cette période difficile et je pense qu'il est tout simplement inacceptable que des personnes dans mon pays meurent à cause des ambitions politiques du dictateur russe ! Je ne veux pas que les gens meurent ! Et je ne veux pas faire face aux conséquences de ces événements mais malheureusement c'est trop tard...... Je veux juste la paix et je veux pouvoir rentrer chez moi",  a-t-elle posté comme un cri de coeur.