Andrea Petkovic : "Mon corps ne me permet plus de jouer"
US OpenMardi soir, Sam Querrey, un joueur très présent depuis 15 ans, a joué son tout dernier match en simple à l'US Open. Chez les femmes, c'est Andrea Petkovic, elle aussi sur le circuit depuis 15 ans, qui a effectué sa der'. L'Allemande a été dominée par Belinda Bencic 6-2, 4-6, 6-4. Dès la balle de match, les larmes sont venues. Prise dans les bras de la Suissesses, Petkovic a ensuite savouré quelques instants, une dernière fois, sur le court, sous les applaudissements des fans présents. Un joli moment.
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"C'est plus le corps qui ne me permet plus de jouer au tennis"
Andrea Petkovic a tout de même atteint la 9e place mondiale en 2011 et remporté 7 titres en simple. Le moment important de sa carrière restera cette demi-finale à Roland-Garros en 2014. "J'étais contente que ça se termine comme ça, avec Belinda, quelqu'un que j'aime et respecte tellement. Aussi de ce que j'ai pu mettre dans ce dernier match, tout ce que j'ai apporté à ma carrière, c'est-à-dire du courage et de la ténacité, et juste du respect pour le jeu et pour mes adversaires. Je pense que pour moi, j'aime toujours le jeu, j'ai toujours une énorme passion pour le jeu. C'est plus le corps qui ne me permet plus de jouer au tennis d'une manière que je veux jouer, de m'entraîner comme je veux m'entraîner, juste de jouer une saison complète vraiment. Ces quatre dernières semaines, j'ai juste joué avec des analgésiques et des anti-inflammatoires. C'est juste la partie qui m'a fait décider de ne plus continuer, pas le manque de passion ou d'envie pour le jeu. Donc je pense que c'était la partie la plus triste d'une certaine manière", a-t-elle déclaré à la WTA.
"J'ai l'impression que tout le monde compatit les unes avec les autres. J'ai toujours ressenti cela avec toutes mes collègues"
Elle est ensuite revenue sur la fierté de sa carrière. "C'est un environnement tellement compétitif, mais de la plus belle des manières, si cela a du sens. Malgré toute la pression et les exigences que nous avons de nos pays à la maison, jouer en Billie Jean King Cup, jouer en Grand Chelem, avoir toute cette pression tout le temps et ensuite la traverser, nous pouvons être "des chats compétitifs" - et nous devions l'être sur le court - mais j'ai l'impression que tout le monde compatit les unes avec les autres. J'ai toujours ressenti cela avec toutes mes collègues. Je pense que c'est pourquoi cela m'a rendu si émue rien que d'en parler. Je pense que c'est la chose pour laquelle, comme je l'ai dit, je suis le plus reconnaissante, juste quelque chose que je chérirai pour le reste de ma vie. Ces leçons que j'ai eues pour être capable d'être compétitive mais aussi d'avoir une sorte de fraternité à la fois."
Publié le par Alexandre HERCHEUX