Cahill : "Beaucoup n'ont pas l'état d'esprit de champion de Sinner"

Rien ne semble pouvoir entraver la brillante progression de Jannik Sinner. Ébranlé par une malheureuse affaire de dopage qui l’a momentanément exposé sous le feu des critiques fin août, l'Italien était devenu la cible de nombreux détracteurs à l’approche du dernier tournoi majeur de la saison 2024. Pas de quoi entamer sa confiance. Ce dimanche soir, en prenant le dessus en finale de l'US Open sur un pauvre Taylor Fritz dépourvu de solutions, Sinner a décroché son 2e titre du Grand Chelem après l'Open d'Australie en début d'année.

"Il y avait une différence entre l'Australie et ici"

Depuis fin 2023, Sinner est un autre joueur. S'il doit cette progression avant tout à lui-même et ses efforts, ses deux coachs, Simone Vagnozzi et Daren Cahill, présents à ses côtés depuis 2022, ont également eu leur rôle à jouer. "Il était prêt," a expliqué Cahill à ESPN. "Il y avait une différence entre l'Australie et ici. Je pense qu'en Australie, lorsque vous tentez votre chance pour la première fois, vous êtes nerveux, car c'était la première grande finale à laquelle il participait. Il y avait plus de nervosité. Et peut-être même plus d'attentes parce qu'il avait battu Medvedev à plusieurs reprises. Et franchir ce cap, cet obstacle, je pense que cela vous donne une confiance incroyable dans le fait que, quoi qu'il arrive, vous serez capable de gérer les situations."

"Sinner a cet état d'esprit de champion que beaucoup n'ont pas"

"Dimanche matin, nous avons discuté avec Andre Agassi dans le vestiaire. Il parlait de son jeu, de sa mentalité et de son sang-froid dans les grands moments. Même lorsqu'il a été mis à l'épreuve dans le troisième set, j'ai eu l'impression qu'il se sentait capable de revenir au score et de renverser la vapeur, ce qu'il a réussi à faire. Il a donc cet état d'esprit de champion que beaucoup de joueurs n'ont pas. Certains joueurs l'ont, c'est certain. Mais je crois qu'il est né avec et qu'il aime ces situations et ces moments. Simone Vagnozzi a fait un travail remarquable ces deux dernières années, en travaillant sur les erreurs de son jeu. Il a été un entraîneur extraordinaire. C'est un honneur absolu de travailler avec lui et de voir comment il a pu faire évoluer le jeu de Jannik. "